Final Fantasy VII : Advent Children

Original Sound Track

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OST Edition simple | OST Edition Collector

► Composition : Nobuo Uematsu
► Arrangements : Nobuo Uematsu, Kenichiro Fukui, Seiji Honda, Tsuyoshi Sekito, Keiji Kawamori, Kazuhiko Toyama
► Nombre de CD : 2

Advetn Children est sorti dans les bacs nippons le 14 septembre 2005, l’OST que le 28. Ne vous attendez pas à une critique professionnelle ou pointue de cette OST. Ce qui suit a été rédigé par un fan, pour des fans, sans aucune qualité de critique musical – déjà que c’est difficile de critiquer simplement un jeu. Il s’agit davantage d’un retour et commentaire sur l’OST qu’un test technique.

Insertion du CD1

Une petite mélodie se fait entendre, mystérieuse et timide à la fois. Peu à peu, elle prend de l’assurance et s’enflamme enfin au bout de 0:53min pour finalement revenir sur un ton plus doux petit à petit au fil des notes. L’opening theme est déjà fini mais on ne pouvait rêver meilleure entrée en matière. Celui-ci laisse place à un ensemble de chœurs extrêmement calme. Reposant même. Il est chargé d’accompagner le récit de Marlène relatant les faits de Final Fantasy VII. Le thème est connu des fans de la première heure, puisqu’il s’agit de The Promised Land.

Des battements de cœur réguliers, accompagnés d’une musique relativement sinistre accaparent désormais toute notre attention. L’arrivée du gang de Kadaj n’est pas anodine dans ce parti pris musical. Arrive alors, au bout de 1:48m, un changement radical de rythme afin de bien marquer la course-poursuite dans les terres dévastées entre Cloud, Loz et Yazoo. Extrêmement bien rythmée, la musique reprend certains éléments au thème des combats du jeu.
S’en suit Sign, calme, triste et à la fois énigmatique. L’utilisation du piano y est certainement pour beaucoup. Il sera également accompagné par des chœurs de sopranos qui amènent une ambiance quasi mystique à l’ensemble.

Le thème de Tifa. En voici une splendeur, il fait, sans l’ombre d’un doute, honneur au personnage. Nous avons affaire ici à sa version piano, encore une nouvelle fois refaite par Seiji Honda. Se rappelant les meilleurs moments de Final Fantasy VII, vous y rajouterez sans doute vos nouveaux souvenirs issus du film. La piste 5 n’est autre que celle qui accompagne la rencontre de Rufus et Kadaj. A la fois haletante et rythmée, elle place une ambiance spéciale, pleine de révélations et de doutes. For the Reunion est une piste relativement étrange car essentiellement composée à l’aide d’instruments à percussion pour le moins variés.
Water est une composition très spéciale puisqu’elle est sensée restituée musicalement l’impression d’être au fond de l’eau. Aucune envolée lyrique n’est donc à signaler mais l’effet désiré est bel et bien présent puisqu’il suffit de l’écouter pour se croire déjà dans les fonds marins. Une excellente musique d’ambiance donc.
Voici une piste très courte qui instaure une ambiance malsaine et violente. Intitulée Materia, elle illustre la volonté du gang de Kadaj d’utiliser à mauvais escient les materias.

Le Thème des combats de FFVII, refait au Piano. Nous en avions eu une première version dans le FFVII Piano Collections, ici, c’est à nouveau Seiji Honda qui s’occupe de celle-ci, Those Who Fight. Très belle version qui fait honneur à l’original.
Tsuyoshi Sekito reprend la barre, épaulé par Keiji Kawamori, afin de proposer un thème sombre et inquiétant comme il sait si bien le faire. Ce thème employé pour correspondre au Cratère Nord est une piste déjà existante dans le jeu originel mais qui est ici totalement revisitée pour donner un petit côté encore plus « dur » à la piste.
La piste 11 est faite pour amener une bonne scène d’action. Correctement rythmée, tirant un peu sur le metal, elle donne une ambiance de guerre assez prononcée.
Battle in the Forgotten City. En voici une piste de baston que vous entendrez souvent tellement vous vous repasserez le combat. Opposant Cloud aux acolytes de Kadaj, cette bataille est, tout comme les autres, magnifiquement chorégraphiée et nous en met plein la vue, même si nous aurions aimé un Cloud plus engagé. Un thème bien entêtant.

