Utopiales 2015 : Les films en compétition

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[title type=’1′ style=’regular’]GHOST IN THE SHELL : THE NEW MOVIE[/title]

Dirigé par Kazuchika Kise et Kazuya Nomura
Dirigé par Kazuchika Kise et Kazuya Nomura

[tabs tab_names=’Synopsis|Avis de Vidok’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]Mars 2029 : le premier ministre est assassiné et parmi les victimes collatérales se
trouve également l’ancien supérieur hiérarchique de Motoko Kusanagi. Après avoir
rassemblé autour d’elle Batō, Togusa et d’autres membres, Kusanagi se lance dans
une investigation.

[youtube width= »590″ height= »376″]https://www.youtube.com/watch?v=b5g1xubyuVs[/youtube]
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[tab]Tout le monde connaît Ghost in the Shell, au moins de nom. Ce monument de la science-fiction japonaise a participé à l’export de la japanimation à l’international. Depuis 1995 et une version remaniée, des séries ont été produites, des mangas continués, et même des OAV, Arise, avec pour la plupart de nouveaux récits. The New Movie se positionne après Arise, lors d’un attentat visant le ministre de la Défense. Entre les mains de Production IG, ce GITS nouveau affiche une plastique extrêmement affriolante. Moderne, GITS l’est incontestablement. Haut perché, il l’est parfois également, comme les fans l’attendent. Ils espèrent aussi voir le major Kusanagi à l’oeuvre, c’est le cas. Son équipe, moins marquante, n’en reste pas moins suffisamment présente à l’écran pour ne pas servir que de faire-valoir. Ce GITS fait passer un bon moment, malheureusement, l’incroyable bande son de l’oeuvre originale est remplacée par une autre bien plus passe-partout ; à tel point qu’aucun morceau ne reste en tête sitôt les crédits à l’écran. L’enquête n’est pas non plus aussi palpitante que celle face au puppet master, faisant de ce film davantage un gros OAV qu’un épisode marquant de la – en quelque sorte – mythologie Ghost in the Shell.[/tab]
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[title type=’1′ style=’regular’]MOONWALKERS[/title]

Dirigé par Antoine Bardou-Jacquet
Dirigé par Antoine Bardou-Jacquet

[tabs tab_names=’Synopsis|Avis de Mizakido |Avis de Vidok’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]Et si Apollo 11 n’avait jamais existé ? Et si Stanley Kubrick avait réellement tourné
en secret les célèbres images de l’atterrissage sur la Lune dans un studio pour
l’administration américaine ? Voici les prémisses d’une théorie du complot qui nous
emmène dans le Londres des années 60, où un agent de la CIA est forcé de faire équipe
avec l’agent d’un groupe de rock miteux.

