Hyperdevotion Noire Goddess Black Heart

HN Noire jp[dropcaps style=’2′]Quand Compile Heart annonça un épisode de Hyperdimension Neptunia dédié a Noire, mon personnage préféré, mon excitation était à son comble. Je me suis rapidement mis à imaginer les possibilités les plus folles, vu que le titre devait explorer une autre catégorie que les traditionnels RPG.

Hyperdevotion Noire nous arrive en tant que Strategy-RPG à la Disgaea. Concrètement, vous avez une vue aérienne, une map avec une grille de déplacement et une demi-douzaine d’unités à gérer pour arriver à vos fins. De ce point de vue, c’est plutôt un bon tactical dans la mesure où il apporte un gameplay assez innovant et varié pour se distinguer dans le genre.

En effet, le jeu de STING vous met en face de tas de situations franchement pas banales, comme tout un tas de pièges extrêment vicieux, un système de caisses à empiler et/ou à utiliser comme mortier (radical), des moyens de locomotions totalement tordus ou encore une mission absolument mémorable où il faut échapper à un virus zombie! Hyperdevotion Noire gère aussi le dénivelé, qui vous fera perdre un tour si vous tombez de trop haut, ou dominer votre adversaire si vous êtes au-dessus, les différents persos ayant des stats de jump très variées. En particulier, les héroïnes peuvent planer en goddess form et ainsi s’affranchir de l’altitude : il est primordial d’utiliser cela à bon escient, car vous n’avez qu’une transformation par mission.[/dropcaps]

Noire kissEn plus de cela, Hyperdevotion Noire emprunte en le complexifiant le système de soutien de Fire Emblem Awakening. Dans les faits, avoir une ou plusieurs unités alliées autour de soit lors de l’utilisation d’un skill produits divers effets bénéfiques comme la réduction des MP et des AP utilisés, mais aussi et surtout un boost de la puissance de l’attaque utilisée. Ce système, assez immersif je trouve, est capital et il est crucial de maîtriser le placement de ses personnages pour venir à bout des différents boss, car le jeu ne fait pas de cadeau. A plusieurs reprises, j’ai trouvé le challenge absolument crevant tant certaines missions vous envoient sur les roses. Certains boss peuvent OHKO plusieurs de vos personnages à la fois, on se voit infliger des états anormaux dans tous les sens, certains objectifs sont à la limite du supportable et j’ai été plusieurs fois encerclé sans espoir de percée. Néanmoins, Hyperdevotion Noire emprunte à Legend of Heroes Sen no Kiseki la possibilité de recommencer une mission en baissant les stats de l’adversaire, ce qui est franchement bienvenu et j’ai donc pu le finir au bout du compte.

LR aMalgré une histoire plus anecdotique et bordélique que jamais, le série revient avec ses fameuses références à l’univers vidéoludique. Cette fois, les 18 nouveaux personnages de ce spin-off représentent non pas des consoles ou des éditeurs mais des genres de jeu ou des séries connues! On devine par exemple sans mal que Tsunemi représente Project Diva et que Bio personnifie Resident Evil. Cela donne quelques trucs assez amusants, comme la rivalité entre Dragon Quest et Final Fantasy ou la parodie très réussie de Lightning Returns. Cependant, ces clin d’oeil ne sont pas toujours très clairs, ni très développés à mon goût, ce qui était déjà un reproche que je faisais à Neptunia Victory.

 

Lady Wax

La où en revanche le produit de STING est inattaquable, c’est dans la quantité et la nature de son fan-service qui constitue un nouveau record. Hyperdimension Neptunia Rebirth2 n’était déjà pas spécialement timide, mais celui-ci va encore plus loin! En même temps, c’est eux qui avaient fait le sulfureux Dungeon Travelers 2, on en n’attendait donc pas moins. Bref, si les events et les illustrations ne sont forcément tous orientés, y’en a quand même une sacrée gamme qui ne fait pas vraiment dans le demi-mesure…

Noire simToujours dans le registre fan-service, STING a implémenté une mini dating-sim qui vous met plus ou moins en relation avec Noire (et uniquement elle). Il est important de préciser ici que l’histoire se place du point de vue du joueur (qui est le secrétaire particulier de Noire), un peu à la manière du premier Fire Emblem sur GBA. Je dis plus ou moins, puisque ce “mode” passe complètement à côté de son objectif : c’est en réalité un jeu de questions-réponses dans lequel vous devez aider Noire à traiter les doléances des habitants de Lastation. J’ai trouvé ça peu intéressant, d’autant plus que ce n’est absolument pas doublé (ce qui est quand même un comble pour une dating sim!). Plus largement, le jeu n’est doublé que dans l’histoire principale, ce qui casse un peu le plaisir de tout le contenu annexe.

missionMa critique principale vis-à-vis de ce jeu tient à sa réalisation technique. Déjà j’ai une sainte horreur du super-deformed (mais ça c’est juste une opinion), mais force de constater que ce spin-off propose une 3D plus que rudimentaire là où un Hyperdimension Neptunia ReBirth2 ou plus encore l’imminent Action Neptune U se posent en référence en matière de graphismes et d’animation sur portable, et ils sortent tous trois à quelques mois d’intervalle. J’ai pour conviction que le plaisir visuel est primordial dans un bishôjo game et ici, on l’a pas. Super Heroine Chronicle dans le même genre de design réussit à raffiner sont apparence alors que Hyperdevotion Noire n’essaie même pas.

Pour résumer, Hyperdevotion Noire est plutôt un bon tactical, c’est un excellent jeu ecchi mais dont on sent que le budget à trois francs six sous le limite terriblement là où il devait apporter une alternative.