Certains se souviendront peut-être du dessin animé Michat Michien de Nickelodeon où l’on avait affaire à une improbable créature composée d’une tête de chien et d’une tête de chat siamoise. Phogs! nous met en scène ce même genre de bestiole improbable, à la différence que l’on se retrouve avec deux têtes de chiens. La team chat que l’on voit partout sur les internets grogneront sûrement, ce qui n’empêche pas que les chiens, c’est adorable aussi. Surtout si ça bouffe et aboie deux fois plus comme c’est le cas ici. Mais avoir deux têtes pour un corps, ça a son lot de contraintes qui peuvent également se transformer en force une fois bien coordonnés. C’est justement le cœur de ce que nous propose Phogs!, aussi sympathique que bon enfant.
A quoi ça ressemble ?
Si esthétiquement, il n’y a rien d’exceptionnel, le côté coloré et mignon qui se dégage de Phogs! comblera les jeunes esprits… Mais également les plus grands avides de retrouver un semblant d’âme d’enfant, encore faut-il ne pas trop réfléchir à certaines conséquences liées à l’étrange particularité de cette bien mystérieuse créature (il est où le cucul ?) et plutôt s’imprégner de l’agaçant délire régressif de japper sur tout ce qui bouge. Bref, la réalisation est propre et ça se tient bien. Niveau histoire, le soft ne s’en encombre pas non plus, préférant tout miser sur son gameplay.
Comment ça se joue ?
Entre réflexion et adresse, Phogs! se base sur un gameplay asymétrique de la manière d’un Brothers. A savoir, chaque joystick et gâchette permet de contrôler une tête en particulier, que ce soit dans sa direction, l’étirement ou de saisir certains objets, le tout en devant faire avec la contrainte générée par deux entités quasi-distinctes. Les mécaniques s’arrêtent plus ou moins ici, rendant le jeu plutôt accessible, d’autant plus que la difficulté n’est pas spécialement très relevée. Le jeu peut également se faire en coopération où chaque joueur sera responsable d’une des têtes et devra donc se coordonner à l’autre.
Pourquoi on en parle ?
Nul doute que c’est en coopération – le côté tout public du soft ravira sans aucun doute les moments de partage familiaux, notamment parent/enfant – que Phogs! prend tout son sens. Ce qui ne l’empêche pas d’être plaisant à parcourir en solo. Car si les mécaniques semblent extrêmement restreintes sur le papier, la variété des mises en situation dans le level design (articulé autour de trois mondes thématiques) apporte continuellement de l’intérêt. Et à ce niveau, le jeu est bourré de bonnes idées afin que l’on passe un sympathique moment détente où il y a fort à parier que l’on se mettra à la classique petite chasse aux collectables secondaires sans spécialement se forcer, histoire de glaner une ou deux heures de plus.