[youtube width= »590″ height= »376″]https://www.youtube.com/watch?v=Oi0PjO3a4Gk[/youtube]
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[tab]Un film français ! Avec des acteurs anglais ! Et quels acteurs ! Je n’avais pas lu le pitch du film et c’est à la vision des affichettes que j’ai commencé à être intrigué… Et pour cause : Ron Perlman (Alien 4, Hellboy, Drive) qui partage l’affiche avec Rupert Grint (Ron Whisley dans Harry Potter). Cela s’annonce pas mal du tout déjà. L’annonce a été faite en début de séance : il ne s’agit pas vraiment d’un film de science-fiction… Mais de tout autre chose, à savoir une comédie très musclée et surtout hilarante. Cette reprise du complot comme quoi Stanley Kubrick aurait été sollicité pour réaliser un film pour faire croire à l’alunissage d’Apollo 11 est une bonne idée en soit et appliquée ici avec brio : on y voit ainsi un Ron Perlman en ancien soldat du Viêt Nam aussi fou que destructeur, toujours prêt à mettre un coup de poing dans la tronche au premier venu, et un Rupert Grint incarnant un manager de musique raté qui va vraiment, vraiment se mettre dans la mouise pour obtenir de l’argent. La rencontre des deux résulte en un cocktail détonnant pour une comédie particulièrement originale et bien écrite, avec des gag et des situations magnifiquement démentes et de plus en plus grotesques. Une belle fusion entre l’humour français et anglais, rythmée et potache, sur fond de SF tout de même, et véritablement une grosse surprise à voir, et favori du public pour cette édition 2015. Ce n’était pas gagné avec Baahubali derrière, mais c’est amplement mérité pour le coup.[/tab]
[tab]Première réalisation d’Antoine Bardou-Jacquet, Moonwalkers se permet de proposer d’entrée de jeu un joli casting, Ron Perlman (Hellboy, Pacific Rim) et Rupert Grin (Harry Potter) en tête de liste. Comme si le réalisateur voulait se moquer des rumeurs sur le programme Apollo 11, Moonwalkers est une comédie, particulièrement drôle pour le coup, achevant l’idée que l’acteur Ron Perlman est un monstre de drolerie. Dans son rôle d’agent de la CIA extrêmement sérieux, il réussit à imposer des situations hilarantes à l’écran ; fortement épaulé, il faut bien l’avouer, par le jeune Robert Sheehan, dans le rôle de Leon, autrement dit le collocataire toujours shooté du héros Jonny. Les situations ubuesques s’enchainent à une vitesse folle, pour atteindre des apogées à plusieurs reprises. Les images du court-métrage Rebond – court-métrage factice présenté dans le film – risque de trotter longtemps dans la tête des spectateurs. Enumérer la longue liste de gags serait spoiler. Le public aime rire et le prouve en lui octroyant le prix du public des Utopiales 2015. Il faut voir Moonwalkers.[/tab]
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[title type=’1′ style=’regular’]ASSASSINATION CLASSROOM[/title]

Dirigé par Eiichiro Hasumi
Dirigé par Eiichiro Hasumi

[tabs tab_names=’Synopsis|Avis de Mizakido |Avis de Vidok’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]Après avoir détruit la Lune, un extra-terrestre menace de pulvériser la Terre. Cette
créature indestructible, grâce à ses tentacules multifonctionnelles et à une vitesse
stupéfiante, propose un marché au gouvernement : elle enseignera aux élèves de
la classe des cancres du collège Kunugigaoka comment ils pourraient l’assassiner.
Le ministère de la Défense accepte, à condition qu’il n’arrive rien aux étudiants et
que des agents infiltrent l’école.

[youtube width= »590″ height= »376″]https://www.youtube.com/watch?v=aXOGvQVxjSY[/youtube]
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[tab]Cette adaptation d’un célèbre (?) manga a le mérite de ne pas trop s’éloigner de la dynamique et du n’importe quoi que peut apporter un shōnen… Quitte un peu à sombrer dans le ridicule porté à l’écran. L’histoire est plutôt intéressante, avec cet espèce d’extraterrestre tentaculaire au sourire jaune, professeur pas si méchant que cela… Plutôt bien modélisé et crédible pour le coup, ce qui n’était pas gagné quand on peut voir certaines productions qui s’essayent à la 3D incrustée dans des décors bien réels. Avec tout un tas de personnages hauts en couleurs et parfaitement dans les archétypes du genre, l’exécution est en général très bonne, surtout si l’on n’est pas allergique à des acteurs qui sur-jouent la plupart du temps, à des effets spéciaux parfois un peu peu cheap, et à une mise en scène pleine de bonne volonté qui essaye de temps à autre de “faire comme dans un manga”. Globalement, on ne s’ennuie tout de même pas, c’est plutôt frais, on rigole pas mal, tout se termine bien et une suite est déjà annoncée. Pas sûr personnellement que je franchirais le pas une seconde fois.[/tab]
[tab]Les adaptations de manga en film live sont toujours un sujets sensibles. Entre les idées du réalisateurs et l’attente des fans, difficile de contenter tout le monde. Assassination Classroom n’est, qui plus est, pas le manga le plus simple à adapter : comment porter à l’écran, autrement que dans un animé, un extraterrestre jaune aux multiples tentacules se déplaçant jusqu’à mach 20 ? Le long-métrage réussit cependant à rendre cela possible avec une incrustation assez étonnante du personnage et en lui octroyant surtout un doubleur hors norme, Kazunari Ninomiya (à la fois doubleur et acteur) qui lui octroie un rire qui restera dans les mémoires. D’ailleurs, le film se repose énormément sur son personnage principal. Le casting d’étudiants japonais fait plutôt dans le stéréotype, en plus de surjouer à la japonaise. Pas grave, l’ensemble, très drôle et bien rythmé, permet d’enchaîner les situations improbables sourire aux lèvres. Il y a d’ailleurs, pour les non-lecteurs du manga, un véritable suspense, mais sachez toutefois qu’un second numéro est prévu pour 2016. Tant mieux, on en redemande. [/tab]
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[title type=’1′ style=’regular’]BRAND NEW-U[/title]

