Bilan de l’année 2021 [Vidok]

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Tous les ans, l’épreuve du bilan est redoutée. Tous les ans, je me pose devant ma page blanche et me demande comment la débuter. Tous les ans, j’espère y retracer l’actualité du jeu vidéo de l’année. Et tous les ans, je me rends compte que j’en suis incapable. Mon moi du début des années 2000 suivait toutes les actualités. Mon moi de 2021, et désormais 2022, ne lit ni magazines ni sites d’actualité. Il est loin le temps où j’étais membre premium Gamekult. Il reviendra peut-être, pour quelques émissions (Gaijin Dash notamment), mais l’actualité va désormais trop vite. Tellement de jeux sortent chaque jour. Mon meilleur fournisseur d’information est désormais Twitter. C’est d’ailleurs l’emplacement, avec Archaïc.fr, où vous êtes le plus à même de me trouver. Abonné aux comptes qu’il faut, je vois désormais passer, à peu près, toutes les informations utiles. La transformation de l’information me touche enfin de plein fouet. Avec un peu de retard probablement, mais comme souvent. 

Mon parcours 2021 a été, comme souvent, marqué par l’alternance jeux récents et jeux rétro. Les Destiny Connect ont côtoyé les Wendy. Certains jeux récents tels que Brigandine ont même pu rappeler d’incontournables classiques (je vous en parle un peu plus bas). J’ai également ressorti la Game Boy Advance pour du Star Wars Episode III. La critique sur le site aborde la version Nintendo DS, faite il y a les années. Là, j’ai découvert celle sur GBA, tout aussi agréable que sa consoeur. La couleur principale jusqu’en avril a tout de même été le RPG. Vous me connaissez. Le clou ayant été Atelier Ryza. J’en ai déjà parlé sur de nombreuses lignes et devinez quoi, je compte en reparler un peu plus bas. Xuan Yuan 7, Tales of Arise ou encore Final Fantasy VII Remake Intergrade ont également été décortiqués. Tales of Arise, sur le site, Xuan Yuan 7 bientôt. Et oui, même Final Fantasy VII Remake Intergrade alors que j’ai platiné la version “simple” l’année précédente. Et, attention, spoiler : c’est toujours aussi exceptionnel. Le jeu est encore plus beau, le DLC, bien que moins intéressant à mes yeux, apporte les liens nécessaires entre les différents jeux. En plus d’améliorer encore ce si excellent système de combat. S’il y a bien eu une époque durant laquelle le JRPG a un peu baissé de niveau, cela fait tout de même plusieurs années où la qualité est sacrément au rendez-vous. Nous avons eu de belles promesses également, Bravely Default II, Monster Hunter Stories II, Shin Megami Tensei V, … mais soit je n’ai pas eu le temps de les commencer, soit ils sont en cours. Difficile donc de les placer dans d’éventuels tops. J’avais déjà tenté l’expérience avec Dragon Quest XI, Top 2 2017, que j’ai finalement terminé en 2020, et SaGa Scarlet Grace, Top 3 2019, que je n’ai pas terminé en 2022. J’arrête avec cette malédiction : que des jeux terminés dans le top 3 annuel. Mais Shin Megami Tensei V sent bon après un peu plus de 25 heures de jeu. Son ambiance post-apo, son bestiaire toujours aussi coloré et ses mécaniques bien huilées achèvent un tableau plus que positif. Mais j’attends de voir la fin avant de juger.

