Bis repetita, comme qui dirait. Une nouvelle année rapidement passée pour une nouvelle période de pandémie pleine d’incertitudes de plus. Les confinements et le télétravail plus ou moins longuets ont fait place aux couvre-feux avec encore plus de télétravail et, signe d’espoir, l’arrivée de la vaccination, les réouvertures plus ou moins sûres, et tout un tas de règles changeant chaque semaine et parfois dignes du niveau de compréhension pour l’obtention du fameux laisser passer A38. Puis cette impression, outre de déjà-vu, de pertes de repères temporels… Vivement que ça se tasse.
Fort heureusement, avec l’arrivée de l’été et une pression sanitaire moins forte, la réouverture des salles de cinéma fût l’occasion de poursuivre une activité que j’avais entrepris depuis le début de l’année et qui a quelque peu empiété, il faut le dire, sur le jeu-vidéo : regarder assidûment et souvent n’importe quand des films. Il s’agit peut-être d’un biais à cause du fait de noter davantage les films que j’ai visionné, mais en 2021, je serais resté, mine de rien, devant un peu plus de 100 films, avec un pic assez important et logique durant les Utopiales, mais tout de même. Avec autant de pellicules vues, il y a eu pas mal de trucs déjà vus dix ou vingt fois (dont Forrest Gump, Jurassic Park, Independence Day et Le Cinquième Élément) mais aussi pas mal de rattrapages d’œuvres plus ou moins récentes, que j’ai bien fait de regarder (There Will Be Blood, Les Incorruptibles en passant par le Chant du Loup, Le Charme Discret de la Bourgeoisie ou encore Au Poste!) et d’autres un peu moins malgré les nombreuses alarmes tournant autour (le second Independence Day, Jupiter Ascending, et les James Bond avec Pierce Brosnan, GoldenEye mis à part). Bref, de tout et de n’importe quoi. Mais il n’y a pas à dire qu’un grand écran et un son de qualité sont souvent bien mieux pour apprécier certains films, surtout pour The French Dispatch de Wes Anderson ou le plus récent des James Bond.
Avec un bon tiers des soirées occupées par des films – l’objectif de 2022 étant d’y rajouter quelques livres, et quelques weekends consacrés à des travaux, le jeu-vidéo a moins été un peu moins à l’honneur cette année, mais toutefois pas si abandonné que ça, sauf si l’on prend en compte le suivi un brin assidu de l’actualité et le nombre de jeux achetés durant cette période. Pour ce dernier et contrairement à l’année précédente, les acquisitions se sont finalement résumées à quelques jeux rétros et surtout pas mal de titres issus de Limited Run et son compère Strictly Limited, avec une certaine limite à ne pas tout acheter si ça doit indéfiniment rester sous blister par manque de temps, et encore moins pour leurs éditions collectors dont la justification des tarifs, tout du moins pour Limited Run, s’avère assez conséquente à la vue des goodies proposés et des frais de port qui en découle, bien que l’augmentation des prix des matières premières doit y être pour quelque chose. Fort heureusement, je ne suis pas tenté d’aller voir chez les nombreux autres éditeurs qui proposent leurs éditions physiques souvent limitées à une poignée d’exemplaires. C’est peut-être juste une impression, mais on dirait que le nombre de ces petites sociétés a fortement grossi depuis ces deux ou trois dernières années, si bien qu’il est assez difficile de s’y retrouver. Il y déjà bien assez des jeux Nintendo à surveiller, avec leurs tirages qui partent en cinq minutes, proposés à des heures étranges et qu’on est sûr de rater si l’on ne s’est pas branché sur les internets depuis cinq minutes. Une PlayStation 5 ? Non toujours pas !
