Tokyo Game Show 2015 – Avis et retours

Sommaire | Meilleur trailer | Meilleure annonce/surprise | Coup de coeur | Coup de gueule | Avis général
 

Elekami – Saccage de licence, foutage de gueule et retard technique…

Umbrella Corps

… Bref, le train-train quotidien du jeu vidéo japonais actuel. Le saccage de licence, Capcom l’exprime à merveille depuis l’époque post-2006, soit le départ de ses principaux créateurs. Resident Evil est passé de série mythique à machine à merdes. Le 5 était médiocre, le 6 un bel étron, et on taira certains spin-offs honteux (Mercenaries 3D ahah). C’est triste, et aussi sympathiques soient les opus Revelations, difficile de ne pas être déçus par la direction prise par cette série quand on est fans de la première heure. Alors Resident Evil : Umbrella Corps sera peut-être sympa, dans le fond. Le truc, c’est que ça n’a rien à voir avec un Resident Evil. Faites des Battlefield-like si vous le voulez, mais trouvez un autre nom… Maintenant, on n’a plus qu’à attendre le remake de Resident Evil 2. Pour faire des bons épisodes, Capcom se voit obligé de recycler les anciens…

Le deuxième point concerne l’arnaque continue engrangée par les escrocs de Koei-Tecmo avec la série Dead or Alive. On connait Dead or Alive 5 pour être un excellent jeu de baston, mais aussi, malheureusement, pour ses DLC qui repoussent les limites de l’escroquerie. Koei Tecmo continue de se foutre de la gueule du monde avec Dead or Alive Xtreme 3 : j’ai apprécié les deux premiers opus et j’attendais ce jeu… je suis déjà déçu de ne pas le voir sortir sur Xbox – contrairement aux deux autres – mais si ça ne tenait qu’à ça, je l’aurais pris sur PS4 sans souci. Par contre, ne pas prévoir le jeu pour l’occident quand Xtreme 2 s’est mieux vendu aux USA qu’au Japon, ça le fout mal. Surtout quand l’éditeur nous sort l’habituelle rengaine du « s’il y a une assez forte demande… » alors que ça fait cinq ans que les fans du monde entier réclament ce jeu sur internet ! Un peu de prise d’initiative, bon sang… Évidemment, ça ne s’arrête pas là. L’éditeur nippon est donc assez malicieux pour annoncer qu’il ne « prévoit pas de DLC » tout en organisant un vote avec des wallpapers payants pour décider quelles filles seront incluses dans le jeu. Les pigeons complaisants se jettent sur l’occasion, mais ce procédé est tout de même aussi vénal qu’inégal envers les joueurs… La mauvaise nouvelle, bien sûr, étant que seules neuf filles (sur seize) seront donc présentes dans le jeu. Sans surprise, ce sont les Japonais qui votent donc c’est le perso type loli en tête. Tina (trop occidentale sans doute ?) et Leifang, personnages historiques de la série comme Kasumi sont éliminées. Si jamais ils se décident à sortir le jeu en occident, qu’ils refassent faire un vote au moins, parce que déjà qu’être restreints à un casting limité est abusé…

Pour terminer, le TGS était une nouvelle fois l’occasion d’observer l’incroyable retard technique global qu’accuse le jeu vidéo japonais. La plupart des jeux présentés ont une génération de retard, si ce n’est plus pour certains. Si on sait que les consoles Sony sont une mine d’or au Japon, c’est presque indécent de voir des titres comme Setsuna, World of Final Fantasy ou Exist Archive (qui aurait pu se retrouver en coup de coeur sans ce chara-design dégueulasse) sortir tels quels sur Playstation 4… À quels prix seront vendus ces jeux ? Je suis pourtant loin d’être très regardant sur les graphismes de façon générale, mais quand on achète une console de dernière génération, on s’attend à légèrement mieux que ça. Je me demande aussi pourquoi certains s’entêtent à faire de la 3D moche quand personne n’attend ça (coucou le remake de Seiken Densetsu et The King of Fighters XIV…). Aujourd’hui, très peu d’éditeurs japonais prennent le risque de produire des vrais jeux AAA, preuve en est avec Konami qui se contentera dorénavant des Pro Evolution Soccer. La prise de risque et l’audace se font bien discrètes sur l’archipel…

[line style=’dotted’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’2′ color=’black’]

