Dragon Ball Z : Battle for Gods

dbz-battle-of-gods-affiche[dropcaps style=’2′]Un nouveau film sur Dragon Ball Z est forcément un événement. Que l’on soit fan ou non, voir cette série culte revenir sur le devant de la scène a quelque chose de nostalgique. SonGoku, les sept boules de cristal les super guerriers, et tout cet univers imaginé par Akira Toriyama a quelque chose de rassurant. Pourtant, comment ne pas trembler pour l’amoureux de la série au regard du désastre que cela peut être…

La Terre est en paix. Il y a bien eu l’intrusion d’Abo et Kabo (cf. l’OAV de 35 min, voir l’encadré) mais rien de bien méchant. Après 39 ans de sommeil, le dieu de la destruction, Beerus, se réveille. 39 ans, car le poisson oracle de son jardin a prédit qu’il affrontrait à cette période-là un adversaire de valeur. De plus, il pense avoir fait un rêve prémonitoire en imaginant un affrontement face à un Super Sayajin God, un super guerrier divin. Son acolyte, Whis, après lui avoir raconté ce qui s’est passé pendant son sommeil – la destruction de la planète Vegeta, la mort de Freezer et l’apparition des Super Sayajin – le transporte face à SonGoku, considéré comme le plus à même de l’orienter vers cet être divin. Malgré sa puissance considérable, Goku est terrassé en un rien de temps, alors que Beerus s’envole pour la Terre afin d’interroger Vegeta.[/dropcaps]

dbz-battle-of-gods-003Le film débute bien, très bien même. L’humour caractéristique de la série amenant souvent un décalage entre certaines scènes et la dramaturgie du moment fonctionne très bien. Beerus est un véritable goinfre et bout-en-train qui, à défaut de détruire la Terre, va s’y amuser comme un gosse. C’est d’ailleurs encore un personnage très enfantin que nous décrit Toriyama. Dieu particulièrement capricieux, il peut exploser pour du flan (oh oh). Nous retrouvons face à lui tous les personnages phares de la série, plus âgés, Krilin avec des cheveux et Végéta toujours aussi réfractaire aux moeurs terriennes. Les amateurs du personnage n’ont plus franchement de quoi l’idôlatrer tant son créateur s’amuse de lui en le rendant gentil et attachant. Tout l’inverse de ce pourquoi il est aimé. De ce film, nous retenons surtout une ambiance guillerette, pas prise de tête pour un sou, et un grand méchant qui ne l’est que par intermittence, même si le suspense quant à ses sautes d’humeur est plutôt bien distillé.

dbz-battle-of-gods-004Malheureusement, cette histoire de Super Sayajin God est tellement mal racontée et, il faut bien le dire, idiote une fois le mystère résolu – qui est le Super Sayajin God et surtout comment arrive-t-il – que tout l’attrait du film s’envole. Son introduction nous rappelant les meilleurs moments de Dragon Ball et Dragon Ball Z, amplifiés par le retour de Pilaf en histoire annexe très drôle, semblait vouloir concilier dans ce film la drôlerie de DB et les combats de DBZ. Le premier point est là, clairement. Les pitreries de chacun en feront rire plus d’un (Vegeta chanteur ou les trognes de Pilaf…) mais l’aspect combat est tout simplement aux abonnés absents, avec un Goku complètement dépassé et un adversaire présenté comme imbattable dès le départ. Les dernières minutes nous expliquent le message du film et où voulait en venir l’auteur, mais pourquoi diable vouloir faire passer des messages aussi grossiers dans un film pour fans. Ce Dragon Ball Battle for Gods n’est même pas une porte d’entrée pour les jeunes générations puisque, désormais, plus aucun code n’est expliqué, pas même la référence à l’OAV de 2008.

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Ce Battle for Gods se permet toutefois une ouverture assez impressionnante, et commercialement intéressante, bien évidemment, en toute fin, nous faisant comprendre qu’il peut servir de prélude à bien plus ambitieux. Pourquoi pas, et en cela, il aura bien rempli son rôle, si et seulement si, un tel projet aboutit. En tout cas, par pitié, messieurs les animateurs, arrêtez avec la 3D, elle ne sert à rien.

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[accordion_item title=’Petit mot sur l’OAV :’]dbz-battle-of-gods-010Un OAV inédit de Dragon Ball des années après le dernier, voilà un coup marketing qui ne nous étonne plus. Pourtant, cet OAV a été fait pour le plaisir des fans et fêter dans la foulée les 40 ans de Jump au Japon, avec une histoire conçue par Toriyama himself. Il a été montré à un public restreint le 20 novembre 2008 et pour une mise en ligne cinq jours plus tard, gratuitement, sur internet. Clairement : il ne s’agit pas d’un OAV à l’intensité digne d’un Broly Le Super Guerrier ou d’un Fusion, le combat est même sans suspense. Cet OAV est orienté fan service, avec le retour des personnages emblématiques, quelques joutes dans la veine de celles de la série et surtout beaucoup d’humour. Les personnages ont évolué, mais conservent leurs travers. Le duo Goku/Végéta est absolument fabuleux, Tortue Géniale égal à lui-même et les autres ne déméritent pas. Ces 35 minutes passent à la vitesse de la lumière tellement on les regarde les yeux amplis de nostalgie. Ré-entendre ce générique ne peut que raviver de tendres souvenirs. Alors même s’il n’apporte rien, s’il est totalement dispensable, qu’il n’est même pas impressionnant de technique, il est évident qu’il fait plaisir à voir. On retrouve toute l’ambiance de la série des années après son arrêt et ça, mine de rien, c’est fabuleux. Les deux nouveaux ennemis sont risibles, le petit frère de Végéta n’a aucune utilité, mais qu’importe, c’est du fan service pur et dur. Et gratuit.[/accordion_item]
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