Xena : Warrior Princess

Héroïne ayant hanté les rêves de nombreux adolescents, Xena la guerrière a su marquer toute une génération. Il faut très certainement remercier la plastique avantageuse de Lucy Lawless plutôt que ses talents d’actrice – à cette époque reculée – ou le scénario de la série. Mélangeant librement divers mythes et légendes en pleine Grèce Antique, la série a bien évidemment connu ses adaptations en jeux vidéo. Achetée par Titus, la licence a été notamment exploitée au sein du jeu Xena : Warrior Princess. A l’inverse de l’épisode Playstation et PC, la mouture Nintendo 64 se présente sous forme d’un jeu de baston. Aïe.

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Talisman of Fate, sous-titre également l’écran d’accueil. Ce talisman est justement l’objectif des dix guerriers participant au tournoi du jeu. Tous désirent contrôler le destin à l’aide de l’ustensile. Pour cela, ils devront s’opposer les uns aux autres et vaincre Despair, son gardien. Scénario post-it, véritable alibi à une baston générale entre les protagonistes de la série tv. Les fans sont d’ailleurs aux anges puisque les principaux sont là. Gabrielle, Ares, Callisto, Joxer, Lao Ma, Autolycus et bien évidemment notre indispensable Xena. Tous sont représentés dans une arène propre, et avec un thème musical dédié. Malgré l’orientation très anguleuse des graphismes, il est aisé de les reconnaître au premier coup d’œil. Raisonnable donc, à l’inverse des décors. Dépouillés et flous, tous octroyant aux combattants une aire arrondie, ils représentent des lieux passe-partout de la série : forêt, arène, habitat, terrasse asiatique, … Ils sont toutefois suffisamment grands pour offrir un terrain de jeu correct au mode quatre joueurs, Versus et Roster.

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Xena : Warrior Princess affiche quatre modes de jeu, Quest – affrontement des dix adversaires et fin, le classique mode Arcade – Versus, permettant d’affronter jusqu’à 3 amis, Roster, le Versus en équipe, et le tutoriel – aux possibilités aussi restreintes que les options de jeu, à savoir choisir le type d’IA du mannequin et son niveau de difficulté. Autant dire que le mode principal, Quest, constitue le gros du titre. Un gros qui dure bien moins d’une dizaine de minutes en Normal, et un peu plus en difficulté divine. Heureusement se disent les quelques courageux puisque la scène finale de chaque combattant se résume à une image et deux phrases de dialogue, avant un générique de fin présentant le staff et des cheat codes. Une fois en combat, le constat est étrangement bien meilleur : Xena : Warriror Princess demande un minimum enchaînements et de doigté pour s’apprivoiser. Les touches C servent pour les deux types de coups de poing et pied, tandis qu’il est possible en parallèle de se baisser et de sauter. Le stick analogique permet de se déplacer en 3D dans l’arène, pas question de rester constamment sur le même plan. Plus appréciable mais qui entraîne une belle faille dans la maniabilité : la garde nécessitant d’indiquer la direction arrière au coup reçu pour fonctionner, le joueur doit savoir appréhender l’espace et changer la direction de garde. Une technique peu naturelle en combat, amenant souvent celui-ci à esquiver ou à marteler les boutons d’action. Très amusant au démarrage, et demandant plus de technique que prévu. Chaque personnage dispose bien évidemment de plusieurs enchaînements et techniques spéciales. Du classique et surtout du riquiqui, nous faisant comprendre en quelques runs du mode Quest que la palette de coups n’est pas des plus étendue. Mention tout de même à la possibilité de prendre appui sur un mur pour sauter au-dessus de l’adversaire et se sortir du pétrin.

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Du coup, avec son contenu rachitique et ses commandes peu évidentes, Xena : Warrior Princess n’amuse que la première heure, le temps de la découverte. L’amusement des premiers échanges de coups laisse place à la répétitivité. Les combats en multi occasionneront également des fous-rires le temps de quelques combats avant qu’un des participants ne soumette l’idée de retourner sur un jeu de baston plus complet. Les fans de la série y passeront, quant à eux, plus de temps, tentant de reconnaître les assauts de leurs personnages favoris (+ un personnage caché à débloquer), mais devront tout de même reconnaître l’aspect limité de leur objet de collection. Un jeu finalement bien plat pour une héroïne avec d’aussi belles formes.