Paris Games Week 2015 – un invité de marque

[dropcaps style=’2′]La Paris Games Week 2014 ne fut pas époustouflante. Peu d’inédit, line-up occidental convenu, temps d’attente indigeste… Dès lors rien ne me destinait à rempiler en 2015, mais un événement de dernière minute me fit finalement prendre congé en ce jeudi 29 octobre pour me rendre porte de Versailles.[/dropcaps]

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Difficile de ne pas remarquer Call of Duty Black Ops III. Sony France avait en effet acheté la totalité de l’espace publicitaire de la station Porte de Versailles à l’occasion de ce salon, pour le consacrer entièrement au FPS d’Activision. Façon comme une autre de bien rappeler qui mène la danse cette année.

J’arrive vers 10 heures. Il faut de longues minutes pour entrer dans le salon, mais de cette façon le filtrage efficace en trois checkpoints empêche tout débordement. La leçon de 2013 a été retenue.

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L’évènement se passe chez SquareEnix, qui chauffe la salle en organisant un quizz Final Fantasy avec des T-shirts à la clé. Et pas n’importe lesquels…

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Pour comprendre l’importance de ce qui va suivre, revenons 5 mois en arrière à l’E3 2015. Quand SquareEnix promet des nouvelles de NieR 2 pour l’automne, tout le monde pense alors «TGS». Mais au final, point de NieR au TGS qui met en avant Star Ocean 5. Les fans ont des crises d’angoisse : mais où est l’exclu PS4 de Platinum Games?

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La réponse est devant nos yeux. Le producteur Yôsuke Saito a plaidé en faveur du salon parisien et c’est donc ici, sur cette scène, qu’il va partager les premiers détails concrets (bien qu’ils soient parus dans le Famitsu du matin). SquareEnix donne donc là à la Paris Game Week une exclusivité mondiale de folie. Yoko Taro, l’homme derrière la licence NieR, est lui aussi du voyage, affublé de son célèbre masque, lequel même avait fait fureur au dernier E3. Les T-shits distribués avait d’ailleurs pour illustration l’effrayant masque. Pas très sexy, mais définitivement collector.

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Les patrons de NieR sont facétieux et commencent par une vidéo à Osaka devant le Tsûtenkaku. On les voit en train de boire, manger et paresser, puis après divers calembours bien sentis, ils reçoivent de la main du chef de projet chez Platinum Games la clé USB contenant le tant attendu trailer, qui part aussitôt pour la première fois dans l’univers.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=BpfjhSFa_c0?rel=0&w=560&h=315]

Le trailer est en 30 images par secondes, mais Saito assure qu’ils visent le 60 images par seconde pour le jeu final.

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Le scénario de base est ensuite dévoilé à travers de nombreuses belles images. Des entités mécaniques mystérieuses et agressives ont attaqué la Terre et les humains, ne pouvant lutter, sont partis s’exiler sur la Lune. Revanchards mais pas téméraires, ces derniers vont mettre sur pied une unité d’androïdes appelée Yoruha. L’héroïne de NieR Automata (comme il convient maintenant de l’appeler) est l’un de ces robots destinés à faire le sale boulot sur Terre et à chasser l’envahisseur. NieR Automata aura donc en toile de fond une lutte sans merci entre androïdes et machines. Le producteur confirme en outre qu’il y aura des liens avec l’ancien NieR, mais diffus afin que les joueurs puissent commencer par celui-là sans problème.

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Après ce succulent programme, l’éditeur embraye sur Final Fantasy XV. Mais il n’y a que du vieux, hormis là encore quelques présents.

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On notera cependant que le community manager prend quelques instants pour parler des héroïnes du jeu (il paraît qu’il y en a). Ne soyez pas trop excités, c’était de la langue de bois totale. Mais au moins, on sait que le message passe.

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Ayant Duscae à la maison, je quitte le stand pour faire un tour chez Nintendo où se trouve une borne de Bravely Second complètement libre. La nouvelle référence du JRPG, qui selon les dires de certains journalistes devait remplacer Final Fantasy, n’a vraiment plus la cote.

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Ce n’est pas le cas de Black Ops III dont la queue se finit à ce point précis. Et en allant 50 mètres plus loin…

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Bref, la folie furieuse habituelle. Il y a au moins quelque chose qui ne changera jamais à la Paris Games Week.

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Mon deuxième objectif du jour est de jouer à The Division, le TPS/RPG post-apocalyptique d’Ubisoft. Manque de chance, le stand est un peu encombré. N’ayant pas spécialement envie de passer l’après-midi dans une file d’attente, je m’en vais faire autre chose.