Pour l’actualité en tant que telle, et comme pour l’année 2020, je n’aurais pas véritablement été attentif aux nouvelles et ainsi, je n’aurais pas grand-chose à dire… J’ai beau creuser, et à part peut-être deux trois annonces ou surprises qui m’ont finalement pas marqué plus que ça (Final Fantasy XVI a été dévoilé en 2020 ?!), je ne vois finalement que les échos qui ont pu faire les gros titres, comme les révélations, malheureusement pas isolées, de faits graves de harcèlement et de management toxique chez Activision-Blizzard, ce qui n’a pas empêché Microsoft de s’offrir la société dernièrement, ou encore Ubisoft, Team 17 ainsi que Konami (à priori) qui brillent côté innovation pour leur participation à la discutable utilité et la catastrophe environnementale que sont les NFTs (vivement que ça arrive dans Beyond Good & Evil 2 !), ou enfin et toujours ces histoires de disponibilité de Xbox One Series X|S et PlayStation 5 et à cause du manque notamment de composants. Euh bah voilà, il n’y a rien d’autre qui me revienne en tête. On essayera de se soigner en 2022 !
2021 aura été tout d’abord l’occasion de poursuivre mon « marathon » sur la série des Tomb Raider, avec davantage de parcours pour cette année sur les spin-off concoctés par Crystal Dynamics et Square-Enix eux-même, pour quelques bonnes surprises pour les épisodes estampillés « Lara Croft », avec Guardian of Light, Temple of Osiris et GO, tout à fait réussis dans leurs domaines respectifs, très respectueux du matériel originel et une très bonne transition pour débuter la (plus si) nouvelle série de reboot initiée avec le Tomb Raider de 2013. J’avais de nombreux à priori sur ce changement d’orientation du côté du gameplay imaginé par Crystal Dynamics, ce qui ne m’a jamais poussé à lancer le premier épisode. Mais il faut quand même se faire une idée par soit même… Je ne vais pas revenir ce qu’à pu dire en Margoth à l’époque : nous ne sommes plus en présence du jeu de plateformes et d’exploration assez tranquille et immersif de la série de Core Design, mais d’un (énième ?) Uncharted-like à qui l’on a ajouté un soupçon de RPG et quelques éléments de survie, ainsi quelques petites ruines à explorer deux minutes histoire de rappeler un peu les anciens épisodes. Le résultat s’avère plus que réussi, ne soyons pas malhonnêtes, avec cependant une histoire pas spécialement dingue et une mise en scène bien trop explosive, qui font la jonction avec de bien trop de séances de tirs qui viennent noyer les seuls moments d’exploration qui sont quant à eux bouffés par des séquences d’escalade un peu poussives. Fort heureusement, le second épisode, qui est en train d’être terminé au moment même de l’écriture du présent bilan, gomme à peu près tout ce qui n’allait pas avec ce premier opus.
En parlant d’Uncharted, je me suis enfin penché sur Uncharted : The Lost Legacy, l’épisode de la mythique série de Naughty Dog, sorti il est vrai en 2017, mais dont je n’avais pas encore pris le temps de faire. L’architecture du jeu se veut un peu plus restreinte, vu qu’elle ne se résume pour la majorité du disque à une zone centrale qui permet de rejoindre les différents lieux où se déroulent histoire et ruines à explorer, mais pour le reste, c’est typiquement ce qu’on est en droit d’attendre d’un Uncharted, avec un mix entre du plateforming et des moments davantage portés sur l’action, propulsés par une mise en scène et des graphismes qui envoient du bois. Mais c’est surtout pour son histoire que cet épisode brille, mettant en scène non pas Nathan Drake mais deux protagonistes autrefois secondaires, avec un duo composé par Chloe Frazer, rencontrée dans Among Thieves puis Drake’s Deception, et Nadine Ross que nous avons pu apercevoir dans A Thief’s End. Et quel duo absolument terrible et percutant ! Avec chacune leurs amertumes passées et objectifs respectifs, elles devront tant bien que mal coopérer pour redorer leur honneur et affronter un antagoniste des plus marquants. Si la série principale semble être arrivée à son terme, je ne peux peux qu’attendre une suite avec cette excellente nouvelle équipe.
