L’Indépendant #4 – Spéciale Wadjet Eye Games

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[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FM0NbDq10GA[/youtube]

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Je vais commencer par une précision personnelle : les Point’n Click, ce n’est pas mon truc. Je m’extasie devant une écriture bien réalisée, le charme rétro, l’intelligence des énigmes… Le tout en groupe devrait me faire monter jusqu’au 7ème ciel. Mais la sauce prend rarement. Et là, vous êtes déjà en train de vous dire (et de remarquer les allusions peu catholiques) : on s’en fout. Oui, mais non, car là on va parler de Resonance, ou un P&C qui m’a fait chavirer.

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A quoi ça ressemble ?

Je ne vais pas vous mentir : Resonance n’est clairement pas un monstre technique ni artistique. Il ne faut pas s’y mettre avec la volonté de voir une concurrence graphique à la 3D stylisée des dernières productions Telltale Games ou à la 2D abstraite et envoûtante d’un Kentucky Route Zero (au fait, on parle de Resonance, mais foncez aussi sur celui-là). XII Games a fait de la bonne 2D bien rétro des familles, c’est donc très classique mais tout aussi agréable à l’œil. Excusez mes références légères en la matière, mais les productions Lucas Arts ne sont pas bien loin. Le style contemporain est toutefois bien mis en valeur. Mais bon, entre-nous, vous avez déjà joué à un P&C car il avait l’air sexy sur le catalogue ? Et puis, sans partir dans des grandes envolées symphoniques, la musique est agréable, avec quelques titres qui marqueront sans problème.

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Comment ça se joue ?

Ah, là on attaque le cœur du jeu. Non, dans ce jeu, vous n’allez pas pouvoir reprocher à votre écran que « c’est pas logique, comment on peut trouver ça tout seul ? ». Oui, Resonance n’est pas le P&C le plus facile, mais il sollicite votre matière grise plutôt que de la patience à essayer de mélanger un poulet en plastique avec un fusil de chasse. Et pourtant, avec son système très intelligent de Mémoire à Court Terme (STM) et Mémoire à Long Terme (LTM), le jeu aurait pu partir dans une grande fête d’essais foireux et inutiles. Car avec cet élément de gameplay, il faut savoir que les objets de votre inventaire ne sont pas les seuls qui vont être utilisés pour interagir avec l’environnement. Vous devez parler d’un serveur informatique à une réceptionniste, mais vos poches sont trop petites pour une borne informatique ? Pas de problème, votre mémoire à court terme suffira pour le stocker et en parler. Un mot d’une conversation a l’air assez intéressant pour être répété ? Pas de problème, gardez-le en mémoire et réutilisez-le plus tard. Tout n’est pas forcément intuitif, après tout, il faut vous faire réfléchir, mais se servir de son cerveau et résoudre une énigme compliquée est du coup extrêmement gratifiant, car vous ne l’aurez pas fait au hasard. De plus, la complémentarité des personnages est bien utilisée, avec chacun leur spécificité, souvent liée à leur emploi.

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Pourquoi on en parle ?

Résumons : c’est joli mais pas trop. Le gameplay est excellent même pour les non-amateurs de P&C. Ca suffit pour un « achetez-le tudieu ! » ? Peut-être, mais une autre force de Resonance qui l’aide à l’élever au niveau de qualité des autres très bonnes productions du genre, c’est son rythme. Car, et c’est difficile à croire, vous allez avoir du mal à lâcher Resonance après l’avoir lancé. Le scénario et les personnages vous sont présentés avec une narration « tranches-de-vie », qui vous donnera l’envie d’en savoir toujours plus. Et vous n’allez pas devoir retourner dans des zones déjà vues auparavant pour tester des objets au petit bonheur la chance : avec un peu de réflexion, le chemin pour faire progresser l’histoire est clair, sans temps mort. Les dix heures du jeu s’avalent donc en deux, trois sessions sans qu’on ait eu le temps de les voir passer. De plus, avec une finition très respectable pour XII Games, avec des voix anglaises de très bonne facture (il y a le narrateur de Bastion, ça veut tout dire), Resonance n’a pas à rougir face à ses concurrents, au contraire. Car si vous n’êtes pas convaincus par les P&C classiques en général, essayez Resonance. Comme moi, vous pourriez être très surpris.

Advenaze

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