Berzerk

En 1982, le choix du titre était extrêmement important puisqu’il devait refléter le style du jeu. Le joueur devait immédiatement comprendre ce que le jeu allait lui apporter. Et pour le coup, si Berzerk respecte la définition du mot – à savoir le fait d’être hors de contrôle – il étonne par son contexte. Etant donné la date de sortie du jeu de GCE, ne vous attendez bien évidemment à aucun lien avec la série animée des années 90 ni avec la chanson de Eminem. Ici, vous incarnez un humanoïde devant s’échapper d’un labyrinthe. Il est bien stipulé humanoïde, et non humain. Un humanoïde aux prises de vilains robots avec toutefois une pistolet laser pour seule arme.

Berserkeeeeeerrrr !

L’objectif de Berzerk est de parcourir l’infini labyrinthe pour réaliser un maximum de points. Pour cela, il est nécessaire d’occire les multiples robots, jusqu’à onze par tableau. En cas d’élimination complète, le joueur est récompensé par un petit bonus de points supplémentaires. Notre héros peut se déplacer et tirer dans huit directions, tout comme ses adversaires. Si ces derniers sont plutôt passifs dans les premiers tableaux, dès lors que nous en avons franchi quelques uns et que le compteur de points augmente, ceux-ci se mettent à répliquer et à accélérer. Certains deviendront même de véritables snipers rendant notre quête du score parfait encore un peu plus difficile. D’autant qu’il est hors de question de traîner dans un tableau puisque “Otto le Méchant” – citation du livret – apparaît alors pour se débarrasser de nous. Ressemblant à un ballon de par sa forme et ses rebonds successifs, nécessaires à ses déplacements, Otto ne fait pas réellement peur, mais il reste le Nemesis de Berzerk et plane au-dessus de la tête du joueur pendant l’intégralité de la partie.

Les vies en plus, ce n’est pas automatique.

Berzerk n’ayant pas de fin à proprement dite, une partie durera aussi longtemps que le joueur n’aura pas épuisé ses trois vies. D’autant que tous les 5000 points, une nouvelle vie lui est accordée. Et même si les points augmentent plus vite après quelques minutes de jeu actif, il est bon de rappeler que l’élimination d’un robot ne rapporte finalement que 50 points. Mais il faut reconnaître une certaine addiction à ce parcours labyrinthique. Les niveaux, semblant générés aléatoirement, respectent toutefois une immense carte, seule la position des ennemis varie, elle, réellement. De toute façon, bien vite, à pouvoir sortir à n’importe quel point cardinal, le joueur ne fait plus attention à l’agencement des lieux et se concentre sur l’élimination rapide des occupants. Véritable plaisir en solo, Berzerk, à l’instar de la plupart des jeux Vectrex, offre un mode deux joueurs, et comme bien d’autres, malheureusement, celui-ci ne consiste qu’à une alternance entre les deux joueurs, ceux-ci devant s’échanger la manette. Rien de fabuleux donc.

Berzerk cool comme jeu

Bien que simpliste, le système de Berzerk n’en est pas pour autant mal rôdé, au contraire. La présence d’Otto, la difficulté progressive, le pallier des 5000 points loin d’avoir été choisi au hasard, sont autant d’éléments démontrant la justesse des choix techniques et des tests effectués. Un vrai plaisir.

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