En milieu d’année, il y a eu une baisse de régime : cette année 2021 a été marquée par la création de ma nouvelle salle de jeux. Un déménagement, des centaines de cartons et des dizaines de meubles montés plus tard, elle n’est toujours pas terminée. Et entre nous, elle ne le sera probablement jamais réellement. On touche ici au plaisir du vieux joueur, collectionneur sûrement un peu. Au-delà de se projeter dans l’actualité, je m’évertue à découvrir le passé. Certains voient dans une salle de jeu l’envie d’exposer leur passion, leurs goûts, leur enfance. Pour ma part, j’y vois un lieu qui se doit d’être pratique pour ouvrir des portails facilement sur tout un tas d’univers. De la 8 bits à la Playstation 5 en passant par toutes les générations. De façon simple et conviviale. Les enfants grandissent. Mon aîné étant de plus en plus demandeur de connaître l’histoire des jeux vidéo, il fallait aménager de quoi l’aider dans son entreprise. Fini les prises de tête pour les branchements : toutes les consoles sont branchées. Fini les jeux empilés ou cachés en raison des doubles rangées : rendre tous les jeux accessibles est un des crédos. La culture à portée de main : l’ensemble des magazines et des livres sur le jeu vidéo disponibles sur des étagères. Sur ce dernier point, cela reste toujours en construction. Mais l’objectif est là. J’ai la chance de disposer d’une pièce dédiée depuis plus de dix ans, que je me suis assuré de maintenir à chaque déménagement. Aujourd’hui, j’ai pu aller plus loin avec une meilleure organisation et plus de place. Certes, je joue moins, non par envie, mais il faut parfois choisir entre monter un meuble, prendre des mesures, ranger et jouer. Toutefois, le rangement s’inscrit finalement plutôt bien dans la passion du jeu vidéo. Et il a ce petit quelque chose de satisfaisant qui rend l’opération intéressante. Un mal pour un bien.

J’ai ainsi terminé beaucoup moins de jeux qu’en 2020, 26 au lieu de 34, d’une durée de vie moyenne de 11 heures contre 14-18 habituellement. Clairement, l’activité de jeu m’a moins sollicitée, même si ce n’est pas si net en comparaison des années sans confinement. Toutefois, la salle de jeux n’est pas la seule fautive, elle a été épaulée par la bibliothèque. Nous sommes une famille de lecteurs et devoir placer les livres sitôt lus en cartons depuis des années nous minait le moral. Avec la création d’une véritable bibliothèque, contenant romans, comics, mangas et bandes dessinées, j’ai pu redécouvrir le plaisir de lire plusieurs tomes d’affilée. J’ai pu compléter des séries inachevées depuis des années. J’ai également pu découvrir la spéculation au pays des mangas. Malheureusement, elle n’épargne aucun domaine. Je dois me faire une raison, certaines séries ne seront jamais terminées, comme Fate/Stay Night – dont je suis pourtant un fervent fan – ou encore Tsukihime. Deux adaptations de Type-Moon, comme par hasard. Ce retour au manga s’est accompagné de l’invitation aux podcasts Y a-t-il un pilote dans le manga ? J’ai pu participé à quelques épisodes, et c’était un véritable bonheur de parler ainsi d’une de mes autres passions. J’en parle peu sur Archaic.fr, car il faut parfois choisir, rien qu’en termes de temps, mais j’aime bien, de temps en temps, m’arrêter sur une oeuvre en noir & blanc. A voir si je repointerai le bout de ma voix mais si je suis invité, j’irai de nouveau avec plaisir. Peu de chance que je revienne à l’animation de podcasts ou que j’en intègre un de manière régulière. J’ai un rythme de vie qui ne se prête absolument pas aux rendez-vous réguliers. Ne serait-ce qu’être présent tous les mercredis pour suivre une série Disney + est une tâche que je n’arrive pas à m’imposer… 

Avant de passer aux attentes 2022, le traditionnel TOP 3. Pas le TOP 3 de l’année, le TOP 3 des jeux que j’ai terminé en 2021. Autant dire que c’est parfaitement subjectif et qu’il sera possible de retrouver des jeux de 2021 dans le TOP 3 de bilans futurs.


