L’Indépendant #6

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limbo

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Limbo a le statut de fer de lance de la scène indépendante à l’international, Limbo a l’odeur du jeu indépendant poétique, mais en a-t-il le goût ? Rien n’est moins sûr.

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A quoi ça ressemble ?

Dès le lancement du jeu, Limbo dégage une aura particulière. Entièrement en noir et blanc avec un léger filtre rappelant les premiers films, Limbo instaure une atmosphère passéiste mais mystérieuse. Tout élément est noir, sur un fond blanc. Très vite, l’impression de jouer aux ombres chinoises envahit l’esprit du joueur jusqu’aux premières horreurs. Des cadavres d’enfants, des scies circulaires, des araignées géantes, l’univers de Limbo est tout sauf accueillant, tout sauf enfantin. L’absence de couleurs vives est là pour durcir le trait et le ton de ce plateformer indépendant.

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Comment ça se joue ?

Deux boutons : saut et action. Rien de plus, rien de moins. Notre héros en salopette – c’est une expression :  nous n’en savons rien – est plutôt lent comme tout être de son âge. Bien qu’il doive tenter de sauver sa soeur, il ne semble pas des plus pressés. Avec ses deux malheureuses actions possibles, le garnement va tout de même être confronté à tout un panel de pièges et énigmes dont il faut reconnaître l’ingéniosité et le sadisme. Nous comprenons très vite que Limbo ne peut être traversé d’une traite la première fois. Les sournois piques en bas d’une pente, le piège à loup astucieusement placé sur une zone d’atterrissage ou le bras d’une araignée musclée projeté à travers l’écran, tous ont pour particularité d’emmener Limbo dans l’au-delà de la pire des façons. Heureusement, conscients de la difficulté parfois extrême du jeu, les développeurs ont placé des check points à peu près partout. Du die & retry pendant environ quatre heures.

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Pourquoi on en parle ?

Pour éviter que certains voient en lui le messie. Limbo apporte une esthétique aguicheuse, capable de masquer toute défaillance technique au profit d’un encensement esthétique. Le noir et blanc est, ici, tout bénéf’. Si les énigmes ont en effet le mérite d’être retorses, en tout cas pour les dernières, l’intérêt du titre est proche du néant. A l’image d’un Journey, Limbo offre un voyage sans réel but. L’objectif de la sœur disparue n’est même pas indiquée au sein même du jeu. Choix des développeurs, c’est évident, mais n’est pas Ico ou Metroid qui veut, ou même The Swapper. Apprendre à distiller son histoire, son background et tout simplement proposer une narration interactive relève du talent. C’est d’autant plus dommage que le moteur physique est plutôt bon – il faut parfois savoir sacrément bien jouer avec les mouvements de gravité – non, no spoil – pour progresser. Playdead semble avoir mis ses meilleurs designers à l’oeuvre pendant que le scénariste était en vacances. Ils auraient mieux fait de le rappeler, cela nous aurait éviter cette coquille vide.

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Vidok

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