Utopiales 2015 : Les courts-métrages coups de coeur

Chaque millésime des Utopiales propose également une poignée de courts métrages, aux aussi en en compétition. Là encore, un favori du public ainsi qu’une sélection du jury. Cette année, pour la première fois, ce n’est pas deux mais trois sessions qui ont été projetées pour le plus grand bonheur des amateurs de courts.

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[column_item][list style=’regular’]

SESSION 1

[list_item]AVANT
de Arthur Tabuteau
France,  2015, 13’[/list_item]

[list_item]BECOMING ONE
de Tom Haig
Royaume-Uni,  2015, 3’[/list_item]

[list_item]THE LOOKING PLANET
de Eric Anderson
États-Unis, 2014, 16’38[/list_item]

[list_item]100001
de Fabio Palmieri
Italie, 2014, 11’33[/list_item]

[list_item]DEEP SPACE
de Bruno Tondeur
Belgique, 2014, 7’[/list_item]

[list_item]DARK WAS THE NIGHT
de Sam McMullen
Royaume-Uni, 2015, 18’[/list_item]

[list_item]JULIET
de Marc-Henri Boulier
France, 2015, 11’24[/list_item]

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[column_item][list style=’regular’]

SESSION 2

[list_item]THE SHAMAN
de Marco Kalantari
Autriche, 2015, 17’23[/list_item]

[list_item]SUMSING
de Martin Rahmlow
Allemagne, 2014, 3’51’[/list_item]

[list_item]THE LOST CITY OF TOMORROW
de Auden Bui
États-Unis, 2014, 14’40[/list_item]

[list_item]CLONES
de Rafael Bolliger
Suisse, 2014, 14’[/list_item]

[list_item]SPEED BOB
de Benjamin Blatière
France,  2014, 4’47[/list_item]

[list_item]MOTH (MAN OF THE HOUSE)
de O.T. Fagbenle
Royaume-Uni, 2014, 10’[/list_item]

[list_item]HELIO
de Teddy Cecil
États-Unis, 2015, 20’[/list_item]

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[column_item][list style=’regular’]

SESSION 3

[list_item]WRAPPED
de Roman Kaelin, Falko Paeper et
Florian Wittmann
Allemagne, 2014, 4’06[/list_item]

[list_item]WELCOME TO FOREVER
de Laddie Britt Ervin
États-Unis, 2015, 12’20[/list_item]

[list_item]TOONOCALYPSE
de Owen Rixon
Royaume-Uni, 2015, 18’[/list_item]

[list_item]MAN WITHOUT DIRECTION
de Johannes Stjärne Nilsson, Pelle
Öhlund et Nina Jemth[/list_item]

[list_item]ILS MOURRONT DANS L’ESPACE
de Javier Chillon
Espagne, 2015, 15’[/list_item]

[list_item]PORTAL TO HELL !!!
de Vivieno Caldinelli
Canada,  2015, 12’[/list_item]

[list_item]THE WORLD OF TOMORROW
de Don Hertzfeldt
États-Unis,  2015, 16’[/list_item]

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(Cliquez le titre pour avoir accès à son trailer… Ou des infos…)

Encore une fois, nous avons été studieux, et raté aucune des trois sessions. Et cette année, la sélection était vraiment, vraiment de grand niveau. Plutôt que vous donner un avis sur chacun des courts, nous avons isolé nos préférés par séance. On est parti.

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[title type=’1′ style=’regular’]SESSION 1[/title]

[tabs tab_names=’Coup(s) de cœur de Vidok|Coup(s) de cœur de Mizakido’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]julietLa star de cette première session a été The Looking Planet, superbe film d’animation, dans une 3D sans faute, avec un humour qui fait mouche sur la construction de notre univers par des artisans extraterrestres et l’origine de la vie sur Terre. Un très joli film donc mais qui se fait rafler la vedette par Juliet, prix du public de cette édition, soit dit en passant. Juliet est un androïde, d’allure féminine, créée pour satisfaire les moindres besoins de son propriétaire. Un classique. En revanche, là où le court-métrage fait très fort tient dans, dans un premier temps, de sa présentation façon spot tv, du robot, puis de manière progressive, dans l’extrapolation du concept : comment réagirait le monde au fil des avancées technologiques et des versions toujours plus perfectionnées de Juliet ? Plutôt brillant dans l’analyse de la réaction de la population – présentée au travers de publicités et chaines d’information – Juliet réussit à faire passer son message au travers d’un message à la fois drôle et finalement pédagogique, et donc clair. D’accord, pas d’accord, qu’importe. L’essentiel n’est pas là : Juliet met le doigt sur des sujets intéressants et de belle manière.
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archaic_utopiales_2015_the_looking_planetUne bien belle mise en bouche, il faut bien l’avouer ! Mais je dirais que parmi les trois, c’était la moins intéressante, ou disons que deux courts métrages ont fortement écrasé la concurrence, pourtant plus féroce. A tête reposée, je retiendrais surtout The Looking Planet, qui raconte l’histoire d’un ingénieur du cosmos, extraterrestre et ouvrir peu passionné de son état. Tout est vraiment parfait dans ce court : la technique, la direction artistique, le scénario, l’humour… Vraiment excellent. L’autre, évidemment, c’est Juliet, ou une critique acérée de notre société de consommation ou comment la technologie peut nous couper de toute humanité, et ce à coup de marketing épuré et bien matraqué. At last but not least, Avant et Dark Was The Night étaient très sympathiques mais pas suffisamment par rapport aux autres pour véritablement tirer leur épingle du jeu. A ne pas hésiter de voir si vous croisez leur route, cependant !

