Preview : Ryū ga Gotoku 6

yakuza6-logo[dropcaps style=’2′]Réservée aux possesseurs de Ryū ga Gotoku: Kiwami, le Remake du premier opus sorti en 2005 au Japon, la démo du très attendu sixième volet dévoile les ambitions qu’ont Toshihiro Nagoshi et son équipe pour leur premier projet exclusif à la Playstation 4. Si la « Yakuza Team » avait en effet pu se familiariser avec la petite dernière de Sony lors des portages de Ryū ga Gotoku Ishin, Zero et plus récemment Kiwami, ce Ryū ga Gotoku 6 est bien la première exclusivité du studio sur la machine.

À nouveau plongé dans la peau du fringant Kazuma, le joueur partira à la recherche de la jeune Haruka Sawamura, qui, en bonne adolescente, est partie faire quelques emplettes dans les ruelles bondées de Kamurocho, district aussi splendide que dangereux. Impossible pour le presque quinquagénaire de ne pas attirer les regards malveillants au détour d’une ruelle… [/dropcaps]

From Kamurocho With Love

 Ryū ga Gotoku 6Le premier point marquant de cette version d’essai réside assurément dans sa réalisation. Contrairement aux épisodes précédemment cités, qui reposaient tous sur la technologie vieillissante du cinquième volet, Ryū ga Gotoku 6 profite ENFIN d’un tout nouveau moteur spécialement dédié à la Playstation 4. Autant le dire tout de go, la refonte visuelle et technique est franchement impressionnante, surtout à un stade où le soft n’en est qu’à 60% de son développement. Kamurocho, le quartier fictionnel que les fans connaissent pourtant jusque dans ses moindres ruelles, est ici totalement transfiguré, notamment grâce à un énorme travail sur la lumière et le rendu des différents matériaux. Le niveau de détails est quant à lui incomparablement plus élevé que dans les précédentes itérations rendant l’ensemble bien plus réaliste que ce à quoi nous avait habitué la série. Un « gap » réellement impressionnant.

 Ryū ga Gotoku 6 Si les environnements intérieurs comme extérieurs, bénéficient d’un sérieux upgrade, les différents personnages ne sont pas en reste et bénéficient d’une modélisation d’orfèvre. Les protagonistes, prennent ici une toute autre dimension et jouissent, Kiryū Kazuma en tête, d’un souci du détail rarement vu. Le « syndrome Shenmue », qui conduit à bouger la caméra dans tous les sens afin d’admirer la précision chirurgicale dont bénéficient les modèles pourra éventuellement frapper le joueur. L’animation, bien qu’encore un poil trop rigide, se veut quant à elle plus souple qu’auparavant aussi bien dans la gestuelle globale que dans les déplacements. Par ailleurs, les développeurs sont d’ores et déjà parvenus à réduire un maximum les temps de chargements dans les changements de zones, lors des combats ou lorsqu’on entre dans une boutique, rendant ainsi les transitions quasi imperceptibles. De l’excellent travail qui rend la progression moins hachée. Même si tout n’est pas encore parfait (900p / 30 fps contre un sacrosaint 1080p / 60fps des versions PS4 Ishin / Zero / Kiwami), cette démo de Yakuza 6 (appelons-le par son nom occidental, cela pourrait lui porter chance pour une éventuelle localisation) se veut plus que rassurante et compte parmi les plus beaux titres consoles du moment… sachant qu’il reste quasiment une année de travail aux équipes pour peaufiner l’ensemble cela laisse présager du meilleur.

Feel the heat !

 Ryū ga Gotoku 6Bien que cette version d’essai fasse, de toute évidence, davantage office de démo technique, elle laisse toutefois entrevoir quelques changements au niveau du gameplay et des mécaniques de jeu. Dans les combats tout d’abord, où le Dragon de Dojima semble un tantinet moins véloce mais profite, en contrepartie, de mouvements plus fluides et réalistes. Toutefois, que les fans de la première heure se rassurent, les affrontements se veulent encore et toujours d’une incroyable violence : les dents volent, tarins et bouches saignent abondamment et les « street punk », transformés en véritables sacs de frappe humains se tordront toujours de douleur après votre passage.

Fait nouveau, il vous est désormais possible de vous fritter dans une boutique, en intérieur, au hasard d’une rencontre. Cela se traduira par une impressionnante démonstration du moteur physique du titre qui fera valser la moindre parcelle du décor dans laquelle un de vos ennemis aura malencontreusement enfoncé sa caboche. Par ailleurs, une boutique ravagée ou des vitres brisées restent telles quelles à la fin d’un combat et témoigneront de votre passage. Naturellement, le jeu octroie toujours la possibilité d’utiliser un élément de votre environnement pour refaire la cloison nasale d’un de vos opposants. À noter que toutes les boutiques ne sont pas accessibles dans cette démo et vous trouverez porte close dans des enseignes habituellement ouvertes. Par ailleurs, la démo n’offre malheureusement pas encore de gestion de combos à débloquer au fil de la progression mais permet tout de même de juger et de jauger les changements opérés. Nous ferons volontairement l’impasse sur la trame de ce sixième volet qui, pour l’heure, n’a dévoilé que peu de bribes de son scénario. On sait toutefois que Kiryū devrait assurément croiser des visages connus mais également de nouvelles têtes, à commencer par un Takeshi Kitano qui prêtera ses traits à un grand ponte de la mafia nippone.

[section id= »conclusion » style= »border:1px solid white;padding:10px;overflow:auto;background-color:#00a0db;color:#FFFFFF; »]«Au final, cette démo, d’une durée d’environ 1 heure, parvient à rassurer sur bien des points : Nagoshi, en dépit d’un bronzage outrancier qui le transforme peu à peu en petit coraya parvient à apporter des changements notables dans une série qu’on croyait enchaînée à ses vieilles marottes. Techniquement enfin, cette démo est plus que rassurante et offre un rendu à des années lumières des précédents épisodes permettant ainsi au studio de se lâcher enfin sur PS4. Une seconde démo est annoncée pour la fin de l’année et devrait, sauf éventuel report, accompagner la sortie du jeu sur l’archipel. Vivement.[/section]