  • Tales of Arise

J’attendais beaucoup de ce “renouveau” de la série. Qu’on se le dise, des fois que vous n’ayez pas lu ma critique du jeu, le renouveau n’est pas vraiment dans l’histoire ou la progression. Arise se révèle finalement assez classique. C’est du J-RPG, même s’il y a un effort certain sur les dialogues. Notamment ceux autour du feu et annexes, clairement là pour épaissir un peu le casting. Ce dernier se révèle plutôt bon, avec des personnalités qui évoluent bien au fil de la quarantaine d’heures de jeu. En revanche, le vrai fossé se trouve dans la qualité technique et visuelle de ce Tales of. Tournant sous Unreal Engine 4, il met à l’amende Zestiria et Berseria, certes déjà à la traîne à leur sortie mais désormais ridiculisés (visuellement, hein). Tout comme le système de combat, finalement fidèle à celui de ses prédécesseurs mais étonnamment bien calibré, compréhensible et surtout jouable. Cet épisode se place dans le haut du panier de la série, parmi ceux que j’ai fait. Aux côtés de Vesperia, Abyss et Phantasia. Ce n’est pas le meilleur RPG de l’année. Rien que Final Fantasy VII Remake Intergrade lui vole la couronne mais l’ayant déjà mis en GOTY 2020, je me suis dit que j’allais varier. 


  • Brigandine

J’ai une histoire avec Brigandine. Brigandine, c’est le jeu Playstation 1, tellement mal aimé qu’il traînait dans la vitrine d’une petite boutique de jeux vidéo que j’adorais. Personne n’en voulait. La jaquette n’est pas aguicheuse, les captures à l’arrière révèlent un jeu plutôt laid. Une fois son prix tombé à 140 Francs, je me suis résolu à lui offrir un foyer. J’ai terminé les 6 campagnes, complètement. J’en ai même terminé certaines plusieurs fois, cherchant comment débloquer la septième campagne. Spoiler : ce n’était pas possible. Mais mon moi de 1999 qui n’avait pas internet ne le savait pas. J’ai adoré ce jeu. Donc, l’annonce d’une suite spirituelle était une grande nouvelle. Je me suis même procuré les collectors américaines et européennes, différentes, par amour. C’est un tactical-RPG, classique, mais avec un zeste d’affrontements épiques, de stratégie et d’héroïsme, qu’il est difficile de lâcher la manette, ou la console selon comment vous y jouez. Les combats de Brigandine et l’expansion de territoires qui va avec sont tellement passionnants que rien d’autre ne nous intéresse. Pas même le scénario : pas passionnant pour un sou, et quelque soit la campagne. Il ne s’agit pas d’un ténor du genre, ce n’est toujours pas très beau, mais qu’importe.


  • Atelier Ryza 1 & 2

Tout comme Tales of Arise, je vous ai déjà parlé d’Atelier Ryza. Cette année, j’ai essayé d’être un peu plus assidu sur les critiques des jeux que je termine. D’où le fait que vous voyez plein de liens dans ce bilan. J’aime bien les Atelier, j’ai joué à beaucoup d’épisodes mais n’en ai fini que peu. Juste Shallie en fait. Sur moi, les rythmes lents, c’est un peu tout ou rien. Ryza a su m’attirer, par la bonhomie de l’héroïne, l’univers coloré et le système simplifié de l’alchimie. Il n’est certes pas exempt de défauts, mais le plaisir de jeu peut (souvent ?) compenser d’autres tares. Il arrive que nous ayons parfois besoin de nous évader dans un univers un peu candide et côtoyer des personnages un brin naïfs. La jeune Ryza est semble-t-il arrivée à ce moment-là et j’ai adoré mon aventure. 

J’ai débuté sa suite. Il est de notoriété publique qu’elle est moins bonne. Une dizaine d’heures de jeu au compteur me fait dire, pour l’instant, que j’en suis plutôt satisfait. Mon avis évoluera peut-être, mais j’y retrouve ce pour quoi j’ai aimé les premières aventures de Ryza. Peut-être vous dirai-je cela plus tard dans l’année. 


Mes attentes 2022 ? Ne comptez pas trop sur moi pour suivre assidûment son actualité. Il y aura des sujets récents, peut-être des critiques collant à l’actualité sur certains titres mais ce ne sera pas prémédité. Sauf pour Bayonetta 3, évidemment. S’il sort en 2022. Ce qui serait de bon aloi. De toute façon, j’attends finalement peu de choses. Tout d’abord, en termes de support, fin février, devrait débarquer la Steamdeck, la console portable de Valve. Le PC portable de Valve serais-je tenté de dire. Mais justement, c’est ce que je recherche. N’étant pas un grand joueur PC, à l’inverse de l’ami Mizakido, j’ai dû mal à descendre mon backlog Steam. La Steamdeck est la solution (certes un peu onéreuse) à tous mes soucis. Elle est donc précommandée. A la fois victime de son sujet et ayant quelques problèmes de production, elle a été légèrement repoussée. Mais rien ne presse. Sauf peut-être de me refaire tous les Final Fantasy sur un seul et même support…