Dirigé par Simon Pummell
Dirigé par Simon Pummell

[tabs tab_names=’Synopsis|Avis de Mizakido |Avis de Vidok’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]Dans un Londres futuriste, Slater et Nadia subissent l’assaut d’un groupe
d’intervention policière. Nadia est enlevée et Slater se retrouve seul avec le cadavre
d’un des assaillants qui, une fois démasqué, s’avère être une version à l’identique
de sa compagne.

[youtube width= »590″ height= »376″]https://www.youtube.com/watch?v=heX6svwhjW8[/youtube]
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[tab]Ce film britannique débutait pourtant bien, avec une intrigue dans la lignée de la science-fiction : un évènement majeur implique au niveau de la vie du héros un changement  par une toute nouvelle existence proposée par une entreprise qui semble vouloir s’octroyer tous les droits possibles, quitte à utiliser des méthodes violentes en cas de non respect des règles… Mais non. Le film ne décolle ABSOLUMENT jamais. On sent la volonté du réalisateur à avoir voulu mettre en place une histoire de fond à la Cube, avec son lot de mystères et d’interprétations multiples, mais ici cela ne fonctionne absolument pas car il n’y pas de matière à réfléchir offerte au spectateur. Pourtant tout n’est pas à jeter. La photographie est splendide et les acteurs plutôt convaincants… Mais au bout d’une longue heure de film, on se demande si c’est bien une réflexion sur la psychologie de l’humain ou une critique sur la société ou les déviances technologiques en général ? La réponse, nous ne l’aurons pas. En plus de cela, il y voit une accumulations de clichés propres au genre comme la grosse corporation ultra-intrusive, avec de redondants plans en caméras de surveillance, de la ville futuriste avec du blanc, du verre et des drones partout, et surtout l’agaçant et redondant effet sonore issu du chargement d’un flash… On sort de la séance avec l’impression d’avoir perdu son temps suite au visionnage d’un film limite prétentieux, au potentiel gâché par trop d’approximations et de longueurs désespérantes.[/tab]
[tab]Brand New-U est le premier long-métrage de Simon Pummel. Réalisateur britannique résidant aux Pays-Bas, il n’avait connu jusque là que des courts-métrages et des publicités. C’est d’ailleurs en raison d’un tournage de publicités en Hongrie qu’il n’a pu venir présenter son film Utopiales 2015. Et heureusement pour lui, serions-nous tentés de dire. Brand New-U est juste nul. Il part d’un postulat intéressant. Les héros sont perdus, hésitent entre réalités alternatives, fabrication de clones et rêve sous acides. Le problème est que le spectateur hésite lui aussi pour finalement ne pas avoir sa réponse. Sans compter que la narration est incompréhensible. Scènes lentes, plans bien trop longs – nous nous souviendrons longtemps de celui du parking souterrain – dialogues décousus et répétitifs. Peut-être il y a-t-il un fond, mais le réalisateur oublie de nous en donner la clé. Même la photographie ne vient pas sauver le film et le spectateur, hésitant entre rester dans son siège ou ragequitter la salle comme certains de ses camarades. Mais non, rien n’y fait, Brand New U ennuie profondément.[/tab]
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[title type=’1′ style=’regular’]BAAHUBALI : THE BEGINNING[/title]

