Wizard Slayer

[dropcaps style=’2′]Disponible depuis le 23 novembre 2001, la GP 32, la console coréenne de Game Park, voit arriver près d’un nouveau jeu par mois. Pensée pour être ouverte aux développeurs, la console a tout de même connu une vingtaine de jeux commerciaux. Wizard Slayer est la parution d’octobre 2002. Il fait partie des deux shoot’em up officiels de la console, aux côtés de Tomak. Développé par FZ Media – un studio coréen – Wizard Slayer, bien qu’en apparence classique, tente d’innover là où personne ne l’attendait. Avec son statut de jeu GP32, autant dire que vraiment personne ne l’attendait.

Désireux de sauver son village, le héros, magicien à ses heures, décide de partir affronter le démon originel. Equipé de son balai de sorcier(ère), il part donc arpenter la région jusqu’à la “Cave des âmes”, là où se terre le démoniaque boss de fin. Les débuts sont un peu ambitieux puisque notre héros ne dispose que d’une bien maigre attaque et une boule de feu consommant de la magie. Le joueur aguerri remarque cependant bien vite la jauge qui se remplit en haut de l’écran à chaque ennemi vaincu : une jauge d’expérience. Arrivée à terme, regain de vie et de magie pour le joueur et possibilité d’améliorer ladite boule de feu pour qu’elle se déclenche plus rapidement et qu’elle effectue davantage de dégâts. Ainsi, tel un RPG, Wizard Slayer propose de garder un oeil sur des barres de HP, MP et d’expérience. Original et finalement plutôt intéressant. Certains ennemis lâcheront rapidement, mais de manière aléatoire, des écussons débloquant les magies associées. Il sera donc possible de finir le jeu avec un total de 9 magies, réparties en 3 éléments, Feu, Glace et Foudre, toutes évolutives grâce au point d’EXP alloué à chaque passage de niveau.[/dropcaps]

Occire des ennemis n’a donc pas pour unique but de survivre : c’est indispensable pour progresser, des adversaires de plus en plus coriaces apparaissant au fil des 7 niveaux composant l’aventure. Les premiers écrans demandent aux yeux du joueur de s’habituer au scrolling et à la petite taille des sprites, la lisibilité de l’action n’étant pas forcément à placer dans les points forts du jeu. Et puis de fil en aiguille, le joueur apprend et finit l’aventure en moins de deux heures. Le niveau de difficulté, assez bas, requiert de jouer tout de suite en normal, voire difficile. Le mode facile permet d’arriver au boss de fin en un seul crédits, même lors de la première partie. Le fait de proposer une barre de vie qui descend lentement et de multiples moyens de la faire remonter entraîne logiquement une chute drastique du niveau de difficulté. Dommage pour les fans de boulettes, tant mieux pour les fans du dimanche – votre serviteur fait partie de cette seconde caste.

Difficile de ne pas apprécier ce petit shoot’em up, pétri de bonnes idées mais dont la replay value n’est malheureusement pas bien haute. Surtout vu la difficulté de le trouver – exclusivité coréenne oblige. Il fera passer un bon moment à ceux qui auront la chance et le courage de le trouver, à défaut de les occuper de longs après-midis pluvieux. Sous ses allures de homebrews – ou jeux indépendants pour paraître plus moderne – Wizard Slayer montre à quel point la GP32 savait être à l’aise avec ce genre finalement assez peu représenté sur portables.