Qu’avons-nous eu aussi… Ah oui ! Du retour dans le temps, évidemment. Hormis la série Arc the Lad que j’aurais notamment découvert cette année, et dont les suites seront peut-être parcourues dans les prochains mois vu l’intérêt certain que j’ai eu pour ce premier épisode (pas parfait, comme j’ai pu le dire), je me suis enfin attelé à relancer et terminer une bonne fois pour toutes Koudelka et Blood Omen, titres que j’ai du recommencer cinq ou six fois depuis leur sortie le siècle dernier et que j’ai abandonné par manque de temps et/ou à cause leurs défauts respectifs. C’est maintenant chose faite, avec pour perspective d’une poursuite de ces séries, ce qui passera par le premier Shadow Hearts et Soul Reaver, que j’ai déjà pour le coup déjà bouclé il y a quelques… Mais bon, ce sont encore des bons jeux, donc autant pas se priver.
En parlant de rétro, je me suis aussi relancé aussi Shovel Knight, cet excellent titre sorti en 2013 et s’est vu ajouté au fil des années pas mal de contenu inclus dans l’imposant package proposé par le Treasure Trove. Pour celles et ceux qui ne sont jamais essayés au titre 2D, et même pour les autres, ces chapitres supplémentaires – ainsi que le jeu de combat à la Smash Bros. – ont franchement dignes d’intérêt, avec bien évidemment une base commune mais, via l’incarnation des méchants issus de l’histoire originelle, moult alternatives au gameplay déjà réussi proposé jusqu’alors, toujours aussi nerveux et précis. Mention spéciale à l’extension King of Cards, particulièrement réussie et qui se hisse haut la main au même niveau que l’aventure principale.
Si l’année 2020 était sous le signe du FPS, 2021 aura assurément fait davantage aux Third Person Shooter. On a commencé doucement avec ma série du cœur, à savoir Earth Defense Force, avec l’épisode Iron Rain, spin-off de la série canon sorti il y a quelques temps déjà. J’ai du mal à comprendre le mauvais accueil de cet opus, qui fait suffisamment le job par rapport à ce qu’on est en droit d’attendre d’un Earth Defense Force : des insectes et robots géants à buter, des bâtiments qui s’écroulent, différentes classes et armes à débloquer, une histoire prétexte et ici encore une fois assez idiote… Non non, je ne vois pas. C’est drôle, bien fichu et dynamique, avec pas mal de sympathiques éléments visant à bousculer un peu le gameplay de la série, et en plus, c’est plutôt joli. De quoi patienter, en tout cas pour le sixième épisode, en espérant qu’il soit du même niveau que l’indétrônable 4.1.
Vient mon jeu de l’année 2021… Sorti en 2019. Control. Le titre le plus récent de Remedy m’a toujours fait de l’œil avec sa patte graphique assez exceptionnelle – ambassadeur du fameux ray tracing – et la nervosité de son gameplay. Mais c’est pour son vertigineux univers que j’ai littéralement été subjugué : mélange habile d’idées propres et inspiré d’œuvres cultes comme La Quatrième Dimension, X-Files ou Au-delà du réel, Control nous plonge dans un monde délirant, baignant dans une science-fiction brassée de récits cryptiques sur des faits et d’événements non expliqués, volontairement brumeux et ponctuellement censurés, et dont il faudra pas mal de cafés et d’heures de jeu en démêler toutes les ficelles et globalement tout comprendre… Et encore. Mais après tout, peu importe, vu qu’on est littéralement happé par tout ce qui peut se passer comme trucs étranges dans le titre. Inventif de bout en bout, on passera outre quelques parties de son scénario noyées par l’imposant univers ainsi quelques lourdeurs de gameplay avec des ennemis et boss parfois bien pétés, pour retenir son cast de personnages marquants, son univers, les différentes possibilités offertes par ce TPS très nerveux donc, son univers, ces graphismes clinquants, et… Son univers. Et les extensions sont vraiment réussies. Vivement une suite.
J’en aurais d’ailleurs profité, le temps de quelques heures, pour enfin faire Alan Wake, autre titre culte de Remedy, dans sa version originale, son remake ayant été annoncé quelques semaines après l’avoir bouclé, ce qui m’arrive de plus en plus souvent. Un titre tout aussi réussi, bien plus horrifique que Control, avec une maîtrise certaine de la narration et un peu moins pour ce qui concerne son gameplay, classique au demeurant, avec quelques lourdeurs parfois quand le titre veut absolument pourrir la vie de tout le monde, mais c’est visiblement une habitude avec le développeur.