Dirigé par S.S. Rajamouli
Dirigé par S.S. Rajamouli

[tabs tab_names=’Synopsis|Avis de Mizakido |Avis de Vidok’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]Dans un ancien royaume indien, une femme poursuivie par des soldats se sacrifie
pour sauver son enfant. Recueilli par des villageois, celui-ci est nommé Shivudu.
Devenu adulte, il part dans une quête à la recherche de ses origines.

[youtube width= »590″ height= »376″]https://www.youtube.com/watch?v=VdafjyFK3ko[/youtube]
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[tab]Visiblement très attendu vu la foule en délire du vendredi soir, le premier chapitre de la saga Baahubali ne déçoit absolument pas. Voilà en effet un film venu d’Inde qui ne manque pas d’atouts et qui n’a absolument rien à envier aux productions américaines. Pendant un peu plus de deux heures et trente minutes, nous assistons, avec fascination, à une fresque magique et épique mélangeant amour, comédie, guerre, action… D’ailleurs, pour ce dernier point, alors qu’on pourrait s’attendre à des scènes over the top comme nous avons l’habitude de voir sur internet (comme les célèbres scènes de Singham), tout ici est fait dans une certaine retenue, tout en gardant le coté totalement badass que le cinéma indien (ici Tollywood) peut nous offrir : un héros à la moustache et au sourire étincelants, une belle princesse qui tombe rapidement sous son charme (en chanson), mais aussi un méchant super méchant. Pour le reste, c’est de la très très grosse artillerie : des décors fabuleux avec une bonne gestion de la 3D, une mise en scène qui décoiffe, plein de scènes chorégraphiées, et un scénario tellement long et plutôt passionnant qu’il faudra deux films pour le conclure. Pas étonnant, étant donné que 50% du film est un énorme flashback, et quel retour en arrière, puisqu’il contient une bataille digne du Retour du Roi. Bref un véritable régal pour les yeux pour un dépaysement quasi total. Vivement une véritable sortie française, et surtout la suite, prévue pour courant 2016.[/tab]
[tab]Baahubali : The Beginning est le nouveau plus gros budget indien, avec plus de 18 millions de dollars. Enorme succès critique et commercial, le film concourrait aux Utopiales, malgré sa sortie en France en septembre dernier. Soit. Qu’importe. Baahubali est avant tout une fresque gigantesque, en deux épisodes (The Beginning et The Conclusion, prévue pour 2016), sur plus de 2h30 de film. A l’indienne serions-nous tentés de dire. Tout comme les nombreuses chansons, les gros plans à répétition sur les visages des protagonistes – cheveux aux vents, toujours, et sourires Colgate – les cascades souvent trop grosses et le jeu d’acteur un peu saccadé. Le cinéma indien est aussi imparfait qu’il est généreux. Les affrontements sont titanesques, les décors superbes et réellement majestueux – à quelques fonds verts près – et les personnages sont, pourrions-nous dire, “à fond”. Appuyant leurs traits, ils sont à la fois sujets à la moquerie et à la sympathie. Baahubali est un film extrêmement sympathique. Son réalisateur, Srisaila Sri Rajamouli, et lui proposent un spectacle tellement rafraîchissant, attachant et, encore une fois, généreux au spectacteur qu’il est difficile de ne pas être emballé par ce conte. Les féministes devront s’asseoir quelque peu sur leur principe, tradition indienne oblige, en quelque sorte – l’homme fort défend la femme même forte, la femme tombe immédiatement amoureuse de l’homme fort et autres pensées d’un autre âge en France mais toujours bien ancrées dans la culture indienne. Il serait dommage de se priver de ce grand moment de cinéma qui passe étonnamment vite et donc la fin, abrupte, encourage à attendre fermement la suite. Et puis, il sera intéressant de voir si le numéro réussira à proposer un flashback encore plus long que ce premier épisode…[/tab]
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[title type=’1′ style=’regular’]DON’T GROW UP[/title]

