Dragon Ball Z Supersonic Warriors 2

Première incursion de Sangoku sur DS, DBZ Supersonic Warriors 2 (DBZ SSW2) fait suite au premier épisode sur GBA, logique. Ce dernier s’était fait remarqué à sa sortie en 2004 par un gameplay qui se voulait fidèle à la série et permettait de naviguer dans les airs contrairement à la série des Budokai sur PS2, NGC et récemment sur PSP. Les amoureux de l’animé attendaient avec impatience cette nouvelle adaptation. Les voilà servis mais la question qui reste suspendue à toutes les lèvres : vaut-il le coup ? Surtout qu’il n’est pas vendu à 39€ mais à 44€, puisqu’il est en provenance d’un éditeur tiers. La question vous turlupine ? Lisez ce qui suit.

Vous possédez la version GBA ? Vous allez naviguer en terrain connu car le jeu n’innove pour ainsi dire pas. Il campe sur ses acquis et pour une fois, nous sommes tentés de dire heureusement. Alors que le Tenkatsu était un des pires ratages de l’histoire du jeu vidéo, Supersonic Warriors premier du nom créait la surprise grâce à son système de combat dynamique et fidèle à Dragon Ball Z. Les téléportations, les coups de boost et les enchaînements rapides répondaient à l’appel et permettaient d’obtenir des joutes particulièrement excitantes, aussi bien face à l’ordinateur que face à un joueur bien réel. Les coups fusent et placer un kamehameha n’a rien de bien sorcier. Quand on voit le nombre de fois où les héros en font dans la série, il n’est pas étonnant que les réaliser soit aussi simple. Ce système diffère grandement des Budokai PS2, plus posés et moins dynamiques à mon goût, les combats aériens étant moins péchus. Ici, pas besoin de réaliser un enchaînement particulier de coups pour réussir à placer sur une super attaque, c’est bien plus instinctif. Cette simplicité d’action a permis de plaire aussi bien aux plus jeunes qu’aux joueurs aguerris. Si le principe est simple, il n’en est pas pour autant simpliste. La marge de progression est bien présente et refaire des parties n’est pas de trop pour se remettre à niveau.

Bref, ce Dragon Ball Z Supersonic Warriors 2 est un des meilleurs jeux de baston de la GBA et se voit doter d’une suite…
La première chose qui étonne lorsque DBZSSW2 se lance, c’est la similitude graphique avec son aîné. On a l’impression de rejouer à SSW. Cela permet de sentir un brin de nostalgie (même si le jeu n’est pas encore trop vieux) et surtout de retrouver ses marques d’emblée. Les premiers combats permettent de se replonger dans l’ambiance. Les sprites sont formidablement bien réalisés. Chaque personnage est fidèle à la série, aucun ne choque. Nos super héros sont toujours aussi classes et les affrontements s’en ressentent. Il suffit de commencer un combat avec Gotenks SSJ3 et Broly pour comprendre ce que c’est de la puissance. Les impacts sont assez bien retranscrits et la violence des coups se fait ressentir. Disons que si vous employez une attaque ultime d’un personnage, l’adversaire le sent passer. Petit regret : les décors ne se détruisent pas. Ils ne servent que de tapisseries et de délimitations des aires de jeu. Pas besoin de balancer son opposant contre la montagne qui sert de limite à droite dans certains décors : il ne la traversera pas. De plus, les paysages n’ont malheureusement pas bénéficié d’un très grand soin. Ils sont très fidèles à la série et on reconnaît les lieux au premier coup d’œil : Namek, la planète Végéta, l’emplacement du Cell Game, … Aucun souci sur ce plan-là, ce qui est plus regrettable, ce sont les gros pixels présents et qui gâchent clairement les graphismes de fond. Dommage. Les lisser quelque peu aurait nettement améliorer le confort visuel, déjà qu’il est très bon. Car oui, même si les paysages ne sont pas clinquants, ils restent honnêtes et les confrontations étant tellement palpitantes que vous n’aurez pas réellement le temps de contempler l’arrière-plan, bien plus concentré à gagner votre combat. Tout va vite, très vite parfois lorsque l’on dirige les meilleurs héros (Gotenks SSJ3, pour ne pas le re-citer).

Bref, côté réalisation, DBZSSW2 est plus correct, un peu trop proche de la mouture GBA mais très agréable à l’œil et réellement fidèle à DBZ donc le fan sera sans nul doute aux anges.
C’est bien beau de disposer d’une bonne réalisation mais encore faut-il que le système suive. Je vous en ai touché deux mots plus haut, je vais de ce pas vous en parler plus longuement dans les lignes qui suivent.
Les quatre boutons de la DS sont mis à contribution. Comme la logique le veut, ils servent à donner des coups de poing, des coups de pied, à envoyer des boules d’énergie et à se mettre en garde. En combinant les coups de poing et les coups de pied, il est évident que des enchaînements se découvrent alors. Enfin quand je dis coup de pied, il s’agit, en général, de coups forts. A chaque utilisation, vous propulsez l’adversaire à quelques mètres de vous, pratique. Les boules d’énergie, comme vous vous en doutez, nécessitent du ki. Ce ki est visible en bas de l’écran, par l’intermédiaire d’une jauge graduée de 0 à 200. Pour la remonter, rien de plus simple : gâchette de droite sans bouger. Le personnage se concentre et son aura se montre tout autour de lui. En déplacement, cela fait chuter la jauge mais accélère grandement les déplacements. La touche L s’emploie dans certains cas lorsque le combattant peut se transformer en plein combat, par exemple un sayen qui devient super sayen.

