Yoshi Touch and Go

A chaque console, Nintendo aime faire vivre de nouvelles aventures à ses mascottes. En provenance de l’univers de Mario, Yoshi est très vite devenu un héros incontournable des jeux estampillés Nintendo et ce, encore plus après sa prestation dans le génialissime Yoshi’s Island sur Super Nes. Rien que de penser à cette bénédiction, des larmes de joie couleront des yeux des plus nostalgiques d’entre nous. Après un épisode sur Nintendo 64, Yoshi’s Story, n’égalant pas son modèle mais tout de même très bon, revoici notre Yoshi dans de nouvelles aventures. Il faut pourtant noter cette fois un jeu au gameplay bien différent qui ne fera pas l’unanimité.

Une naïveté à se damner

Nous sommes habitué : avec Nintendo, il ne faut pas s’attendre à vivre une histoire de complot post-apocalyptique mêlant suspense, violence et ténébritude. Point de tout ça dans un jeu made in Nintendo et encore moins dans Yoshi Touch and Go. Le scénario se veut presque inexistant d’ailleurs et recoupe quelque peu celui de la version Super Nes.

Alors que la cigogne transportait deux jumeaux, futurs plombiers portant chacun une casquette, verte et rouge, elle lâche malencontreusement légèrement le paquet… Bébé Mario tomba alors en chute libre, très vite ralenti par le restant de tissu du colis, servant désormais comme parachute du pauvre. Il sera alors recueilli par Yoshi qui passait dans le coin (comme par hasard…) qui va alors essayer, par tous les moyens, de le ramener à la cigogne… C’est beau la crédulité, n’est-ce pas ? Devant cette histoire qui suinte l’envie de plaire aux plus jeunes, se cache pourtant un jeu plus qu’original.

Un principe unique

Dans les précédentes aventures de notre dinosaure vert (à ne pas confondre avec Denver…), nous avions pour habitude de le diriger comme dans un jeu de plateforme classique, c’est-à-dire que nous sautions partout, lancions des œufs dans le pif des méchants, et autres cabrioles pour tenter d’arriver à bon port. Ici, tout ceci est terminé. Désormais, Yoshi avance tout seul…ou presque. Disons que vous ne dirigez plus à 100% le personnage mais que vous pouvez lui faire faire ce que vous souhaitez. Explications.

A l’aide du stylet, vous pouvez influencer les mouvements de Yoshi. Lorsque vous touchez l’écran, des nuages se forment alors. Vous les placez au dessus d’un gouffre, ils servent de pont ; vous les mettez dans le ciel, ils servent de plateforme. Leurs utilisations sont relativement variées et vous permettent de tracer votre chemin pour finir le niveau. En touchant Yoshi, vous le ferez sauter. En maintenant le stylet contre l’écran et en le relâchant par la suite, vous lancerez un œuf dans la direction montrée. Vous avez donc accès aux mêmes capacités que par le passé mais avec une approche complètement différente. L’écran tactile est donc ici votre meilleur ami, tout comme le stylet du reste. Votre progression se fait uniquement par ce biais et la croix de direction est complètement délaissée. Ce principe complètement novateur est d’ailleurs réutilisé dans Kirby, preuve qu’il plaît.

Maintenant, vous allez me dire que c’est bien beau l’innovation mais si l’intérêt ne suit pas, elle n’a plus tellement d’attrait.

Etre possédé par un jeu, c’est possible.

Je vous ai peut-être parlé du principe de jeu mais pas encore de son déroulement. Le but est simple : aller le plus loin possible en faisant le plus grand score possible. C’est bête, c’est anecdotique, c’est classique mais qu’est-ce que c’est efficace. Malgré les nouvelles technologies et scénarios toujours plus recherchés dans les jeux, ce Yoshi mélange simplicité et plaisir de jeu avec bonheur. Le fait de tenir un tableau des scores encourage beaucoup, le joueur est toujours désireux d’améliorer ses performances. Pour cela, il est conseillé d’amasser le plus de pièces possible. Deux méthodes : les entourer de nuages afin de former une bulle et la ramener à Yoshi ou transformer les ennemis en pièces (avec la même technique). Les niveaux sont générés aléatoirement à chaque nouvelle partie dans le but de diminuer au maximum le sentiment de lassitude.

Pour varier les plaisirs, vous avez également à votre disposition différents modes de jeu. Le mode marathon vous propose de jouer le plus longtemps possible tant que Yoshi ne meurt pas (touché par un ennemi ou après avoir chuté dans le vide). A chaque étape, un Yoshi de couleur différente prend le relais pour porter bébé Mario, petit détail mais je tenais à le signaler. Le Score Attack et le Time Attack offrent tous deux des challenges basés respectivement sur le score et le temps (comme vous vous y attendiez). Nous trouvons également un mode Challenge contenant divers défis, comme accomplir une certaine distance dans un temps limité. Nous finirons en disant que Yoshi Touch and Go permet à deux joueurs de s’affronter via une seule cartouche. Merci Nintendo.

Même si le jeu peut paraître très court et répétitif, il faut bien comprendre qu’il puise son intérêt dans la quête du score parfait et non dans le visionnage du générique de fin.

Quand originalité rime avec simplicité

Yoshi Touch and Go a donc tout pour plaire au jeune public : une ambiance enfantine, une prise en main immédiate et un plaisir visuel évident. Pourtant, il plaira également aux plus vieux tellement il peut se révéler difficile par la suite. Ce Yoshi est réellement à part, il peut en rebuter certains à cause de son concept assez novateur mais il ne laissera personne indifférent.