A côté de ça, en termes de jeux vidéo, je suis d’un œil intéressé Edge of Eternity, des français de Midgar Studios. Il est déjà disponible sur PC mais je me suis fais violence de ne rien regarder, rien lire, depuis les premiers trailers. Un JRPG (dans l’approche et le “look and feel” comme disent nos cousins américains) français, comment ne pas vouloir soutenir ? Février marque aussi l’arrivée d’Elden Ring. J’adore les Souls. Pour rappel, Dark Souls III et Demon’s Souls étaient dans mon TOP 3 2021. Est-ce que j’aurais le temps de le faire à sa sortie ? Rien n’est moins sûr. 

Je glisserai très certainement sur un Chocobo GP en mars. Suite du sympathique Chocobo Racing de la Playstation, il doit débouler sur Nintendo Switch. Evidemment cela ne volera pas bien haut mais l’univers mignon du Chocobo devrait suffire à lui faire une place dans ma console. D’autant que – nous sommes entre nous – j’ai un immense faible pour les mario kart-like. J’en possède une pléthore, et j’en ai terminé presque autant. De Ben 10 Galactic Racing, à Hello Kitty Kruisers en passant par Diddy Kong Racing. Je suis plutôt bon public sur le genre. J’ai même terminé, récemment, Race with Ryan, sur Xbox One. Bon, là, par contre c’était naze. Il y a quelque chose de rassurant et de reposant dans ce genre, qui fait que je le privilégie souvent, entre deux RPG.

Le backlog ne cesse de s’étendre et avec la salle de jeux à créer – et à force de jouer à des RPG, il faut bien le reconnaître – il m’est difficile de terminer un titre, même attendu, dès sa sortie. J’essaie d’appliquer la bonne résolution du “un jeu à la fois”. J’arrive à peu près à la tenir depuis un an, et j’espère que 2022 continuera à lui faire honneur. J’ai pas mal de regrets sur 2021 concernant mes articles sur Archaïc et sur les titres terminés. J’aurais aimé faire plus de Rétro, j’aurais aimé compulser davantage d’ouvrages sur les jeux vidéo. L’allusion faite à différents endroits aux articles sur la “collection” vire à l’arlésienne, voire à la mauvaise blague. Beaucoup d’articles entamés n’ont pas été achevés. Par conséquent, 2022, ce sera davantage de critiques Rétro, le retour des jeu-lis (si, cette fois, c’est sûr), au moins un Survivance et nous espérons deux (pour tenir le rythme d’un par semestre) et l’article sur les applications de gestion de collection sortira. Il doit sortir, il hante les articles en brouillon du site, et il commence à faire peur. Je rappelle que pour ceux qui voudraient connaître un peu à l’avance les articles à venir, voire même participer à des sondages pour en prioriser certains, ils peuvent suivre le compte Twitter du site et/ou le mien.


De belles promesses… Nous en reparlerons dans un an. D’ici là, j’espère que aurons bientôt des nouvelles de Bayonetta 3 (oui, je fais une fixette) ou de Dragon Quest X Offline censé se diriger vers l’Occident (Square Enix, je vous vois). Peut-être Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin pourrait se révéler surprenant… Trois grosses pointures que j’attends de pied ferme et qui auraient l’aura suffisante pour bousculer un peu mes plans. Mais ceux-ci s’orientant vers du rétro, je préfère ne pas attendre grand-chose de 2022. Je vais essayer – et j’ai déjà commencé – à boucler des titres qui m’ont toujours intrigué pour vous en parler en ces murs. Je pense que l’année 2022 sera un grand cru en termes de jeux vidéo (si une nouvelle pandémie ne vient pas s’ajouter à sa grande sœur), et que je serai toujours présent ici pour partager ma passion avec vous. La vie est un jeu dont nous sommes les héros paraît-il !