Pas mal de TPS donc, vu que très sympathique The Saboteur m’aura occupé le mois de décembre, mais quelques FPS sont venus une fois encore se glisser dans le lot, histoire de changer un peu de perspective. J’aurais ainsi parcouru de nouveau les sympathiques mais bien trop courts Half Life 2 : Episode One et Two histoire de faire écho à l’excellent Black Mesa sorti l’année précédente. Un jour Valve se décidera à donner une véritable suite aux aventures de Gordon Freeman, ou confiera la licence à un studio plus motivé. J’aurais surtout replongé dans l’univers de Subnautica, avec Below Zero, sorti de son accès anticipé courant 2021. Je m’attendais plus ou moins à une extension au très bon premier épisode, mais il s’agit là d’un chapitre inédit et complet pour cette terrible série, avec une quarantaine d’heures d’exploration sous marines et terrestres au menu. Grossièrement, c’est le même jeu, mais en différent : le scénario se veut plus bavard et plus ambitieux, et le gameplay, s’il ne change pas dans les grandes lignes, se voit quelque peu modifié et surtout ajusté pour le meilleur, avec notamment le retrait ou le remplacement de gadgets et de véhicules jugés peu utiles ou poussifs dans le premier opus… Livré donc avec un biome inexploré, bien plus de passages sur la terre ferme, avec plein de dangers dont les conditions météorologiques glaciales, et un lore très fouillé à découvrir. Bref, un titre qu’on ne peut que conseiller aux fans du premier ainsi qu’aux nouveaux venus, et dont un certain Icarus, autre jeu de survie que j’ai débuté fin 2021, aurait dû s’inspirer davantage… Car pour ce dernier, c’est vraiment beaucoup de potentiel gâché.
Des attentes pour 2022 ? Oui, bien qu’elles ne se résument à pas grand-chose duranr l’écriture de ces lignes : Horizon Forbidden West (enfin un craquage pour une PlayStation 5 ?), Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin, Shadow Warrior 3, Bayonetta 3 (on y croit), Earth Defense Force 6, ainsi que le second opus de Zelda : Breath of the Wild. 2021 aura vu en effet pas mal de sorties que je surveillais, sorties qui se sont vues au final ajoutées à mon imposant et indescriptible backlog, et qui seront pourquoi pas lancées cette année, avec les quelques objectifs que je me suis fixé et qui ne seront probablement pas tous tenus…
Mais avec tout de même, quelques certitudes, en particulier par le bouclage d’Hades ainsi de la trilogie des reboots des Tomb Raider, ce qui fera que mine de rien, j’aurais enfin parcouru tous les titres de la série et quelques spin-offs (même l’Ange des Ténèbres et hormis les épisodes Game Boy). Puis quelques rattrapages de jeux récents, achetés mais pas lancés, comme DOOM Eternal, Zelda : Skyward Sword et Metroid Dread, ces deux derniers permettront au moins de faire tourner une Switch qui n’a guère été allumée en 2021, et pour laquelle je me suis paradoxalement procuré le plus de jeux dernièrement. Puis du rétro, évidemment, vu toutes les séries que j’ai commencé ces derniers mois, avec une volonté certaine de poursuivre les Arc the Lad, Legacy of Kain, ou encore les King’s Field. Et pourquoi une poursuite du parcours du catalogue PlayStation, au fil de l’eau, tranquillement. Et il y a toujours les Ys, dont il faut que je recommence de zéro le quatrième épisode, et Death Stranding, qui va du coup attendre sa version Director’s Cut pour être relancé. Et enfin, je ne sais pas pourquoi, j’ai en tête de refaire Final Fantasy XV. Malgré ces nombreux défauts, surtout sur sa première version, il m’avait plutôt bien plu, donc m’y pencher à nouveau dessus, dans sa version définitive, pourrait être une option de jeu envisagée pour cette année. Bref, je verrais bien, selon les envies du moment, et cela sera peut être l’occasion d’en broder quelques lignes dans ces tribunes.
Une fois encore, bon jeu à toutes et à tous !