L’Indépendant #2

L’INDÉPENDANT #2 – SOMMAIRE | STEALTH INC. | MIRRORMOON EP | THOMAS WAS ALONE | RED JOHNSON’S CHRONICLES 2SANG FROID

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La vie est un assemblage de puzzles qu’il est nécessaire de résoudre pour avancer. Ainsi, Mike Bithell, l’auteur de Thomas Was Alone, a décidé de dépeindre l’évolution d’individus dans la société au travers d’I.A. enfermées dans un jeu de plateforme. Un postulat qui semble avoir permis de faire germer un concept : Thomas Was Alone. Un titre pessimiste pour un jeu qui l’est bien moins.

A quoi ça ressemble ?

A des formes géométriques. TWA ne brille pas par sa réalisation. Thomas est d’ailleurs un rectangle rouge, autant dire à des années-lumière du surfeur bodybuildé ou du petit enfant perdu dans un conte. Malgré sa condition de rectangle, Thomas est une intelligence artificielle et doit progresser en trouvant la sortie de chaque puzzle, épreuve, que le destin place sur son chemin. Bien que la physique soit tout autre, il ne paraît pas idiot de comparer TWA à N+, dans le sens où chacun affiche un décor entouré de frontières sombres où les seules couleurs sont situées sur le héros. Le héros ? Uniquement au démarrage, puisque très vite, Thomas rencontre Chris, un petit carré marron, peu enclin aux grandes envolées mais pouvant se faufiler dans les recoins. Puis John, un immense rectangle jaune, expert en saut en hauteur, et Claire, un peu enrobée mais sachant flotter sur l’eau et bien décidée à devenir une super-héroïne. Et ce n’est pas fini, le parcours de TWA vous amènera à diriger de nombreux protagonistes, tous de formes ou tailles différentes, chacun avec ses capacités.

Comment ça se joue ?

L’intérêt de la progression réside dans la complémentarité dont font preuve les héros, qui sont à diriger en alternance, d’une pression sur un bouton. Chris, petit, peut servir de marche à Claire afin qu’elle accède à des plates-formes inaccessible à elle seule, celle-ci sautant ensuite dans un bassin pour se transformer en barque pour ses amis dont l’eau tue. Le but de chaque tableau est d’amener chaque personnage dans la sortie qui lui convient, à savoir de sa forme géométrique. Pour réussir cela, deux commandes : les touches directionnelles pour se mouvoir et une touche de saut. Le reste est laissé à vos méninges, en sachant qu’il faut tout de même attendre les deux derniers stages pour rencontrer une once de résistance. L’histoire du jeu est contée au travers d’un narrateur, anglophone mais sous-titré, en cours de niveau, en fonction de votre avancée ; c’est ainsi que vous en apprendrez plus sur chacun, ses ambitions, ses pensées, ses doutes. L’avancée amène le joueur à assister aux rencontres et à la découverte de sentiments en les I.A., que ce soit de l’amitié, de l’insécurité ou même de l’amour.

Pourquoi on en parle ?

Le titre de Mike Bithell réussit où de grands titres échouent : il nous transmet tant d’émotions – avec de simples formes géométriques – que tout joueur se sentira concerné et s’attachera au moindre rectangle de couleur. Les situations et destins des formes géométriques touchent un si large spectre qu’il est évident que certaines pensées vous paraîtront communes. Thomas Was Alone sous ses airs de puzzle game croisé à de la plateforme appelle le joueur à suivre les pérégrinations d’une troupe d’I.A. dont le parcours n’est qu’une gigantesque métaphore de la vie, la vraie. En plus d’être troublant, TWA bénéficie d’un narrateur à la voix fascinante, et régulièrement drôle, et d’une bande son absolument géniale. Sachant être de circonstance selon le challenge proposé ou le scénario, flirtant avec le chiptune, elle s’écoute tout aussi bien en dehors du jeu. Bravo à David Housden. TWA étonne dans un premier temps, puis intrigue, pour finalement vous hypnotiser durant un peu moins de trois heures. Certains pourraient y voir une durée de vie bien courte, d’autres y verront un superbe voyage, souvent émouvant, en compagnie de potes. Jeu flash à ses débuts, Thomas Was Alone a été porté sur PC puis sur PSN.

Vidok

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