Ryuzaki57 – Sony Computer Entertainment Japan

Kat

SCE Japan Studio, ce sont des mecs que j’adore. Ils ont fait Freedom Wars, Tokyo Jungle, Pupetteer, Rain… tous des jeux bien pensés qui sortent des sentiers battus. Et surtout ils ont fait Gravity Daze. Gravity Daze, c’est le jeu qui a défini la Vita, qui a montré la voie, qui a levé bien les couleurs du jeu portable Sony. Gravity Daze, c’est la PSVita. La PSVita, c’est Gravity Daze. Alors refuser Gravity Daze 2 à la PSVita pour en faire une exclu PS4, c’est marquer le début de la fin de la PSVita. Le message est clair : « nous n’avons plus de business portable. Circulez, y’a plus rien à voir ». Les joueurs PSVita comme moi qui y ont cru jusqu’au bout ont été trahi par l’arrière. Gravity Daze 2 a besoin d’une version Vita pour se vendre au Japon, la PSVita avait besoin d’un titre first party fort pour montrer la voie et confirmer l’enthousiasme des développeurs qui sont une ultra-majorité à l’avoir choisie plutôt que la 3DS. Mais au lieu de pointer son éventail vers la victoire, le général Sony a préféré battre en retraite. Et quand le général n’est pas là pour montrer la voie, les troupes ne sauraient aller très loin. Je jouerai encore très longtemps à la PSVita : les mois à venir seront riches en nouveautés et mon backlog peut tenir une génération. Mais le sentiment ne sera plus le même. Car à cause de la lâcheté de SCEJ, le temps de la Vita est compté.

[line style=’dotted’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’2′ color=’black’]

[youtube width= »510″ height= »287″]https://www.youtube.com/watch?v=ulnEXtrVuoA[/youtube]

Vidok – L’influence du mobile sur les éditeurs

Le marché mobile m’indiffère. Je ne joue que très peu sur mobile, mon nombre de jeux se comptent sur les doigts d’une dizaine de mains, autant dire pas grand chose. Et je suis pour que les éditeurs aient des projets mobiles, il en faut pour tous les goûts. En revanche, cela me dérange déjà beaucoup plus quand cette politique a des répercussions sur les jeux pour consoles. Les exemples sont légions depuis quelque temps mais le TGS en a mis en lumière certains. Le premier : Seiken Densetsu. Square Enix avait un jeu surprise à annoncer. Rise of Mana est paru sur mobile, puis Vita, en prévision de l’anniversaire de la série. Comment ne pas attendre un Seiken Densetsu V ? Pourtant, nous avons un remake du premier, chose déjà faite sur GBA avec Sword of Mana. Passons. Le souci vient de son esthétisme repris de Rise of Mana, un titre pensé pour le mobile. Une esthétique mobile qui sort sur PSVita, comme Rise of Mana, lui-même pas spécialement aguicheur sur la console de Sony. Le comble revient au trailer d’annonce, qui nous démontre que l’esthétisme Gameboy monochrome a plus de charme que ce remake mobilisé. Moche. Et puis Square Enix nous dévoile Final Fantasy Type-0 Online, en lieu et place d’Agito PS Vita, un free-to-play pensé pour le mobile mais qui sera également produit sur PC. Nous observons ici le passage d’une licence console, sur mobile, au détriment d’une sortie console. Non. Et ce ne sont que des exemples illustrant ce phénomène. J’attendais beaucoup de l’annonce du SD, et avait hâte de toucher Agito sur Vita. Par conséquent, l’orientation que donne Square Enix à certaines licences m’horripile fortement, le mobile oui, tant que cela ne perturbe pas la vie tranquille des consoles. Merci.

[line style=’dotted’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’2′ color=’black’]

Précédent 1 2 3 4 5 6 Suivant

  1. Bonne sélection. 13 sentinels et Ni-Ô sont clairement dans ma whishlist également, deux initiatives extrêmement alléchantes.

    Je suis aussi d’accord avec Elekami sur ses coups de gueule : ce n’est pas parce qu’on fait du rétro qu’on devrait se permettre de livrer des jeux aussi datés techniquement. Je ne dis pas qu’il faut absolument viser la tuerie graphique, mais il y a un minimum à respecter. et puis le Call of Resident Evil, c’est vraiment le grand moment WTF du salon. Mais où vont-ils avec cette série? Ils la trimballent dans tous les sens sans aucune idée directrice, c’est absolument effarant.

    1. Je comprends que l’on râle sur la tronche du Resident Evil mais Capcom a toujours fait cela avec cette série, je ne vois pas en quoi ils la malmènent maintenant. Dès la PS1, il y a eu Gun Survivor. Sur PS2, il y en a eu même plusieurs, ainsi que les Outbreak. L’aventure GBC avait un système de « combat » très particulier. Sur Wii, nous avons encore eu des railshooters. Il y a toujours eu des jeux annexes à la série principale explorant d’autres genres. Cela ne me choque donc pas, mais les RE numérotés ont toujours été source d’une attention particulière, que l’on apprécie le jeu ou pas, le travail est palpable. A voir donc Resident Evil 7.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *