Concert Pegasus Symphony – Saint Seiya

[dropcaps]Grand Rex, 18 Octobre 2014, 1 Boulevard Poissonnière à Paris. Première mondiale de Pegasus Symphony, soit le premier concert de l’histoire dédié aux musiques de la série Saint Seiya, mieux connu en France dans les années 90 sous le nom de Les Chevaliers du Zodiaque. Nous devons cet événement à la Fée Sauvage, déjà responsable de multiples concerts de VGM (Video Game Music) en France.[/dropcaps]

Tout commence par un accès plutôt simple au Grand Rex mais une bonne dizaine de minutes d’attente à la boutique pour quiconque voudrait passer à la caisse.

[googlemap address= »1 Boulevard Poissonnière, Paris » width= »900″ height= »200″]

Des Myth Cloth, des tee-shirts exclusifs, un single du groupe MAKE-UP – invité de la soirée – , des sacs, un poster. Du classique mais cela ne freine nullement les innombrables fans se pressant auprès des vendeurs. Un véritable bazar, que les vigiles sont obligés de recadrer légèrement pour libérer l’accès à la salle. “Les organisateurs du Grand Rex nous ont laissés entrer qu’à 17h” se justifie l’un des vendeurs. “Nous nous sommes installés comme on a pu. Nous aurions aimé mettre des barrières et des files mais nous n’avons pas eu le temps”, apprend-on. Dommage. Certains repartent avec plusieurs Myth Cloth et goodies. Les acheteurs de place Carré Or en profitent également pour récupérer leur du à savoir le programme et un tee-shirt.

Entrée dans la salle, chacun est accompagné d’une charmante hôtesse pour s’y retrouver. Une fois installé, il est évident que l’environnement fait plaisir à voir.En effet, pour l’occasion, ce sont 41 musiciens et 1 chef d’orchestre de renom – Jean Thorel – qui s’installent sur scène. Somptueux instruments, musiciens souriants, très belle salle du Grand Rex, tous les éléments semblent réunis pour faire passer un bon moment au près de 2700 personnes. Comme à son habitude, et comme la tradition le veut, elles ont été réparties en plusieurs catégories, 3, plus le carré Or, représentant les tout premiers rangs du rez-de-chaussée.