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Passons au stand Playstation, qui distrubuait des ballons de baudruche, avec toutes les conséquences embêtantes que cela peut avoir. Blague à part, le leader français n’avait rien de bien séduisant, ressortant Destiny et Bloodborne en marge d’Uncharted 4.

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L’organisation à l’intérieur laisse vraiment à désirer : c’était vraiment étouffant (genre on se demande si ont va vraiment pouvoir en sortir) et il était très difficile de s’orienter.

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Star Wars Battlefront était également très demandé. Il faut que l’on m’explique ce qui pousse tous ces gens à faire 4 heures de queue pour jouer à des jeux dont ils ont pu profiter confortablement installés chez eux lors de bêtas publiques.

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Nous voilà chez BandaiNamco, qui avait Dragon Ball Z Extreme Budoten, Dark Souls III (dont la file avançait de 1cm par minute en moyenne), Naruto Shippuden Utimate Ninja Storm 4 et un certain Sébastien Loeb Rally dont j’avoue n’avoir jamais soupçonné l’existence jusqu’à ce jour.

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C’est Naruto qui est le plus intéressant donc allons tâter un peu de la manette.

Hands-on : Naruto Shippuden Ultimate Ninja Storm 4 (PS4)

Temps d’attente : 30 min

NSUNS4J’ai fait un vs avec un brave type à peu près aussi versée que moi dans le gameplay de cette série (comprenez : pas du tout), ce qui m’a permis de remporter le match de justesse avec le Sharingan de Itachi, mon personnage préféré du manga de Masashi Kishimoto. On retrouve le gameplay à deux niveau de lecture : des coups de base simples à exécuter mais une gestion des distances, des contres et du chakra propre à apporter de la profondeur aux vétérans. Les personnages de soutien ont l’air beaucoup plus présents dans cet opus, car ils viennent très très souvent à l’écran. Le style graphique est toujours excellent, très bien adapté au rendu d’un manga vers la 3D. On retrouve aussi la démesure de la série dans les combos et les attaques spéciales extrêmement détaillées, et dans les cinématiques ultra-chouettes qui survolent tranquillement le niveau de l’anime. Que du bon pour ce titre qui vaudra l’investissement en cours d’année prochaine.

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Je retente The Division. En vain : je ne ferai qu’une fraction de la queue en 30 minutes. En plus, les plus impatients trichent en passent sous les barrières… La Paris Games Week n’est toujours pas en mesure de faire essayer ses nouveautés dans de bonnes conditions. Et on est jeudi, je vous dis pas ce que ça sera samedi…

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Avant de partir, je jette un coup d’oeil sur le plan et remarque un petit stand partiellement occupé par KoeiTecmo. Il n’y a malheureusement que Arlsan – The Warriors of Legend. Pas de quoi sauter au plafond, mais il faudra s’en contenter.

Hands-on : Arlsan – The Warriors of Legend (PS4)

Temps d’attente : 25 min

AMCe jeu tiré du manga éponyme se déroule dans un conflit ressemblant fortement aux guerres dans l’Empire Perse. Pour l’occasion, KoeiTecmo y revêt la formule Musô des jeux Warriors, ce qui fait sens puisque l’histoire originelle raconte des batailles à grande échelle. Le hic, c’est qu’elle n’est pas respectée dans cette démo très poussive à la profondeur de jeu contestable. On joue le prince Arslan dans la première partie, mais on n’y fait rien de plus que de rejoindre des points de Rush à partir desquels on prend le contrôle de toute l’armée dans une charge à la maniabilité aléatoire et au caractère faussement spectaculaire. La deuxième partie vous met dans la peau de Duryan pour là encore des objectifs vite expédiés sans le moindre challenge et via des coups sans génie. C’est tout le problème de cette démo qui est un fait un tutorial indigeste et ne donne pas envie d’en voir plus. Ce n’est pas la richesse de gameplay d’un Samurai Warriors 4. Visuellement aussi on en est très loin, avec des persos qui pixellisent, des décors qui appellent à la déprime et des ennemis tout nazes. Avec des défauts aussi criants, pas étonnant qu’il se soit croûté au Japon.

Après ces dix minutes de détresse, je fonce chez moi reposer mon corps défoncé. L’intérieur du salon est largement sauvée par SquareEnix qui a offert un show fantastique et des démonstrations très complètes. En règle générale, il doit continuer à voir plus grand et améliorer les conditions de jeu s’il veut absorber au mieux le flux de visiteurs.