Bien évidemment, de super attaques sont présentes pour pimenter les matches et coller à l’animé. Pour les déclencher : une direction + X + A. Bref, c’est simple. En fonction de votre niveau de ki, les techniques peuvent différer. Les Ultimate KO sont possibles si vous pratiquez votre technique ultime en fin de combat. Ils consistent à pratiquer votre meilleure technique (droite ou gauche + X + A) lorsque votre barre de vie est dans le rouge. Généralement, vous avez le droit à une jolie animation (très courte) qui défonce littéralement la barre de vie adverse. Très jouissives à placer, elles permettent de finir les affrontements en beauté. DBZSSW2, en matière d’affrontement, c’est assez plaisant puisqu’en plus de disposer d’un panel de coups, assez restreint mais collant parfaitement à la série, les déplacements se font de gauche à droite et de haut en bas, grâce à la croix de direction. Excellent.

Il ne faut pas oublier que SSW2 est un jeu convivial, c’est pour ça que les combats peuvent se jouer avec plusieurs personnages. Au maximum trois, ils peuvent intervenir n’importe quand. Il faut toutefois distinguer deux types : les combattants et les auxiliaires. Ces derniers ne sont là que pour aider et exécutent une attaque que lorsque vous les appelez. Pour cela, appuyez sur leur tête via l’écran tactile. Ainsi, alterner les personnages en cours de combat peut être particulièrement stratégique ; faire intervenir un auxiliaire l’est également. Afin d’optimiser ce système, les développeurs ont rajouté la possibilité de pratiquer des techniques à plusieurs, aux dégâts phénoménaux mais qui nécessitent une jauge de ki à 200 et d’avoir certains combattants dans son équipe. Mettez ensemble Goku et Gohan pour que ce soit le bonheur, ou encore, Freezer et Dodoria/Zarbon. Plusieurs possibilités sont envisageables et débloquables dans le mode Story. Léger regret : en versus, il est impossible de combattre dans la même équipe contre l’ordinateur. La confrontation a forcément lieu contre un autre joueur. Celui-ci doit posséder lui aussi une cartouche. Hé hé, pas de petit profit chez Atari…

Ah j’ai oublié de préciser une chose : avant chaque combat, vous possédez un certain nombre de points du dragon. Chaque héros dans votre équipe vous en coûte un certain nombre. Vous devez veiller à ne pas dépasser la limite (elle-même ajustable en finissant certains modes). Les combattants sont répartis par force : 7 niveaux (1 point par niveau) et un SP (les auxiliaires). Avoir Broly (level 6), Gohan énervé (level 6) et Gotenks SSJ3 (level 7) demande donc 19 points. Autant dire que c’est considérable lorsque l’on sait que l’on débute à 3. Il faudra finir le jeu pour pouvoir créer une telle équipe voire mieux encore (je ne vous dis pas tout non plus).
Il est temps de parler du contenu. Le jeu est assez joli, bien animé, jouable et semble fidèle, mais il y a-t-il de quoi faire dans le jeu ? Eh bien, oui et non (la réponse qui tue…).

Oui, il y a plein de choses à finir. Le mode principal est le Story. Vous incarnez un personnage et revivez son épopée du début de DBZ (l’arrivée des Sayens) jusqu’à la mort de Boo. Vous avez le choix entre 7 héros, plus 8 cachés ; soit un total de 15 aventures. Les fans les plus pointilleux noteront les nombreuses incohérences dans le scénario ne serait-ce qu’entre les scènes du jeu et l’animé mais même entre les scènes elle-mêmes. Vous voulez un exemple ? Jouez avec Goku et vous affronterez Vegeta sur Terre à l’aide de Piccolo. Jouez avec Gohan et vous n’aurez pour seul soutien que Krilin. Bref, c’est étonnant mais moins que la traduction, particulièrement mauvaise, ou même la non-traduction des menus. Les scènes de l’histoire de C-18 sont pleines de fautes et présentent des dialogues laissés en anglais.
A l’instar du premier Budokai, vous pouvez participer à des scénarios imaginaires : si Cell avait été tué par Trunks, que se passerait-il ? Si Piccolo absorbait Babidi et Boo pour gouverner le monde avec Freezer et Cell… Oui, certains sont complètement idiots, mais on les fait quand même pour compléter le jeu et ainsi débloquer des personnages (25 au total et 10 auxiliaires).
Vous aurez également le mode Combat Z (similaire à l’habituel Arcade) et le mode Maximum (novice, normal, difficile), proposant plein de challenges mais très simple.

Voilà, le problème du jeu : sa facilité ; d’où ma réserve de début de paragraphe. Les modes semblent longs à terminer mais la difficulté n’étant pas très élevée, vous progressez très vite et obtenir tous les combattants n’est pas très éprouvant. Il reste alors le mode 2 joueurs si vous avez un pote qui le possède aussi.
Cette adaptation de Dragon Ball Z est donc réellement géniale. Le système de jeu, très fidèle à la série, est à la fois ingénieux et complet même si on pourrait éventuellement se plaindre du peu de coups. Heureusement, le dynamisme de l’action permet très vite d’oublier cela ainsi que la facilité de jeu et des décors assez moyens. Nous aurions pu demander une plus grande différence entre lui et son prédécesseur mais la qualité est au rendez-vous donc autant ne pas se plaindre.