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[column_item]Acte I
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[list_item]I. Jokyoku – Ouverture[/list_item]
[list_item]II-1. Tsuioku – Kanashimi – Réminiscence ~ Tristesse[/list_item]
[list_item]II-2. Yume no naka ni – Dans un rêve[/list_item]
[list_item]III. Rettou no kanata e – Vers d’intenses combats[/list_item]
[list_item]IV-1. Kibô no Saint – Saint de l’espoir[/list_item]
[list_item]IV-2. Gekitotsu Sanctuary – Assaut du Sanctuaire[/list_item]
[list_item]V. Tobe! Pegasus – Vole ! Pégase[/list_item]
[list_item]VI-1. Kessen mae yoru – Veille de la bataille décisive[/list_item]
[list_item]VI-2. Shôsô ~ shinobi yoru kage – Impatience ~ Ombres rampantes[/list_item]
[list_item]VII-1. Senritsu no Sanctuary – Le sanctuaire de la peur[/list_item]
[list_item]VII-2. Shiren no toki – Le temps de l’épreuve[/list_item]
[list_item]VII-3. Fukushû oni Phenix – La vengeance du Phénix[/list_item]
[list_item]VII-4. Seiiki (Sanctuary), shi no kairitsu – Sanctuaire, le précepte de la Mort[/list_item]
[list_item]VIII. Kareinaru Gold Saints – Magnificients Chevaliers d’Or[/list_item]
[list_item]IX. Pegasus Fantasy – 21st Century Version[/list_item]
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[column_item]Acte II
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[list_item]X-1. Aratanaru senun – De nouvelles batailles arrivent[/list_item]
[list_item]X-2. Valhalla Kyûden o mezase – Vers le temple du Valhalla[/list_item]
[list_item]XI. Hokkyokusei no Hilda – Hilda de Polaris[/list_item]
[list_item]XII. Densetsu no kami tôshi – Le légendaire dieu guerrier[/list_item]
[list_item]XIII-1. Frey – ai to seigi no yûsha – Frey – Héros de l’Amour et de la Justice[/list_item]
[list_item]XIII-2. Abel – Abel[/list_item]
[list_item]XIV. Dead end Symphony – Dead end Symphony[/list_item]
[list_item]XV. Yûjô no Cosmo – Cosmos de l’Amitié[/list_item]
[list_item]XVI. Densetsu no jidai e – Vers une époque légendaire[/list_item]
[list_item]XVII. Athena no Shinu – La mort d’Athéna[/list_item]
[list_item]XVIII. Ryûseiken o ute – Défaite avec le Ryûseiken[/list_item]
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[accordion style= »2″ initial= »0″]
[accordion_item title= »Petites surprises gardées secrètes »]
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[list_item]XIX. Le thème d’Athéna[/list_item]
[list_item]XX. Eien Blue[/list_item]
[list_item]XXI. Le météore de Pégase[/list_item]
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A l’arrivée du chef d’orchestre du scène, le concert débute, sur Ouverture. L’événement est lancé. Le son est excellent, les musiques extrêmement fidèles aux originales. Les plus beaux thèmes sont bel et bien là. Saluons non seulement l’excellence du choix des pistes mais également leur ordonnancement, simplement fluide. Une progression musicale logique détaillant les débuts de la série jusqu’à sa conclusion. Le concert est scindé en deux actes, le premier tourné sur la première grosse partie, le sanctuaire. Se succèdent les thèmes les plus connus. Difficile d’en isoler ne serait-ce qu’un, la nostalgie prend ici la parole et ne la rend jamais. A noter un chef d’orchestre dont la gestuelle donnant l’illusion d’une danse cache une remarquable précision. Un plaisir à voir. Son implication contribue à renforcer la puissance de certains morceaux, indubitablement.
Si l’Ouverture est notable, le premier cadeau tient dans l’arrivée du groupe MAKE-UP sur “La Vengeance du Phénix”.
[infobox style=’info’ static=’1′][image src= »https://www.archaic.fr/wp-content/uploads/2014/10/Nobuo-Yamada.jpg » width= »300″ height= »150″ title= »Nobuo Yamada » align= »left »]Fondé en 1983 par Nobuo Yamada, ce groupe de rock japonais est justement l’interprète des génériques de la série Saint Seiya.
Chant : Nobuo Yamada
Guitare : Yoichi Matsuo
Clavier : Yohgo Kohno
Base : Yasuhiko Iwata
Batterie : Mitsunori Yoshioka[/infobox]

Invités du spectacle mais non spectateurs, ils accompagnent l’orchestre sur les quatre dernières pistes et chansons de l’acte I – et reviennent pour plusieurs durant l’acte II. Cette première partie s’achève sur LE moment que tout le monde attendait. Bien évidemment. Pegasus Symphony. Après une présentation des membres par Yohgo Kohno, aux lunettes sombres et au chapeau de cow-boy, il présente, enfin, Nobuo Yamada, le chanteur emblématique du groupe, pour sa première apparition de la soirée. C’est alors que le célèbre générique est accompagné à plusieurs moments des applaudissements du public. Forcément. Une version « 21st Century Version » excellente, couvrant peut-être très légèrement la voix du chanteur à une ou deux reprises mais vraiment rien de gênant. Cette version se retrouve par ailleurs le single vendu à l’entrée – pas folle la fée. Incroyable. Après une première partie sans faute, le quart d’heure d’entracte ne peut qu’amener une pression saine à l’orchestre.

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saintseiya_01Pourtant, ils ne failliront pas. L’acte II s’ouvre sur des pistes issues d’Asgard, l’arc n’existant qu’en Anime et plus que critiqué. Un arc bien supérieur à celui de Poséidon et à l’ambiance jamais renouvelée dans l’anime à mon humble avis. Le travail de Seiji Yokoyama y est, quant à lui, irréprochable. En atteste le mythique thème d’Hilda de Polaris. Sublime. L’attraction, pour avoir été mise en avant, était le thème d’Abel. La performance a été au rendez-vous avec une harpiste fabuleuse de bout en bout – ce qui concerne l’intégralité du concert – tout comme les mandolines. Intervenant exclusivement pour l’occasion, l’un des joueurs a mal démarré en loupant une note avant de refaire un sans faute. Tremblant de tout son être et ne regardant qu’à de rares occasions la foule, il a tout de même fait preuve d’une sacrée concentration. Le concert s’est achevé avec pas mal de surprises comme indiqué plus haut. A noter – sans citer la piste pour ne rien gâcher – un solo au tuba absolument mémorable à vous faire frissonner dans une salle jouant le jeu du silence.

