Il est impressionnant de noter le nombre de jeux de courses qu’a accueillis la PSP. Un mois seulement après son lancement, nous relevons déjà dix softs du genre ! Même s’ils sont tous de relativement bonne qualité, quelques uns se démarquent des autres, Burnout Legends fait partie de ces petites perles qui ont su se faire désirer mais qui, heureusement, se sont révélées être à la hauteur de nos espérances.
Un jeu bien complet comme on les aime
Le moins que l’on puisse dire c’est que les développeurs ont blindé cette édition de modes. Le principal est le Tour du Monde. Il est divisé en six parties (Compact, Musclé, Coupé, Sport, Super) elles-mêmes subdivisées en défis. Ces derniers sont de plusieurs ordres : Course, Road Rage, Poursuite, Duel, Eliminateur, Tour Boosté Grand Prix et Crash.
Je ne vais pas expliciter les Courses et le Duel. Le mode Eliminateur est similaire à ces derniers en tout point à l’exception du fait que le dernier à chaque tour est viré. C’est ainsi que le dernier tour se transforme forcément en duel…
Le Road Rage est l’un des modes les plus défoulants : vous devez dans un temps imparti effectuer le plus de Takedown possibles. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, les Takedowns sont les destructions de véhicules. Ils sont de différents types, les takedowns mur, les pressions, les takedowns venge, … Le jeu en propose une ribambelle. Néanmoins, vous devrez faire attention à ménager votre voiture si vous ne voulez pas finir prématurément le défi.
Le mode Poursuite est directement inspiré de la série des Need for Speed. Aux commandes d’une voiture de police, vous devez tenter d’arrêter un fuyard en explosant sa voiture. Toujours dans un temps imparti, ce défi est un plaisir qui peut vite dégénérer en un enfer si vous n’anticipez pas suffisamment les directions de l’adversaire.
Le Tour Boosté est le petit frère du contre la montre. Identique à ce dernier, il vous permettra de mettre en valeur vos talents de conducteur.
Enfin, le mode Grand Prix est un enchaînement de 3 à 4 courses où vous devez vous mesurer à un ordi un poil plus fort que dans les défis précédents. Ce challenge-ci vient généralement clore une partie. A signaler que si vous récoltez toutes les médailles d’or d’une partie (par exemple : Compact), vous débloquez un nouveau Grand Prix, bien plus ardu encore.
Destruction Derby est passé par là
Lorsque vous êtes en mode Tour du Monde, il vous suffit d’appuyer sur carré pour basculer complètement dans un autre monde. Si, auparavant, vous deviez établir des scores en affrontant l’ordi ; désormais, il vous est demandé des records, seul, en bousillant des bagnoles. Ne cherchez pas plus défoulant ! Un décor est planté, vous débarquez à quelques mètres d’un axe de circulation et c’est parti : vous récupérez des bonus de crash, un bonus de boost et, un tremplin plus tard, vous voilà en l’air, en train d’ajuster votre trajectoire pour faire un max de dégâts. Eh oui, si le principe paraît bourrin, un minimum de réflexion est nécessaire pour réaliser le meilleur score possible. Si vous touchez un camion citerne en plein dans la… citerne, elle explosera entraînant les véhicules environnants alors que si vous ne touchez que la cabine, aucune explosion ne retentira et l’action ne prendra l’image que d’un carambolage classique. Ce mode de jeu est lui aussi sujet à l’attribution de médailles, c’est pourquoi il n’est pas question de le boycotter. Il vous est proposé de participer à 100 défis crash en mode Tour du Monde. Une fois qu’un défi est complété, il devient disponible dans le mode Crash en dehors du mode Tour du Monde.
Une réalisation superbe mais…
La première chose qui saute aux yeux lorsque l’on entame sa première partie à Burnout Legends, c’ est la réalisation de haute volée. Les voitures sont réellement sublimes. Les décors fourmillent de détails. Les bâtiments recèlent moult fenêtres et autres ouvertures. L’environnement se reflète d’ailleurs sur la carrosserie des véhicules pour notre plus grand bonheur. A chaque contact avec les adversaires, de multiples étincelles jaillissent pour insister sur le sentiment de taules qui s’entrechoquent. La réalisation est encore davantage mise en valeur lorsque vous êtes impliqué dans un accident. Le replay se lançant immédiatement, vous pouvez ralentir le temps à l’aide la gachette R et ainsi avoir tout le loisir d’admirer les déformations du véhicule. Rassurez-vous tout de suite, les replays n’entachent en rien le dynamisme des courses puisqu’ils sont très courts et la console vous remet très vite dans la course. Ils apportent réellement un plus dans l’aspect spectaculaire du jeu, effet renforcé par l’impressionnante animation. C’est en effet cette dernière qui a fait connaître la série.
Comme les volets précédents, elle fascine, tellement elle est « speed ». Lorsque l’on est vraiment à fond dans le jeu, on est obnubilé par la vitesse de défilement et on ne peut pas décrocher du regard. Bien sûr, au départ, c’est parfaitement faisable à 150km/h en campagne mais quand vous arriverez aux alentours de 400km/h en plein trafic, ce sera une autre paire de manche, croyez-moi. Le jeu va donc vite, très vite même, surtout vers la fin, MAIS (le voilà…)la console a du mal à suivre par moment.
Il vous arrivera plus d’une fois d’aller tellement vite que l’affichage ne suivra pas et vous roulerez le temps d’une seconde dans un vide bleu. Dans le même ordre d’idée, il m’est arrivé de traverser une barrière et de faire du hors piste. Cela est amusant le temps de le dire et, très vite, il faut se « suicider » afin de pouvoir revenir sur la route. Si ces problèmes arrivent relativement peu souvent au début, une fois les dernières voitures en votre possession, les bugs arrivent de partout. Cela est fort regrettable surtout quand on voit la qualité du reste. Petit changement par rapport aux versions antérieures : l’effet blur ne repond plus à l’appel. Lorsque les boosts sont enclenchés, seules des flammêches jaillissent des pots d’échappement. Dommage…