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Au doux pays des plaisirs vidéo-ludiques inavouables, je voudrais HuniePop. Et à ce niveau, il ne faut pas prendre le premier jeu d’HuniePot à la légère. Non content d’utiliser du puzzle-game bien casual comme il faut à la Candy Crush Saga, HuniePop y métisse du dating-sim ouvertement pervers. Alors, si en plus, il s’avère que vous êtes une femme derrière votre écran, la situation ne s’arrange pas : même si le jeu nous laisse la possibilité d’incarner une héroïne, il faut quand même admettre que se construire son harem de conquêtes pour étoffer son tableau de chasse nuptiale est diablement macho. Enfin, comme l’a si bien dit le philosophe Senoble, « C’est bon la honte ! ».
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A quoi ça ressemble ?
HuniePop s’articule autour de successions d’écrans de lieux fixes auxquels on a apposé les différentes protagonistes comme on peut le voir tout bon visual novel qui se respecte et de grilles de puzzles typées Match-3. Point de technique extravagante mais on reconnaîtra que les artworks au style très japonisant – à défaut à ce que la graphiste le soit vraiment d’après les dires de notre assidu Chadow_91 – sont loin d’être désagréables à la rétine. Si les plus pervers se sont sans doute déjà rabattus sur la version non-censurée disponible sur le site de ses géniteurs, la version Steam, censurée, n’en demeure pas plus édulcorée pour autant. Pas de place à la finesse, quelque soit le support utilisé, il y aura de quoi rénover le sol de sa chambrée en Kleenex usagés. Si la flatterie des yeux est présente, les tympans y trouveront également leur compte : même si les pistes paraissent simplettes avec ce petit côté ascenseur acidulé des films érotiques de la diffusion nocturne de quelques chaînes de la TNT de prime abord, il faut reconnaître qu’elles se montrent vraiment variées dans les styles, cohérentes avec le contexte dans lequel elles sont employées et assez accrocheuses pour ressentir l’envie de les écouter indépendamment.
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Comment ça se joue ?
Quiconque aurait déjà touché à un Ace Attorney ne pourrait se retrouver perdu dans la partie simulation de drague tant HuniePop lui emprunte beaucoup dans sa présentation. Tout est disponible d’un simple clic, que se soit les déplacements d’un lieu à un autre, parler avec la personne présente en face de nous, la boutique pour acheter des cadeaux pour nos différentes tourterelles ou encore son portable, histoire de pouvoir mater les selfies cochons que ces dernières peuvent bien nous envoyer au fur-et-à-mesure qu’on rentre dans leurs bonnes grâces. Et pour parvenir à nos fins, diverses options s’offrent à nous : apprendre à les connaître, les gâter de présents et surtout, passer du temps avec elles lors de rendez-vous galants. C’est au cours de ces derniers que l’on se retrouve confronté la partie puzzle, typée Match-3 où il faut assembler trois à cinq formes identiques. Si les débuts sont fort simples et banals, cette partie révèle plus de finesse qu’il n’y paraît tant il faut faire attention aux combinaisons à utiliser – chaque Valentine potentielle ayant des préférences bien particulières en terme de traits de caractère à mettre en valeur – et éviter les malus représentés sous forme de cœurs brisés sous peine de faire un flop. Car les filles dans HuniePop se révèlent moins faciles que dans les séries télé américaines : on ne couche pas au bout de trois rencards mais à l’issue de quatre. A supposer qu’on ne fasse pas le dernier en cours de journée, c’est qu’il y a des heures à respecter dès lors qu’il s’agit de sport de chambre. Et bien entendu, au fur-et-à-mesure de nos réussites, les pimbêches deviennent de plus en plus exigeantes, d’où la nécessité d’augmenter ses statistiques de drague via des points obtenus à l’issue des rendez-vous, gâteries matérielles ou via parlotte pouvant parfois friser l’interrogatoire. La progression est donc bien réelle : on commence par la phase d’otaku coincé, mal dans sa peau et limite précoce à véritable bourreau des cœurs qui ira jusqu’à faire flancher la déesse de l’amour elle-même.
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Pourquoi on en parle ?
Eh ouais, dans HuniePop, ça ne rigole pas. Enfin, si, quand même pas mal car il faut quand même une sacré dose de dérision, notamment lors de l’emploi de délires pas toujours de très bon goût. Mais il faut le voir ainsi et non de manière stricte. Car mine de rien, il est très facile de se laisser happer par la spirale : le casting de filles est varié et nul doute que certaines de par leur « histoire » – pas très développée certes mais quand même – charmeront votre fibre sensible virtuelle et le challenge grandissant de la partie puzzle vous scotcheront de longues heures devant votre écran. Et ce, sans même s’en apercevoir.
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Margoth
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