Escape Goat

Un jeu qu'il est biéééééén

Genre
Plates-formes
Développeur
MagicalTimeBean
Éditeur
MagicalTimeBean
Année de sortie
2012

Pour le joueur imprudent qui ose s’aventurer dans la section Indie Games de sa chère Xbox 360, une constatation revient souvent: devant le débit de nouveautés qui sortent exponentiellement chaque semaine, il est parfois difficile de trouver LE jeu qui se démarque d’un énième clone de Minecraft, d’une autre itération d’un simulateur pour maltraiter son avatar, ou encore d’un titre avec encore plus de zombies dedans. Une minutieuse recherche s’impose alors, de quoi y passer des heures et de parfois devenir chèvre… Ah! Et bien justement, voilà justement que MagicalTimeBean, l’indie responsable des deux très bons Soulcaster (sur la même plateforme et sur PC) nous propose d’en devenir une. Ou plutôt un! Mais pas que, car comme nous allons le constater, Escape Goat c’est aussi de la magie, des morts répétées et de la musique. Et de la béééétain de bonne!

« Tu as été emprisonné ici, Bouc, pour le crime de sorcellerie! Demeures ici avec les autres pour toute l’éternité! »

Visiblement la SPA n’a pas son mot à dire quand le grand méchant du coin enferme des animaux dans une sordide prison. En même temps, un caprin mauve, c’est étrangement magique, ou furieusement satanique diront certains. Mais qu’importe, on n’emprisonne pas des êtres vivants et encore moins les joueurs comme ça. Ainsi notre destinée est toute tracée : guider le quadrupède à barbichette au travers de cette Incredible Machine pour sadiques et l’aider à retrouver plusieurs moutons qui détiennent, une fois réunis, le pouvoir de sortir de cet enfer. Oui.

Nous attend donc une cinquantaine de niveaux dont l’unique solution échappatoire est de trouver un certain nombre de clefs pour ouvrir la porte du prochain tableau, et ainsi de suite jusqu’à la libération d’un laineux… Non sans avoir survécu aux machines infernales, aux pièges astucieusement mis en place pour nous pourrir l’existence ou encore aux tirs meurtriers de faucheuses à la gâchette facile, tout en ayant activé au passage des boutons déclencheurs de nouveaux chemins ou de cataclysmes. Bien qu’enfermé pour sorcellerie, notre animal violacé ne possède aucune attaque magique mais les simples possibilités de dasher toutes cornes devant et de double-sauter. Le moindre contact avec un ennemi ou toute autre chose de dangereux sera de facto fatal. Un petit reset du niveau et c’est reparti. En résumé, du bon die and retry comme on l’aime, du classique mais très efficace avec Escape Goat, avec un nombre illimité d’essais, sa petite dose de réflexion et les râles qui vont si bien avec.

Une souris, également enfermée dans cette bâtisse, viendra apporter une précieuse aide. En effet, sa taille réduite lui permet de se faufiler dans les interstices d’une cloison, de se déplacer sur les murs, et également de maintenir appuyé un bouton en piquant un gros roupillon dessus. On pourra également, après avoir récupéré un joli chapeau, échanger à l’infini sa place avec le rongeur pour atteindre des endroits auparavant inaccessibles pour le ruminant. Une sympathique petite bestiole, contrôlable au doigt et à l’œil, qui ajoute davantage de profondeur à un gameplay globalement très convaincant.

Si avec Escape Goat, nos yeux pourront être attendris  – notamment par nostalgie – avec des  graphismes qui sentent bon le 8bit, certaines oreilles tomberont sous le choc auditif que peut provoquer sa bande-son. Cette dernière est juste – excusez-moi l’expression – extrêmement chiadée. Travaillée, entrainante et légèrement inspirée par le style inimitable de Konami dans la période où la société tiraient ses dernières cartouches 16 bits et le « disque ultime » d’une console NEC. Pour s’en rendre compte, il suffit juste d’écouter la musique du trailer, ou d’aller faire un tour sur la page de l’OST, quitte à craquer par la suite pour le jeu, la BO ou les deux.

Escape Goat
Appréciation
En tout cas, il serait vraiment dommage de passer à coté de cette petite gemme que constitue Escape Goat. Avec son tripant speech et ses graphismes tout pixelisés, il s'avère être un mix réussi entre du puzzle-game et du plateformer, comme l'avait été Solomon's Key en son temps, le tout enrobé d'une superbe bande-son à vous trotter dans la tête pendant des jours et des jours. Un très bon challenge d'une durée d'environ trois heures, et ceci pour seulement 80 points Microsoft, soit moins d'un euro! En plus, le jeu est livré avec son petit éditeur de niveaux, histoire de s'essayer aux joies du level design et pourquoi pas s'amuser à faire souffrir un peu ses amis IRL, vu que l'exportation entre consoles via téléchargement n'est pas possible. Une chose réglée avec la version PC sorti mi-juin 2012, qui propose également une multitude de nouveaux niveaux à explorer. Et bééééééien sur ce, il ne reste plus qu'à vous quitter.
Points forts
Gameplay solide
Superbe bande-son
Points faibles
Une difficulté qui peut parfois frustrer
  1. Retour des critiques de jeux chelous sur Archaic. Et bizarrement, ça correspond pile avec le retour de Mizakido, allez comprendre ^^.

    Sinon, ça a l’air marrant ce petit jeu. Une chance de le voir débarquer sur PSN ?

    1. Haha merci! Et encore, j’ai d’autres cartes en main, mais je n’ai pas encore pris le temps de les sortir.

      Pour une version PSN (Minis, en l’occurrence), c’est une possibilité d’après une demande d’un internaute, mais à ma connaissance, le portage ne sera pas aussi facile et bien plus onéreux que la conversion PC en cours. Mais rassures toi, il devrait sortir sur Desura, la plateforme de téléchargement DRM-Free 🙂

  2. Et à la fin, le bouc réussit à remonter à la surface dans le fin fond d’une vieille bâtisse de château irlandaise, il se fait attacher à un piquet et il nous emmerdera bien lors des Chevaliers de Baphomet 😀

    Désolée, dès lors que je vois un bouc, je ne peux pas m’empêcher de penser à ce moment traumatisant de mon enfance ^^

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