Dirigé par Thierry Poiraud
Dirigé par Thierry Poiraud

[tabs tab_names=’Synopsis|Avis de Mizakido |Avis de Vidok’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]Un groupe d’adolescents placés dans un foyer isolé de toute habitation se
retrouvent livrés à eux-mêmes, lorsqu’ils constatent que l’éducateur chargé de leur
surveillance a disparu. Profitant d’abord de cette liberté provisoire, ils décident de
rejoindre la ville pour chercher de l’aide, sans savoir que les habitants de l’île sont
atteints par une étrange infection qui ne touche que les adultes…

[youtube width= »590″ height= »376″]https://www.youtube.com/watch?v=x6PfID1ZjFk[/youtube]
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[tab]Un autre film français ! Avec des acteurs anglais encore ! Reprenant pour une énième fois le thème du zombie, Don’t Grow Up le reprend à sa sauce pour tenter d’apporter quelque chose de plus… Sans vraiment y parvenir, il faut bien l’avouer. Pourtant ce film français démarre bien et se déroule pas trop mal, avec de jeunes acteurs convaincants et une réflexion sur le passage à l’âge adulte plutôt intéressante, mais l’exécution manque vraiment de finesse et est au final balancée comme une brique dans une soupe, au point de pas vraiment y croire. Le rythme est bon, la mise en scène est plutôt agréable, mais comme Brand New-U, le pourquoi du comment non révélé laisse un léger sentiment de s’être un peu ennuyé sans pour autant ne pas avoir passé un bon moment. Reste pas mal d’éléments pas très crédibles, comme la raison de l’infection, comment elle intervient, d’où elle a été initialisée, et pourquoi absolument aucune équipe de secours ou armée n’est intervenue sur les lieux du désastre pour endiguer la contagion, ou alors tout simplement l’étudier. Ce n’était peut-être pas le propos du film, qui se résume à la survie d’un jeune couple d’adolescents aux passés tragiques et à l’avenir incertain. Pour ça, c’est réussi. Mais pour la trame de fond, c’est finalement qu’un bête prétexte qui aurait pu être remplacé par quoi… De la guerre, du sport, ou une simple comédie sentimentale. Un peu déçu donc, même si c’était bien plus agréable que Brand New-U.[/tab]
[tab]Thierry Poiraud a connu une période de disette pendant près d’une décennie. C’est en effet le temps qui sépare Atomik Circus de Goal of the Dead, une comédie horrifique avec des zombies. Il en garde la matière, en putréfaction, et y retire tout humour. Avec Don’t Grow Up, le réalisateur désire offrir un spectacle sérieux. L’ambiance est donc pesante, les morts horribles et sanguinolantes, les méchants zombies cruels, affamés et sans remords. Le film enchaîne les jolis plans, il offre quelques très beaux panoramas en fin de pellicule – quelle expression désormais désuète – et l’éclairage sait être angoissant. Le film ne propose aucun sursaut, juste de l’horreur. Il ne propose d’ailleurs guère de surprise dans son déroulement. La troupe d’adolescents répond à une série de stéréotypes du genre, à tel point que l’ordonnancement des exécutions en devient prévisible. Le petit timide, la grande gueule noire, l’allumeuse, le mystérieux introverti, le larbin et la fille noire qui ne sert à rien. Oui, dans ce genre de film, malheureusement, la couleur de l’individu permet de déterminer son ordre de passage. Il est toujours difficile de faire la différence entre le cliché et le code du genre, mais la multiplication d’habitudes fait que Don’t Grow Up paraît bien terne. On s’y ennuie, et c’est d’autant plus dommage que tout semble très bien maîtrisé. Peut-être est-ce l’époque qui fait de ce long-métrage qu’un énième film de zombies. Les spectateurs peu habitués à ce genre seront aux anges, les autres passeront vite à autre chose.
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[line style=’dotted’ top=’10’ bottom=’10’ width=’100%’ height=’1′ color=’blue’]
[title type=’1′ style=’regular’]EVOLUTION[/title]

