Mais DeWitt n’est pas seul dans son périple. Comme les trailers nous le dévoilaient, une jeune fille nous accompagne tout au long de l’aventure – à quelques péripéties près – du nom d’Elizabeth, celle pour laquelle DeWitt endure tout cela.

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D’une constitution frêle, elle ne participera jamais activement à la bataille mais elle sert de soutien en offrant soins, cristaux et munitions quand cela est nécessaire. Si cette feature semble faire chuter la difficulté, elle est finalement indispensable lors des derniers passages. D’autant que certaines de ses « facultés » vous seront bien utiles dans la seconde partie du jeu. Et si dans beaucoup de jeux, un second personnage aurait pu être accessoire, Elizabeth a été réalisée la plus humaine possible. Avec ses traits exagérés, faisant ainsi ressortir toutes ses émotions, et bénéficiant d’une animation extrêmement réaliste, Elizabeth ne s’économise pas, dans les dialogues et ses interactions. Ces dernières consistent, en sus du soutien précédemment abordé, au crochetage de portes et coffres et au déchiffrage de codes amenant vers des salles secrètes et autant de trésors cachés. Elle n’hésite pas à commenter les décors traversés ou à mettre en surbrillance un objet à ramasser. Mais l’une des grandes forces du récit est de s’appuyer sur la relation qui se crée entre Elizabeth et DeWitt, entre Elizabeth et le joueur, nous. Bien que n’intervenant qu’après un certain temps, elle amène avec elle tout son background et ses mystères qui continuent de nous motiver et nous inquiéter quand nous la perdons de vue, ou que nos chemins se séparent. Elle est clairement l’élément central du scénario.

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Son design ne vient que renforcer la bonne impression que laisse la réalisation globale de Bioshock Infinite. Plus beau que ses aînés, plus grand, plus fort sommes-nous tentés de dire, il s’amuse à déposer moult détails un peu partout démontrant que son moteur de jeu fait partie des meilleurs utilisés sur consoles. bioshock-infinite-xbox-360-10Ne disons rien de la version PC à s’en déchirer la rétine. La déportation de la ville dans les nuages permet de bénéficier de somptueux effets de lumière, dépareillant totalement, une fois de plus, avec Rapture. Les développeurs voulaient éloigner Infinite des précédents, ils y arrivent sans mal visuellement et accentuent la chose avec l’action, ici prédominante. Si les ennemis aquatiques d’avant trouvent leur pendant aérien – bioshock-infinite-xbox-360-09même les Big Daddy se retrouvent au travers des Handymen – ce nouveau volet est clairement orienté action, avec parfois de longues vagues d’ennemis à terrasser. Davantage de combats, pendant lesquels l’animation se veut plus nerveuse. Les mouvements de DeWitt n’ont rien d’étonnants, en revanche, le bras mécanique récupéré en début de partie permettant de s’accrocher à d’immenses rails traversant la cité de part en part, étonne tout de suite plus. Les visionneurs de trailers en herbe seront donc heureux d’apprendre que, oui, les phases pendu et glissant à toute vitesse sur des rails d’un quartier à l’autre de Columbia sont maintenues et fréquentes. Attention toutefois à ne pas en abuser sous peine de sanctions par les ennemis. Encore un détail qui confirme la bonne impression que Bioshock implante dans nos esprits.

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A côté de cela, comment lui reprocher ses menus défauts ? Malgré sa ville, semble-t-il immense, Bioshock Infinite ne sait proposer qu’un parcours bien linéaire. Sur celui-ci, les affrontements étant plus musclés que par le passé, l’animation tombe à de rares instants, montrant tout de même des limites à ce moteur exemplaire. Des bugs de collision, il en est pourvu. Tout comme d’une intelligence artificielle des ennemis parfois douteuse. Si les quelques passages d’infiltration pure peuvent s’avérer stressants, mais très bien mis en scène, la progression peut se montrer de la façon la plus bourrine qui soit. Les ennemis ne réfléchissent en effet pas forcément toujours comme ils le devraient, au point d’assister à des blocages dans les décors et des ruades plutôt cocasses. Certains ajouteront l’absence d’un mode multijoueur pourtant présent dans l’épisode précédent. Mais avait-il apporté une réelle pierre à l’édifice Bioshock ? Certainement pas. Et très franchement, qui voudrait d’un multijoueur sur un titre solo aussi phénoménal ?

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Bioshock Infinite se permet en effet de mettre à l’amende tous les titres d’aventure, d’action ou fps du moment. Réussissant à enrober son système classique au possible dans une robe somptueusement riche, il n’en oublie pas d’être généreux sur tous les ornements, que ce soit le background, le récit et le final exceptionnel. Il y ajoute une réalisation de haute volée et une bande son, pas encore abordée en ces lignes, excellente, une nouvelle fois signée par Garry Schyman. Bioshock Infinite s’inscrit donc dans la liste des œuvres marquantes de sa génération, supplantant ses prédécesseurs et laissant rêveur quant à l’avenir de la saga.

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