Light FairyTale Episode 1 avait su nous surprendre, en bien. Sous ses allures de JRPG, ce pur produit français avait pour lui une technique irréprochable et un capital sympathie énorme. Son abrupte conclusion au bout de quatre heures de jeu, et son sous-titre “Episode 1”, appelaient une suite. Cette dernière est enfin arrivée en août 2021 sur Steam (après plusieurs mois en accès anticipé) et en octobre 2021 sur consoles de salon, Xbox et Playstation. En espérant qu’elle saura maintenir la qualité du premier tout en gommant ses quelques défauts d’écriture.
En tant que suite directe, cet épisode 2 débute aussitôt après la fin du premier volet. A tel point qu’il nous propose même de reprendre notre sauvegarde et ainsi retrouver nos statistiques et objets. Nous ne divulgacherons rien, sachez juste que Haru se retrouve seul le visage dans la neige. Il va alors tenter de comprendre où il se trouve et fera très vite la rencontre d’un second personnage, Ayaka. L’ambiance de ce second volet se révèle plus anxiogène que celle du précédent, d’autant que l’intégralité se déroule dans des terres enneigées. L’écriture du jeu a-t-elle été améliorée ? Sans grande surprise, la réponse est non. Le créateur étant toujours seul aux commandes, les dialogues restent dans la même veine que par le passé. Rien de dramatique, heureusement. Plus gênant : l’aventure se boucle en moins de quatre heures sans rien apporter à la trame principale.
Si, en soi, la durée de vie rachitique était attendue, le fait que le jeu se résume à des donjons est plus étonnant. Il faut attendre les dernières minutes pour voir l’arrivée d’un nouveau personnage et l’histoire s’accélérer. A l’image du premier épisode, ce second personnage dispose de son propre scénario, à débloquer en fin de parcours. Le bémol : son histoire se boucle en moins de dix minutes, en traînant un peu. Autant dire que nous ne sommes pas beaucoup plus avancés ensuite. Et il s’agit globalement du défaut de ce second volet : il a beau nous présenter deux nouveaux personnages, il ne fait pas réellement avancer l’intrigue. L’épisode I faisait figure de sympathique prologue, et il était légitime d’attendre plus de sa suite, qui ne fait, finalement, qu’ajouter deux donjons.
Heureusement, il le fait bien. Visuellement, le jeu est toujours aussi agréable à regarder, voire davantage. Les décors sont fins et les modélisations exemplaires. Nos personnages en SD continuent de dégager un charme fou. Aucun souci non plus en combat. Au tour par tour, ceux-ci reprennent peu ou prou le système du premier volet. A ceci près qu’il est désormais possible d’équiper des invocations. A l’instar d’un Final Fantasy, celles-ci se dévoilent au sein d’une petite cinématique dédiée, du plus bel effet, à chaque sollicitation. Coûteuses, elles occasionnent en revanche de sérieux dégâts. La difficulté a été globalement revue, notamment face aux boss. Ceux-ci nécessitent désormais de bien comprendre leur “pattern” pour éviter tout impair. Le jeu possède toujours quelques éléments parfaitement facultatifs (même un boss) pour les joueurs qui voudraient tout explorer.
