SEGA France répond à nos questions…

En parallèle au Paris Games Week, Franck Sébastien de SEGA France a gentiment accepté de répondre à nos questions, questions qui laissent de côté le sujet de Sonic Generations, abordé un peu partout sur le net pour se concentrer sur les orientations actuelles de SEGA. L’occasion pour nous donc de comprendre un peu mieux comment se nouent les partenariats avec d’autres développeurs.

Bonjour Franck, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je suis Responsable des Relations Presse / Relations Publiques pour la division française de SEGA.

Quel est le rôle de SEGA France par rapport à SEGA Europe ?

Nous avons un rôle de distribution bien sûr (donc vente des jeux aux différentes enseignes françaises) mais également promotion de ces jeux, que ce soit via des actions marketing et de Relations Presse (avec les journalistes donc) ou publiques (via des salons comme le Paris Games Week notamment).

Comment s’est déroulé le Paris Games Week ? Qu’en ressortez-vous, vous et SEGA ?

Nous en sommes ressortis épuisés mais très satisfaits : le salon a été un véritable succès quant au nombre de visiteurs. Concernant SEGA en particulier, nous sommes très heureux d’avoir vu l’enthousiasme généré par nos deux jeux phares du salon : Sonic Generations et Mario & Sonic aux Jeux Olympiques 2012, et avons eu le plaisir d’avoir la visite de deux grands noms de SEGA : Takashi Iizuka (Directeur de la série Sonic) et Toshihiro Nagoshi (créateur de Yakuza et Binary Domain !). Les fans étaient au rendez-vous !

Pouvez-vous nous parler un peu plus de Binary Domain ? Est-ce l’émergence d’une nouvelle licence SEGA ? Signe-t-il un arrêt de la licence Yakuza ?

Binary Domain est la nouvelle création de Toshihiro Nagoshi, qui passe d’un genre à l’autre avec succès : Daytona USA, Super Monkey Ball ou Yakuza étant, comme vous le savez des jeux totalement différents. Cette-fois Nagoshi-san s’attaque à un autre genre : le TPS. Bien sûr, il y met tout son talent pour le distinguer des autres titres du genre, à savoir la mise en scène, le scénario, et bien sûr l’ajout dans le gameplay d’un système d’interactions avec l’équipe qui vous accompagne et qui promet une vraie évolution du genre.
Nous parlerons d’une nouvelle licence SEGA si le succès que nous attendons est au rendez-vous, bien sûr. Par contre, non, en aucun cas l’arrivée de Binary Domain ne signifie l’arrêt de la saga Yakuza !

Anarchy Reigns constitue l’un des prochains gros titres de SEGA et PlatinumGames. De qui est venue l’idée d’un jeu centré sur le multi ? S’agit-il d’une idée originale de Platinum ou d’une commande SEGA ?

Difficile à dire n’étant pas du tout au cœur de ce type de discussions mais si j’en crois la façon donc cela arrive par ailleurs, je dirais qu’il s’agit vraisemblablement d’un projet de PlatinumGames qui a par la suite été validé par SEGA.

SEGA édite beaucoup de projets originaux de développeurs tiers (PlatinumGames, Tri-Ace). Ces deux partenariats vont-ils continuer ? D’autres sont-ils prévus ?

La réponse est : bien sûr ! Nous continuons à développer de nombreux jeux via nos studios internes (Sonic Generations, la saga Yakuza, Virtua Tennis 4, Binary Domain, Valkyria Chronicles, Football Manager ou Total War: Shogun 2 en sont quelques exemples) mais parallèlement et ce depuis longtemps maintenant, certaines équipes de SEGA dans le monde entier sont en charge de rencontrer les studios indépendants et de jauger les différents jeux qui leurs sont proposés. Nous avons, par exemple, annoncé la semaine passée la signature d’un jeu avec le studio français Arkedo, Project Hell Yeah ! Concernant PlatinumGames et Tri-Ace, rien n’est annoncé aujourd’hui mais rien n’est impossible. A suivre donc !

Comment ses partenariats se nouent ? Sont-ce les développeurs qui viennent vers SEGA ou SEGA qui va vers eux ?

Comme évoqué précédemment, cela va dans les deux sens : SEGA repère des studios talentueux et va à leur rencontre et l’inverse est également valable. Il n’y a à priori pas de règle immuable : parfois les studios sont déjà en cours de développement d’un jeu et le proposent à SEGA, parfois SEGA souhaite faire développer une licence par un studio particulier, etc.

Nintendo et Sony bataillent pour savoir qui annoncera le plus de titres sur sa console portable. SEGA est d’ores et déjà présent sur 3DS avec Super Monkey Ball, et bientôt Shinobi ; sur Vita avec Virtua Tennis 4. D’autres licences SEGA sont-elles prévues sur ces plateformes ?

Evidemment, nous avons de nombreux autres jeux prévus pour ces consoles (le contraire serait étonnant). Je ne peux, par contre, rien vous dire de plus pour le moment.

Du côté des consoles de salon, quelle est la position de SEGA par rapport à la mode des remakes HD ? Pouvons-nous envisager le retour de grandes licences oubliées ? Au hasard… Un Jet Set Radio ?

Il n’y a pas d’annonce aujourd’hui sur Jet Set Radio mais nous venons de ressortir l’excellent Guardian Heroes ainsi que le célèbre Daytona USA qui était très attendu. Les deux portages sont d’ailleurs de très bonne qualité si l’on en croit les critiques. Nous avons la chance chez SEGA d’avoir l’un des catalogues de licences les plus riches de l’industrie du jeu vidéo et bien sûr nous continuerons de ressortir d’anciens titres au fur et à mesure sur ces plateformes d’accueil parfaites que sont les nouvelles consoles de salon et leurs « boutiques en ligne ».

  1. Merci à Franck Sébastion de bien avoir voulu répondre à nos questions.
    En tant que joueur ayant possédé la Mega Drive, et même une Saturn, j’apprécie beaucoup de sentir la présence de SEGA en tant qu’éditeur de poids sur quasiment tous les supports. Imposer des références dans des domaines comme la stratégie temps réel sur PC avec les Total War, ce n’est vraiment pas rien quand on y pense. Des tueries comme Bayonetta, Valkyria Chronicles ou tant d’autres titres qui sont des références dans des genres surprenants pour l’un des 2 éditeurs historiques japonais témoignent d’une politique vraiment efficace. Bref, la position crédible et très solide de SEGA depuis quelques années fait plaisir au vieux fanboy que je suis.

  2. Très bonne interview! Ravi de voir que Sega s’entoure de petits développeurs qui ont la niaque et un potentiel des plus intéressants. J’ai hâte d’en voir d’avantage sur le nouveau projet d’Arkedo!

  3. C’est clair que Sega s’est bien distingué sur génération, tant par ses nouvelles licences comme Valkyria Chronicles (espérons que le 3 sortira un jour chez nous) ou les partenariats avec tri-Ace et PlatinumGames (sans l’espace ^^).

    En tous cas, vivement un Bayonetta 2.

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