Dirigé par Lucile Hadzihalilovic
Dirigé par Lucile Hadzihalilovic

[tabs tab_names=’Synopsis|Avis de Mizakido |Avis de Vidok’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]Sur une île isolée habitée uniquement par des femmes, Nicolas, 11 ans, vit avec sa
mère dans un lotissement au bord de la mer. Le seul centre d’activité est l’hôpital.
Là, tous les garçons du village sont l’objet d’étranges expérimentations médicales
qui cherchent à renverser les étapes de l’évolution…

[youtube width= »590″ height= »376″]https://www.youtube.com/watch?v=PkKZ2qx5f6g[/youtube]
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[tab]Second film français de véritable science-fiction présenté au festival avec Don’t Grow Up (Moonwalkers n’étant pas vraiment de la SF), et cette fois-ci joué par des acteurs bien de chez nous, Evolution est aussi glauque qu’il est parfaitement cohérent dans son exécution. L’histoire prend une fois de plus place dans le monde reculé que peut offrir une île, avec tout un tas de bizarreries qui s’y trame, surtout quand on part du fait que le caillou n’est peuplé que de femmes aux apparences similaires et que leurs enfants ne sont que des garçons. Le rythme est tranquillement lent mais tout à fait intriguant, et l’intrigue se transforme rapidement en une histoire malsaine, avec un mélange d’expérimentations scientifiques, de rares dialogues étranges, pas mal de références à la maternité ainsi qu’à la naissance, pour un résultat tout à fait dérangeant mais qui se termine finalement avec une bonne base de réflexion et de discussion. L’ambiance est solide et prend aux tripes, et n’a absolument rien à envier aux films des Cronemberg, bien au contraire. Si le public a eu du mal à s’y retrouver, Evolution fût le favori du jury pour cette édition 2015. Une fois encore, les avis ont divergés.[/tab]
[tab]Evolution est un film très lent. Le scénario se dévoile petit à petit et il est nécessaire de ne rien rater pour espérer raccrocher les wagons. Présente en début de projection, la réalisatrice française Lucile Hadzihalilovic espérait que le film réussisse à dérouter son public. Il faut avouer qu’au sortir de ses 80 minutes, Evolution remplit parfaitement son rôle. Dérangeant et malsain sont les deux adjectifs qui ont le plus été utilisés par les spectateurs en sortie de séance. Le terrible secret de l’île – située dans l’archipel des Canaries – désarçonne. Le fait que la réalisatrice mette en scène de jeunes garçons provoque une aversion aux yeux de beaucoups, parents ou non. A l’image d’un Brand New U, le film met du temps à démarrer et privilégie les jolis plans. Les passages aquatiques sont par ailleurs superbes. La majorité de l’action se déroule soit dans la maison du protagoniste principale, le jeune Nicolas, soit dans l’hôpital du village où sont envoyés tous les jeunes garçons. La vie de cette communauté pose aussi beaucoup de questions : uniquement des mères célibataires, au teint blafard, élèvent leurs jeunes enfants, uniquement des garçons, dont beaucoup du même âge. Les questions fusent et les réponses ne se dévoilent qu’aux plus concentrés. Evolution est à voir pour les fans de Fantastique et de Science-Fiction. Il est intéressant. Il a d’ailleurs remporté le prix des Utopiales 2015. Il faut cependant être prêt à sa lente narration.[/tab]
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