L’Indépendant #7

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Quand je vois les dires de moult blogueurs ou autres sites spécialisés, je m’étonne de voir clamer haut et fort que la PS Vita est une console aujourd’hui morte. Certes, son planning de sortie n’offre aucun triple A mais on ne peut pas dire qu’il soit non plus très moribond. Au contraire, je le trouve plutôt honnête bien que très ciblé dans sa destination, entre jeux japonais qui arrivent miraculeusement dans nos contrées après des années de frilosité de la part des éditeurs occidentaux qui ne voulaient pas prendre de risques et bien entendu, la scène indépendante qui, décidément, se plaît à investir tous les fronts. Et parmi cette dernière catégorie, on aurait presque l’impression que les développeurs se plaisent à rendre hommage à la grande sœur PSP, particulièrement reconnue pour avoir été la tribune de softs pouvant être singuliers, étranges ou encore mystérieux, via des parti-pris d’identité visuelle et/ou ludique. Parmi tous les potentiels prétendants, c’est aujourd’hui le jeune Jaywalkers Interactive (formé de seulement deux personnes s’il vous plaît) qui tente de se tailler la part du lion avec un Kick & Fennick qui aurait pu sortir de façon totalement confidentielle s’il n’aurait pas fait partie du programme Playstation Plus en février dernier.

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A quoi ça ressemble ?

Pas forcément au top des capacités de la Vita, Kick & Fennick s’avère néanmoins fort mignon avec une approche rappelant fortement l’ère 128 Bits, version lissée. Et fort honnêtement, lorsque j’ai lancé le jeu la première fois, je m’attendais à un jeu de plate-forme présenté sous le même esprit des monuments du genre de la PS2 qui avaient tendance à aimer également la dimension de duo de protagonistes. De plus, le level design basé sur un décor de ville building américano-moderne peut un peu faire penser à quelques contrées foulées par le tandem Ratchet & Clank en son temps comme Metropolis. Malheureusement, on regrettera que le décor ne se renouvelle pas et ne s’ouvre pas à d’autres types de paysages, renforçant le côté fort répétitif de Kick & Fennick.

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Comment ça se joue ?

Si le titre, l’esthétique ainsi que l’appellation plate-forme peut faire penser à un retour nostalgique aux mécaniques 128 Bits comme The Last Tinker a pu notamment le faire, on se fait pourtant berner bien comme il faut. A mon sens, Kick & Fennick est bien plus un jeu d’adresse que de plate-forme. Le fonctionnement est simple, le petit blondinet nommé Kick ne peut faire que deux choses : se déplacer et tirer avec son imposant fusil. Très efficace pour se débarrasser des quelques robots ennemis s’immisçant sur notre chemin, il se révèle également indispensable à notre avancée et ascension car la seule manière pour le petit garçon de sauter est d’utiliser la propulsion propre au recul de cette arme bien trop grosse pour lui afin de bondir aussi bien en hauteur qu’en longueur. C’est là qu’intervient cette dimension d’adresse qui se révèle véritablement prédominante dans le gameplay puisque c’est à nous de déterminer quel angle sera le mieux afin d’avancer jusqu’à la fin du niveau et, dans le meilleur des cas, ramasser toutes les pièces permettant de gonfler notre score à l’issue de ce dernier ainsi que de gagner de nouveaux costumes. Pour cela, deux solutions s’offrent à nous : utiliser ses doigts sur l’écran tactile permettant à la fois de viser et tirer ou se contenter de la méthode à l’ancienne à grand coup de stick analogique et de pression de gâchette. Malheureusement, d’un côté comme de l’autre, j’ai trouvé que la prise en main n’était pas forcément optimale, le tactile s’avérant assez imprécis (mais plus efficace que son homologue dans la destruction d’ennemis de par son côté instantané) d’un côté, et trop sensible niveau visée de l’autre, les sticks analogiques de la machine étant ce qu’ils sont et leur côté glissant n’aide pas (mais mieux pour les phases purement plate-forme). Heureusement, la visée amène toujours un petit moment de bullet time permettant d’amoindrir un peu le problème et véritablement prendre le temps de viser. Et si cela ne suffit pas, Fennick prend le relais puisque c’est ce petit robot qui ne nous lâche pas d’une semelle qui rattrapera nos erreurs afin de nous remonter sur le dernier plancher des vaches qui précède notre chute.

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Pourquoi on en parle ?

Et il vaut mieux car si les premiers niveaux sont plutôt rudimentaires et simplistes, Kick & Fennick s’avère être un jeu qui ne pardonne pas tant certaines situations demandent une précision quasi-millimétrée. Une difficulté assez déséquilibrée par ailleurs puisqu’il n’est pas rare d’avancer sans heurt pendant trois ou quatre niveaux avant de rencontrer un seul passage aussi pointilleux que frustrant avant de continuer son périple de façon fluide et continue toute l’heure d’après. Présenté sous forme de chapitres subdivisés en une multitude de courts niveaux (tenant presque du tableau puisqu’on en fait le tour entre une et trois minutes en moyenne), Kick & Fennick jouit d’une bonne durée durée de vie avec son total de 45 niveaux, 5 boss et différents niveaux de difficulté. Malgré tout, il souffre néanmoins d’un certain manque de renouvellement, qu’il soit dans le level design où l’on aurait apprécié plus de paysages différents que dans l’évolution de son concept. Malgré tout, le fan de jeux orientés adresse trouvera son bonheur une fois qu’il se sera fait à la prise en main alors qu’au contraire, le non-initié ou simple sympathisant passager risque de se lasser bien vite et abandonner en chemin.

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Margoth

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