Le public était clairement au rendez-vous. Toutes nationalités se retrouvaient pour fêter Saint Seiya. L’ambiance était bon enfant et très respectueuse des artistes. A ceci près les quelques irréductibles filmant à tout prix les chansons et prenant régulièrement des photos. Photos et vidéos interdites par la Fée Sauvage en début de concert. Seuls les médias accrédités avaient le droit d’immortaliser les quinze premières minutes. Et bien non, il a fallu que de nombreuses personnes contournent l’interdiction. Quelques flashs et surtout des écrans illuminés apparaissaient, plus ou moins cachés mais tout de même présents. Les vigiles ont fait montre à plusieurs reprises leur envie d’intervenir mais ne semblant pas enclin à gâcher la fête, ce sont systématiquement ravisés. Dans un sens merci à eux, mais ils n’auraient pas dû avoir ce cas de conscience.

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La Fée Sauvage a réussi son hommage à Saint Seiya. Le seul léger couac de la soirée – si l’on peut dire – a été en termes de communication et d’affichage. Tout est centralisé au sein de l’écran de la salle, derrière l’orchestre. D’une diagonale à faire sourire les plus grandes télévisions de salon et peu visible des premiers rangs, il faisait « petit budget » pour pareil événement. Passons. Il permettait de passer des messages – de Seiji Yokoyama au début, par exemple, resté au Japon – et d’annoncer le nom des pistes. Le changement se faisant à la main, l’erreur humaine s’est permise de s’introduire à plusieurs reprises. Heureusement, le fan aguerri ne s’y trompait pas. La plus belle erreur de la soirée a suivi la question posée au public « Vous en voulez encore ? ». 2700 personnes s’attendant alors à des rappels – ce qu’elles ont eu, certes – et obtiennent pour réponse « Pegasus Symphony revient en avril 2016« . Cette annonce, inutile et très maladroite, a soulevé les huées, méritées, du public, faisant se retirer très vite le message – son retour a tout de même été fait en toute fin de concert. Non, annoncer la prochaine date lors de la première session, première mondiale, dans une ambiance sacrée, était une très mauvaise idée.

Difficile toutefois d’en tenir rigueur à la Fée Sauvage devant le travail semble-t-il abattu pour monter tout cela. Le groupe mythique présent, un chef d’orchestre parfait pour l’occasion et un orchestre jouant le jeu et surtout irréprochable du début à la fin. Une première mondiale sans souci technique est notable, et nous le notons. Nous terminerons en remerciant tout ce beau monde pour cet incroyable moment de musique et cette organisation tout à fait réussie. Alors certes le moment de l’annonce était discutable, mais ce n’est pas une raison pour la bouder : Pegasus Symphony revient en avril 2016. Allez-y.

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  1. Je ne suis pas totalement d’accord avec l’article. Bien sûr, c’était magique, c’était du bonheur de retrouver des musiques cultes. Mais on ne peut hélas nier la balance de son désastreuse. Et ironie du sort, il s’agissait du violon, l’instrument fétiche de Seiji Yokoyama.

    Ainsi le thème « Ouvertur » (Album Hades) qui repose principalement dessus à 34 secondes est vraiment confus. La mandoline pour Abel n’est pas très chouette sur la première partie, mais lors de la dernière partie musicale ça été rectifié.

    Quelques erreurs de la soliste (Marie Cordier) qui a reconnue après le concert avoir eu le tract sur la première partie. Elle s’est très bien débrouillée sur la seconde.

  2. Je t’avouerai que n’ayant pas une oreille musicale de ouf, je ne suis pas à même de rentrer dans les détails – ce que je ne fais d’ailleurs pas ci-dessus – mais je n’ai pas spécialement trouvé Ouverture confus. Le légendaire dieu guerrier, en revanche, oui. C’était saturé et confus pour l’occasion. La seule piste où cela n’est pas passé selon moi. La mandoline était traqueuse au départ, oui, puis ça s’est amélioré.

    Pour le reste, si l’on excepte les éléments cités dans les lignes plus haut, je n’ai pas senti tant d’erreurs. C’était plutôt propre et surtout très respectueux des originaux.

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