Xenogears

Si on devait retenir… un mécha

En survolant rapidement son œuvre, on pourrait penser que Tetsuya Takahashi ne peut pas
se passer de robots géants. Une tendance initiée sur Xenogears qui met en scène les fameux Gears, des reliques technologiques qui témoignent d’une ère révolue à la technologie plus évoluée. A ces machines « ordinaires », Takahashi confronte des modèles hautement personnalisés qui deviennent presque une partie intégrante et emblématique des personnages qui les utilisent. Sur la fin, une fois relié à un artefact quasi-divin, le robot géant devient même un prolongement presque messianique de son pilote. Allié à un mecha-design d’une grande élégance, ce travail sur ces machines de guerre ouvre la voie à des batailles souvent mémorables.


Weltall

xenogears_weltallUne fois l’aventure bouclée, Weltall est loin d’apparaître comme le mécha le plus impressionnant, et encore moins parmi les plus puissants. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il sera remplacé par in fine par le Xenogears. Mais il est le premier mecha dirigé par le joueur. Sa carrure sombre le rend au début imposant et plus menaçant que ceux attaquant le village de Lahan. Sans compter que Fei en ressent le danger dès le début. Voir Weltall fait remonter des souvenirs et son trouble de la personnalité apparaît pour la première fois. C’est donc avec hésitation et peur que le joueur se voit offert les commandes du robot. Les premiers affrontements se font d’ailleurs sans musique : le joueur est toujours dans ses pensées et son appréhension. Weltall est également accusé de la destruction de Lahan. Il apparaît donc au départ davantage comme un monstre qu’une machine. Un monstre capable de changer l’esprit humain, amenant le dégoût chez les villageois survivants. En cela, Weltall symbolise Xenogears et instaure l’ambiance sombre, éprouvante et torturée qui régnera pendant la cinquantaine d’heures de jeu.

Vidok


G-Elements

Mémoire vive XG - G-Elements

Assez loin des Omnigears aux pouvoirs divins qui s’affrontent aux premières loges à la fin du jeu, le mécha qui m’aura le plus « impressionné » l’aura fait dans un esprit de décalage. Je ne sais pas si vous vous souvenez des Elements, ce groupe de quatre emmerdeuses qui passe son temps à poursuivre Fei et consorts, visiblement plus dans le but de lui pomper l’air que pour lui opposer une résistance sérieuse. Chacune a son propre Gear, basé à la fois sur un des quatre éléments et un animal qui lui est lié. Notre petit groupe les affronte séparément tout le long du jeu, jusqu’au moment où les Elements semblent enfin vouloir prendre les choses au sérieux et nous affronter toutes ensemble… en combinant leur Gears façon Power Rangers. C’est un peu ébahi qu’on assiste à une scène de fusion, juste un peu kitschouille, qui tranche résolument avec le reste du jeu. Un moment de légèreté rare et précieux alors que la fin du monde tape à la porte, juste le temps d’un fou-rire incontrôlé et un brin nerveux devant une tranche de what-the-fuck complet qui n’a rien à faire là. Et rien que pour ça, on peut les remercier.

Hyades


Opiomorph

Mémoire vive XG - OpiomorphLà, la référence est simple : de par son statut d’Omnigear de Miang, le rapprochement avec le serpent tentateur de la Bible se fait facilement. Votre serviteur adore le sentiment « d’épée de Damoclès » dans les RPG, et le jeu vidéo en général. Opiomorph est le parfait représentant de cet exercice de style. Aperçu pour la première fois lors de l’exploration du Soylent System, il ne fait à ce moment aucun doute que vous allez devoir vous le farcir. Et quand il va s’éveiller, vous allez connaître la définition du mot « souffrance », car le combat n’est clairement pas une partie de plaisir.

Advenaze