Compte-rendu E3 2019

Sommaire | Meilleure conférence | Meilleur trailer | Meilleure annonce/surprise | Coup de cœur | Coup de gueule | Avis général

Vidok – Final Fantasy VII Remake

Il était annoncé, il était attendu et il n’a pas déçu. Entre le trailer d’annonce après le concert, les séquences de gameplay et ce fabuleux trailer concluant la partie Final Fantasy VII Remake de la conférence Square Enix, le prochain mastodonte du studio japonais a su laisser une empreinte forte sur cet E3. Plutôt fort pour un titre “premièrement sur Playstation 4” et sans conférence Sony à l’E3. Pour comprendre la fine stratégie de Square Enix, il faut tenir compte de chaque vidéo montrée puisque la conférence s’ouvre sur un premier trailer, qui, lui-même, s’ouvre de la même façon que le jeu de 1997. Il manque un morceau ? En effet, il est dans le trailer de clôture. Ce même trailer qui sait très bien ce qu’attendent les fans : retrouver le jeu d’origine, du gameplay, le personnage Tifa… et cerise sur le gâteau, des scènes inédites. Final Fantasy Remake ne sera pas Final Fantasy VII. Parfaitement orchestré, le trailer réussit à concilier tous les mondes et en promettant tellement sur une histoire déjà connue que cela en devient fascinant. Bravo Square Enix : enfin une communication réussie. Cela faisait longtemps.


Margoth – Final Fantasy VII Remake

Jusque là, je restais plutôt réservée sur Final Fantasy VII Remake. Avec cet E3, le soft prend des allures autrement plus concrètes qu’auparavant de par une vraie date de sortie, le gameplay enfin dévoilé dans ses grandes lignes et une démo jouable au salon qu’on a pu voir partiellement tourner. Ce qui concrétise également davantage mon ressenti, même s’il reste, d’une certaine manière, toujours entre deux feux. De base, ce remake me faisait extrêmement peur. Pire au début, je le voyais comme une violation totale de mon jeu de chevet. Et qui le restera dans le sens où il s’agit du premier soft réellement marquant auquel j’ai touché, où je me suis rendue compte que le jeu vidéo, ce n’était pas qu’une histoire de taper sur des ennemis ou d’aller d’un point A à un point B en sautant de plate-forme, en plate-forme. Non, ça allait plus loin : je me suis investie et surtout j’ai ressenti et ça, personne ne me l’enlèvera, pas même ces râleurs qui vont dire que cet épisode est quand même « vachement surcoté par rapport à d’autres ». Pour le coup, la conférence Square Enix pour cet E3 est parvenu à me coller une belle hype : le gameplay semble, entre temps réel et pauses tactiques reprenant d’une manière revisitée de l’ATB classique, être vraiment sympathique et correspondre aux promesses faites depuis le départ, à savoir moderniser tout en ne dénaturant pas totalement la base. La mise en scène semble vraiment monstrueuse, de la même manière que le character-design promet d’être hyper convaincant (cette Tifa !). Bref, tout plein de choses encourageantes… alors que d’autres hérissent carrément le poil. A savoir ce format épisodique dont on n’a aucune idée de son étalement. Le renouvellement de gameplay sur la longueur – quand on voit Kingdom Hearts III à ce niveau, on peut s’inquiéter grandement – ou encore la manière dont sera revisité le scénario et à quel point il limitera l’exploration du monde de base dans son ensemble. C’est qu’apparemment, ce premier opus se passera uniquement à Midgar et tiendra sur deux Blu-ray, autant dire qu’il risque d’y avoir du changement et du remaniement par rapport à ce que l’on connaissait sur la première Playstation. Mais malgré ces diverses craintes, je pense quand même qu’on risque de ne pas trop me voir socialement parlant au cours du mois de mars, une autre partie de moi restant assez enthousiaste de replonger dans cet univers et histoire que j’aime tant. De voir se matérialiser une mise en scène béton pour de vrai sur la télé au lieu de les imaginer dans la tête comme on le faisait à l’époque avec nos yeux d’enfant/adolescent. Parce qu’il faut reconnaître, avec le recul, que malgré quelques cinématiques impressionnantes pour l’époque, la mise en scène était plutôt sommaire pour beaucoup de passages et vieillit plutôt mal par rapport à un Final Fantasy IX par exemple. Et plutôt curieuse également de voir la manière dont ce sera remanié car il y a moyen de voir de belles choses – au final, les différents spin-offs restaient toujours intéressants et cohérents quant au scénario basique – notamment si les interactions inter-protagonistes sont gérées d’une manière similaire à Final Fantasy XV comme l’on semble l’entrevoir. Bref, j’attends la démo de pied ferme. Le jeu également. Histoire d’enfin savoir s’il faut s’en enjailler ou s’en désillusionner.


Ryuzaki57 – Ghostwire Tokyo

Tant pis pour la variété dans cette rubrique, mais je vais rejoindre mon voisin du dessous et décréter que voilà, Ghostwire Tokyo a la bande-annonce qui m’a fait dire « je veux en savoir plus sur ce jeu » (voir ci-dessous, donc). L’opposition de style entre un Tokyo surpeuplé et tout d’un coup les scènes de désolation sans personne a un effet terrifiant sur l’esprit. Et je ne parle pas de la musique mystique vibrante ou des transitions qui mettent des frissons : le jeu vidéo au rang d’art, c’est exactement ça! La variation des angles de caméra et elle aussi saisissante. Les quelques figures inquiétantes montrées laissent espérer un bestiaire et des opposants stylés et peut-être même originaux. Seule les dernières secondes m’inquiètent : espérons qu’elles n’appellent pas un gameplay action, qui pour moi ne se marierait pas bien avec l’excellente ambiance d’épouvante.


Mizakido – GhostWire : Tokyo

J’admets n’avoir été que peu intéressé par les premières premières productions du studio fondé par Shinji Mikami, à savoir les deux The Evil Within, mais le visionnage du teaser de GhostWire : Tokyo m’a définitivement donné envie de suivre de plus près les activités du studio à l’avenir. OK, il ne s’agit là que d’une plutôt courte cinématique mais elle a le bénéfice de présenter univers, ambiance et personnage principal d’une manière suffisamment poussée pour susciter l’intérêt : un Tokyo moderne en proie à une invasion de monstres japonais, des gens qui disparaissent d’un coup, un héros sorti tout droit d’une ère lointaine et aux pouvoirs visiblement pétés… Je dis oui, et j’ai bien hâte de voir ce qui va nous être préparé par l’équipe de la bien énergique Ikumi Nakamura, avec la supervision de Mikami pour appuyer cela. Vivement du gameplay !