Piste 12, le plus beau morceau selon votre serviteur : Aerith’s Theme. Pleine de tristesse et en même temps d’espoir. Frissons garantis. Accompagnant notamment la mort d’Aerith dans le jeu, ce chef d’œuvre est fait pour marquer chacune de ses interventions, aussi bien au sein d’un flash-back ou d’une vision. Il est ici arrangé au piano, toujours par Seiji Honda, superbe tout simplement.
Nous changeons radicalement de registre avec Black Water. Toujours désireux d’imposer une ambiance mêlant la violence au mystique, Tsyuoshi Sakito, cette fois-ci aidé par Kenichiro Fukui, réussit à nouveau son coup. Toutefois, si cette piste passe remarquablement bien dans le film, elle n’est pas spécialement agréable à l’écoute prise hors de son contexte.

Insertion du CD 2

Ce second CD démarre de la meilleure façon qui soit grâce à Divinity I. Bahamut attaque Edge, par conséquent, les gros moyens sont employés aussi bien dans le film que musicalement. Musique haletante épaulée par un ensemble de chœurs, Divinity I est une véritable perle musicale. Elle plante l’ambiance et donne tout de suite envie de voir les images.
La seconde piste nous fait découvrir Those Who Fight sous un autre angle. Entièrement revisité, ce thème est méconnaissable, en revanche, ce qui est identifiable, c’est le style particulier de Tsuyoshi Sekito, toujours là pour les musiques qui saturent vite.
D’ailleurs, celui-ci revoit également l’inévitable thème des boss, Those Who Fight Further. Elle n’a plus grand chose à voir avec son modèle mais apporte toujours ce côté un peu plus « violent ». Un plaisir pendant le film mais la version d’origine reste une belle tête devant en termes d’impact émotionnel.
Vous vous demandiez pourquoi il y avait une Divinity I ? Eh bien, voilà la réponse, Divinity II ! Tout aussi splendide que sa grande sœur, cette mélodie composée principalement de chœurs, au départ et en fin, permet de faire ressentir à celui qui l’écoute, l’impact de la scène qui se déroule sous nos yeux (Cloud vs Bahamut). Un moment particulièrement important puisque toute l’équipe du jeu est de nouveau réunie pour épauler Cloud.
Petite piste de transition serait-on tenté de dire. Encounter avec ses 0 :53min est facilement écoutable et ne sert qu’à immortaliser un bon moment de suspense du film (la chute de la tête de Jénova).

Deuxième poursuite du film : la course sur l’autoroute de Midgar. Réellement bien rythmée, elle ajoute encore un peu de vitesse au film. Entrecoupée par des passages plus calmes, scènes « bullet timée » au passage, cette piste est réellement plaisante à l’écoute. L’intervention de quelques chœurs en background est un petit plus qui n’est pas à négliger. A noter un court intermède de techno de 3:07 à 3:11 qui rappellera aux plus anciens et surtout aux plus ouverts d’esprit certaines pistes techno d’Extreme-G sur Nintendo 64. Réel clin d’oeil ou comparaison fantasmée, en tout cas, le domaine reste le même : la course de motos.
Changement d’ambiance avec Savior. Très sombre au départ, la musique évolue au fil de percutions pour devenir un ensemble limite saturé avec des sonorités métalliques donnant encore et toujours ce côté « violent/adulte » à l’ensemble.
S’en suit le thème de Jénova revisité par Tsuyoshi Sekito. Il accompagne le combat Kadaj/Cloud, rappelant l’inévitable thème de boss. A noter que cette version se veut plus speed.

L’une des musiques emblématiques de Final Fantasy VII si ce n’est la plus emblématique, revient dans une toute nouvelle version : One-Winged Angel, qui se dote pour l’occasion du préfixe Advent. Nobuo Uematsu a entièrement revu sa partition et propose désormais une musique à l’intensité encore plus imposante qu’à l’époque ou que celle réalisée pour le Réunion Track. Les chœurs ont légèrement changé de rythme, ce qui modifie grandement l’impact qu’ils peuvent avoir.
Très peu présent sur cette OST (même si c’est lui qui a composé toutes les musiques originelles), Nobuo Uematsu compose Cloud Smiles, marquant la fin du film. Le morceau est à l’image des événements et du nouvel état d’esprit de Cloud : reposant. Arrive l’avant-dernière piste de l’OST, nous retrouvons les classiques crédits de fin. Le thème Final Fantasy est toujours présent en toute fin de générique classique. La dernière piste est réservée au générique chanté de Advent Children, CALLING. Interprété par Kyosuke Himuro, ce générique offre une véritable invitation à l’évasion. Même s’il peut surprendre au début, il n’en demeure pas moins un choix judicieux pour clore Advent Children.

A l’image du film, l’OST est excellente. Elle reprend avec justesse les meilleurs morceaux du jeu, tout en les sublimant pour certains. Elle n’omet pas d’ajouter de nouvelles pistes et chansons, donc la très bonne CALLING. Une OST à écouter, en boucle.