Hell Yeah ! : La Fureur du Lapin Mort

Une histoire de crétins

Oui, Hell Yeah ! a beau être un candidat aux bonnes louanges, il n’en demeure pas moins un jeu difficile à finir. Rien à voir avec la difficulté bien loin d’être handicapante. Le titre d’Arkedo souffre en effets de quelques points néfastes qui fera que le périple finira par devenir poussif jusqu’à empêcher complètement le jeu d’entrer dans la catégorie supérieure qui se rapprocherait des poids-lourds vidéo-ludiques. Déjà, le soft aura beau nous proposer tout plein de jolies phases bien différentes et variées et tout et tout, il n’empêche que l’intérêt peine vraiment à se renouveler. Fatalement, les différentes phases s’enchaînent et on aura toujours l’impression de faire la même chose : avancer, suivre sa carte et son radar pour trouver le(s) prochain(s) monstre(s) à tuer, lui foutre une race et déchirer sa mère, ce qui finira par ouvrir un passage nous permettant de continuer notre chemin, avancer, suivre son radar, etc, etc… Voilà qui passe bien quelques heures, le temps de la moitié du jeu puis on trouvera ça affreusement rébarbatif à tel point qu’on peut arriver à se donner un gros coup de pied aux fesses afin de se motiver à continuer jusqu’à en voir les crédits. Sentiment qui se retrouve intensifié dès lors qu’on se rend compte que les stratégies d’abattement de monstres et les finish moves finissent par tourner en boucle, appuyant un côté « déjà fait, déjà vu » guère motivant.

L’autre souci – et pas des moindres – de Hell Yeah ! est que, en plus de peiner à se renouveler, il souffre péniblement à se démarquer. Arkedo, dans un souci de variété en plus de rendre hommage à de gros noms du jeu vidéo, s’est adonné au parti-pris de piocher à droite et à gauche mais il faut admettre que tous ces emprunts paraissent vraiment creux dans leur déglutition. Les styles représentés ont beau être divers et variés, aucun n’arrive vraiment à être mis en valeur avec une telle fougue que le jeu finirait par jouir d’une identité solide en terme de gameplay. Dommage car l’identité visuelle est là mais manette à l’appui, cela s’arrête bien là, le reste s’apparentant plus à un patchwork grossier, pas forcément abouti comme il se devrait.

La mayonnaise de la recette Hell Yeah ! finit donc par tomber. Constat qui s’avère très frustrant en vérité. En effet, outre les défauts énumérés, on sent qu’Arkedo a donné beaucoup dans la conception de son bébé. Il s’est fait plaisir, avec une passion certaine. Les développeurs se sont bien délirés et sont même partis bien loin, ce qui fait très plaisir à voir. De même que toutes les bonnes intentions sont clairement indiscutables. Le studio a tout donné tout simplement et honnêtement, la demi-teinte du résultat final n’est peut-être pas forcément lié au manque de savoir-faire de la population du studio, bel et bien là, on le ressent comme ça et on ose l’espérer. Par contre, que des obstacles extérieurs (budget, temps, etc), néanmoins essentiels à prendre en compte, aient eu un fort impact sur la cuvée finale, c’est fort probable.

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[section id= »conclusion » style= »border:1px solid white;padding:10px;overflow:auto;background-color:#00a0db;color:#FFFFFF; »]Malgré qu’il se révélera peut-être poussif dans ses derniers balbutiements, il serait injuste de dire que Hell Yeah ! soit un mauvais jeu. Au contraire, c’est un titre auquel on prend beaucoup de plaisir à découvrir et à parcourir tant c’est un véritable trip à lui tout seul. A condition d’y adhérer dès le démarrage car son identité visuelle et sa prise en main assez spéciale au démarrage a tôt fait de faire le tri parmi tous les postulants à l’auditoire. Une fois l’épreuve d’adhésion passée, on partagera le délire avec plaisir sans chercher à se dissimuler mais qu’il en soit bien clair : Hell Yeah ! a beau être bien, il n’en demeure pas moins éphémère. En bref, le bon candidat sympathique à être parcouru une fois mais dire qu’il deviendra une référence ou une influence dans le profil d’un joueur.[/section]

 

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  1. Les graphismes ultra flashies de ce jeu vidéo me rappellent quelque peu l’écran d’intro d’Hotline Miami (même si le jeu n’a aucun rapport). Côté humour on se rapproche pas mal de ce qui se fait dans les jeux indépendants comme Kingdom Rush. Je pense que je vais peut-être me laisser tenter si le jeu s’inspire vraiment du Gameplay des Metroid 2D et des Castlevania <3

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