Labyrinth

505 Game Street amène sous nos latitudes un petit soft de Taito qui a su passer inaperçu au pays du soleil levant mais au concept très DSien. A l’instar de nombreux autres titres sur la console de Nintendo, Labyrinth est là pour vous faire cogiter, un peu, et tester vos réflexes. Un principe frais pour les grands enfants !

Comme beaucoup, je suppose que vous avez, au moins une fois dans votre vie, résolu un labyrinthe dans le programme télé ou dans un cahier de jeux pour enfants. Ce jeu qui consistait à partir d’un point A et de trouver le seul et unique chemin menant à l’arrivée. Comme son nom l’indique, Labyrinth reprend ce principe et le transpose sur Nintendo DS : vous dirigez une boule dans un espace clos et devez la mener à la bande « goal ». Pour cela, vous devrez tourner le plateau de jeu dans tous les sens imaginables soit à l’aide du stylet soit des gâchettes. Autant vous le dire tout de suite, le confort des touches de tranche saura bien vite occulter l’utilisation de l’écran tactile. Le titre de Taito n’est pas là pour exploiter les fonctionnalités de la DS, ni même ses capacités techniques.

La réalisation de Labyrinth est minimaliste et ne comporte aucun effet susceptible de justifier sa présence sur DS et non GBA. Les blocs sont affichés sans fioritures, laissant le joueur face à des graphismes pour le moins pauvres mais qui conviennent finalement parfaitement au titre. Les développeurs ont toutefois su faire preuve d’imagination dans les tableaux de jeu en variant considérablement les fonds ainsi que les itinéraires des labyrinthes dans lesquels vous déambulerez. D’ailleurs, parlons-en de ces dédales. Vous serez inséré à chaque début de mission à un endroit du labyrinthe et vous devrez foncer à la sortie en un temps limité. Malgré l’immensité des lieux, il est assez difficile de se perdre puisque de nombreuses flèches sont présentes pour vous guider. Votre plus grand ennemi sera bel et bien le temps. S’égrenant inlassablement, il saura tout de même être dompté via les caisses bonus disséminées sur le terrain. Il vous suffira de les heurter à une certaine vitesse pour les détruire et glaner de chères secondes. Cependant, comme le stipule le principe du ying et du yang, leurs homologues maléfiques existent. Il sera de votre ressort d’apprendre à esquiver les caisses aux valeurs négatives.

Au fil de votre avancée, de nouveaux blocs apparaîtront tels que les bonus aléatoires ou les caisses grises. Pour détruire ces dernières, il vous sera impératif de maîtriser le gyro. Cette technique, basée essentiellement sur l’utilisation du bouton X accompagnée d’un timing particulier, saura vous débloquer à plus d’une occasion. Si vous réussissez à respecter ledit timing, vous serez en mesure de gravir les niveaux de gyro et atteindre le quatrième qui vous autorise à tout détruire sur votre passage. Malheureusement, le sentiment d’être un bulldozer vous submergera très vite en voyant que vous gravissez les niveaux de difficulté à vitesse grand V. Entraînement, Débutant, Expert, Spécial, Extrême et Ultime ; six chapitres à remplir, une heure et demie de jeu. Le seul moment où vous recommencerez un tableau sera durant votre progression en Ultime. Le reste du temps représente davantage une promenade de santé qu’un réel condensé de stress. L’unique mode de jeu saura vous faire pâlir.

Il restera alors le mode multijoueur pour vous remonter le moral… le temps de l’essayer en fait. Jouable avec seulement une cartouche, il vous donnera l’occasion à vous et à trois de vos amis de vous opposer sur le tableau de votre choix. Ce sera le score final qui déterminera le vainqueur. Rien de bien palpitant au programme donc.

Le concept de Labyrinth est étonnamment addictif. On se prend aussitôt au jeu et on complète les niveaux avec le sourire jusqu’à achever le niveau Ultime. Moins de deux heures après l’insertion du jeu dans la console, votre achat commencera à vous peser. Alors que l’on aurait pu avoir droit à une sacrée surprise, le manque d’ambition du titre déçoit énormément. A 30€ la cartouche, cela fait (très) cher l’heure de jeu…

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