Les Social Links représentent un aspect majeur de Persona 4 : le héros peut nouer une relation avec plus d’une vingtaine de personnages, issus de la troupe principale ou parfaitement annexes. Certains demandent des conditions très particulières pour être abordés, d’autres seront très accessibles mais pas forcément enclin à se rapprocher de nous. Au travers de multiples réponses et surtout d’activités à deux, de monter le S.L. en niveau, jusqu’à dix. Chaque S.L. correspondant à une carte de tarot, plus le S.L. est puissant, plus les persona fusionnées du type associé le seront également : elles récupèrent en effet un gain d’expérience considérable. Ses relations ont même double utilité avec les membres de l’équipe puisqu’elles permettent de débloquer leur second persona (Persona 4) et même leur troisième persona (The Golden), des persona gommant pas mal de défauts des premières. Les histoires ainsi racontées permettent de découvrir toujours un petit peu plus le background de la ville d’Inaba et ses habitants. Certains S.L. demandent de comprendre les déboires d’étudiants (Yumi, Daisuke, …), d’autres de ramener des objets (Fox), certains requièrent d’être ponctuels (Adachi). Les plus difficiles, en plus de requérir des droits d’entrée élevés, peuvent mener à différentes issues (Ai, Marie). Un Social Link peut toujours être mené à son terme, mais les conclusions peuvent fortement différer. Persona 4 autorise, par exemple, le héros à rencontrer son âme soeur, mais toutes les filles rencontrées ne peuvent l’être et celles qui le peuvent demandent des conditions ou des réponses très précises, pouvant amener vers des points de non retour. Il faut donc alors enfoncer sa casquette de psychologue et comprendre les souhaits de chacun.
Persona 4 réussit très bien à allier intrigue de RPG et dating-sim à la japonaise. Et pour ce volet Vita, Atlus s’est même offert le luxe d’ajouter des fonctions en ligne. Rien de renversant mais il peut toujours être appréciable de pouvoir appeler à l’aide afin de recevoir des soins en début de combat. Nous ne voyons jamais nos bienfaiteurs, nous ne connaissons que leur pseudonyme et ce qu’ils nous apportent. C’est déjà pas mal. Il est également possible de connaître les choix privilégiés par les joueurs à chaque moment de la journée, ce qui nous permet alors de connaître les événements à vivre mais aussi la tendance des joueurs. Idem lors des fusions de Persona. Le jeu nous montre, pour les Persona en notre possession, les fusions privilégiées par les joueurs du monde entier, de manière très similaire à ce que nous pouvons trouver dans Catherine. Activer ses possibilités est d’ailleurs la seule action à réaliser au tactile, histoire de rappeler que nous sommes bien sur Vita. De toute façon, les ressources techniques de la console sont en revanche très bien utilisées, avec un jeu plus fin que sur Playstation 2. Les décors fourmillent de décors, et sont un plaisir à regarder, les changements de conditions climatiques sont particulièrement bien rendues. Le character design, toujours signé par Shigenori Soejima est reconnaissable entre tous tellement il est parfaitement retranscrit dans le jeu, grâce à de superbes artworks accompagnant chaque dialogue.
La version Vita européenne propose un doublage US “only”, mais que tout le monde se rassure, celui-ci est d’excellente facture, avec des acteurs impliqués. Les personnages insupportables le sont, les plus inquiétants le sont également. Les musiques, très pop, répondent toujours présentes, accompagnant à merveille l’univers urbain de Persona 4. La bande son est cependant très difficile à écouter en dehors du jeu, certaines pistes de circonstance ne conviennent réellement pas à une écoute hors contexte. Le processeur sonore de la Vita offre un son d’excellente qualité, faisant que le jeu est un bonheur à parcourir au casque. La portable amène, comme déjà abordé, son lot de nouveautés. En plus des précédentes, il faut compter sur, pêle-mêle et de manière non exhaustive, de nouveaux Social Links, la possibilité de choisir les capacités héritées des Persona fusionnés, de nouveaux artworks, plusieurs lieux supplémentaires, un nouvel opening, des scènes inédites et surtout un nouveau personnage très important, Marie. Les morceaux de scénario liés à elle conditionnent l’accès à un donjon caché avec boss et révélations associés, eux aussi inédits. Il faut savoir que The Golden apporte deux mois de cours en plus par rapport au Persona 4 d’origine, situés après le boss de fin, avec énormément de contenus puisqu’il faut compter facilement vingt heures de plus pour tout boucler, véritable fin comprise.
[section id= »conclusion » style= »border:1px solid white;padding:10px;overflow:auto;background-color:#00a0db;color:#FFFFFF; »]Persona 4 The Golden est donc un monstre du JRPG, à la durée de vie dépassant allègrement les quatre vingt heures de jeu pour espérer tout achever. Il reste dommage que réussir tous les S.L. au sein d’une même partie ne soit pas à la portée de tout le monde et qu’il faille attendre le New Game +, une soluce sur les genoux, pour tout faire en une seule partie. Quand bien même, cela n’arrive même pas à gâcher le constat général qui veut qu’il s’agit d’un titre absolument incontournable car incroyable de générosité. En tout.[/section]