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[title type=’1′ style=’regular’]SESSION 2[/title]

[tabs tab_names=’Coup(s) de cœur de Vidok|Coup(s) de cœur de Mizakido’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]helioMon coup de coeur est incontestablement Helio. Helio se déroule dans une ville souterraine, où la lumière ne perce pas. La police y fait sa loi, éradiquant toute résistance. Le protagoniste, sitôt la mort de son fils, n’a plus rien à perdre et effectue une course désespérée vers la sortie, une échelle, à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. La course-poursuite entre lui et les forces de l’ordre dure pour ainsi dire plus des deux tiers du court-métrage et est étonnamment bien maîtrisée. Helio a pour lui une ambiance que j’affectionne tout particulièrement, avec un sentiment de complot derrière tout ça pas désagréable. La fin est prévisible mais logique avec le cinéma de ce genre. Un très bon moment dans ce futur pessimiste.
Je soulignerai tout de même Shaman, visuellement grandiose, qui fait cohabiter guerre contre les machines et des rites au violon – mais qui échoue dès qu’il s’agit de donner du fond à l’ensemble – et The Lost City of Tomorrow, plutôt touchant.[/tab]
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archaic_utopiales_2015_the_lost_city_of_tomorrowCette seconde fournée était de loin la plus convenue des trois, avec tout de même pas mal de perles. Je retiendrais pour ma part The Lost City of Tomorrow, qui raconte la rencontre entre un agent cynique du gouvernement et un androïde amateur de vieux films. Outre une technique quasiment irréprochable – quelques parties du film n’ont malheureusement pas pu être terminées à temps – et un aspect science-fiction de bon aloi, ce court métrage est avant tout un touchant hommage au cinéma, à sa sauvegarde à travers les âges, et à la curiosité humaine, bien plus présente ici chez l’être artificiel que chez l’homme lui-même, bien trop occupé à se prendre la tête qu’à s’ouvrir aux autres. Pour le reste, je retiendrais les sympathiques The Shaman et Helio, qui à défaut d’être vraiment pertinents au niveau des scénarios qui m’ont moyennement accroché, sont de beautés visuelles. Sumsing, Clones, Speed Bob et Moth étaient intéressants, mais pas suffisamment pour ressortir du lot de cette sélection. Tout est à voir, tout de même..

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[title type=’1′ style=’regular’]SESSION 3[/title]

[tabs tab_names=’Coup(s) de cœur de Vidok|Coup(s) de cœur de Mizakido’ style=’1′ initial=’1′]
[tab]They Will All Die in the SpaceIl a été difficile de choisir un coup de coeur dans cette troisième session. Après quelques minutes de réflexion, s’est tout de même détaché Ils mourront dans l’espace (They Will All Die in the Space en VO). Un vaisseau spatial, des corps cryogénisés, un imprévu et l’obligation pour deux passagers de réveiller un des spécialistes. Le pitch est plutôt classique. Mais ce film représente à mes yeux – vision très personnelle – la science-fiction telle que je l’ai toujours connue depuis mon plus jeune âge. Bonne réalisation et twist réussi font que le court-métrage fonctionne et intéresse. Mais il ne faut pas oublier Portal to Hell !!! (avec les trois points d’exclamation), un film bien barré où un concierge doit lutter contre un portail dimensionnel vers notre monde, avec références appuyés à Chtulu. Très drôle. Toonocalypse mérite le coup d’oeil – des toons extraterrestres qui transforment les humains en toons – et Man Without Direction, un court-métrage bien barré se déroulant d’un hôtel assez particulier. Une très bonne session, encore une fois, qui a vu The World of Tomorrow remporter le prix du jury. Il faut croire que les artistes ont véritablement une vision différente…
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archaic_utopiales_2015_man_without_directionExcellente session au demeurant, avec beaucoup de perles. A vrai dire, c’est la meilleure. Après le très joli et apocalyptiquement vert Wrapped, c’est un véritable enchaînement de très bons courts que nous avons eu l’occasion de voir. Pour ma part, je retiendrais Man Without Direction, une déroutante escape bucolique où un homme se trouve contraint d’aller dans un hôtel étrange suite à la panne de sa voiture. Il ne s’agit pas n’est pas vraiment de la science-fiction pour le coup, mais la mise en scène à la David Lynch vaut vraiment le coup d’oeil. Difficile ensuite de nier l’originalité de Welcome to Forever, Toonocalypse et Ils mourront dans l’espace, qui proposent d’aussi bon twists qu’un scénario bien travaillé. Reste enfin Portal to Hell, hilarant et dégoulinant de série Z, et The World of Tomorrow, qui m’a fait autant rire que réfléchir.

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