Metal Gear Solid 4

La dernière mission de Solid Snake se sera fait attendre. Onze ans après son escapade à Outer Heaven pour déjouer les plans de Big Boss, il part dans un dernier conflit. Usé, fatigué et blasé de toute une vie de guerre, il apparaît à l’écran vieilli. Pourtant, les joueurs que nous sommes ne peuvent pas cacher notre sourire radieux à le retrouver. Une fois encore. Une dernière fois. Hideo Kojima a travaillé sur ce dernier épisode de l’épopée Solid pendant près de 4 ans. Lui et ses équipes ont dû concevoir cette énième aventure utilisant l’inédite technologie de la Playstation 3, celle-là même pressentie pour assouvir tous les desseins du maître. Ce dernier a depuis lors rendu public le fait qu’il n’avait toujours pas réussi à insérer toutes ses idées dans son bébé. Alors, fin décevante ou réelle apothéose ? La réponse tout de suite.

– Papy fait de la résistance

L’inexorable avancée du temps n’a pas épargné notre cher Solid Snake. Sa fougue des premiers MGS a disparu au profit d’une certaine sagesse et objectivité qui laisse transparaître une vision encore bien plus mature. Cependant, ne se sont déroulés que neuf ans depuis les faits relatés sur Playstation première du nom. Notre héros souffre d’un vieillissement accéléré qui semble inaltérable. Malgré ses récents voyages en milieu hospitalier, la raison à cela reste mystérieuse. Le virus Foxdie ? Anomalie génétique ? Personne ne semble capable de justifier une réponse. Mais malgré ce physique de retraité, il accepte une dernière mission : mettre un terme à son différend avec son frère jumeau Liquid. Terrassé par le Foxdie à Shadow Moses, il n’aurait dû être qu’un lointain souvenir. Mais c’était sans compter sur l’implantation de sa main sur Revolver Ocelot. Les gènes de Liquid se sont alors exprimés à travers l’ancien premier boss de MGS1 et il semblerait que l’esprit de notre mort ait remplacé celui de l’hôte. Nouveau nom de code : Liquid Ocelot. Cette entité, disparue depuis des mois, est réapparue au Moyen-Orient. Les cadres de l’armée ne voient qu’un homme en mesure de se débarrasser une bonne fois pour toutes de Liquid : son antagoniste, Solid.

C’est ainsi que Solid Snake se retrouve en plein milieu d’un conflit qui ne l’intéresse pas, entre les milices privées locales. Nul besoin d’y prendre part, ni même d’appuyer un côté plus qu’un autre puisque l’intérêt de la mission ne s’y situe pas. L’unique but visé est Liquid. Pour l’épauler, Snake peut compter sur son fidèle ami Otacon. Au revoir l’otaku, et bonjour l’homme mûr. Nous retrouvons un docteur Hal Emmerich – de son vrai nom – beaucoup plus charismatique. Il faut au moins ça pour se prétendre le meilleur ami de pareille légende. N’étant pas un homme de terrain, il sera sur place au travers du MK II, un petit robot bourré de technologie, possédant le camouflage optique le rendant invisible aux yeux des ennemis, et pouvant être utilisé par Snake à l’aide d’une manette Playstation 3. La classe. Ce tandem sera épaulé tout au long de l’aventure par une ribambelle de têtes connues. Meryl, Naomi, Campbell, Rose, Raiden, … absolument tous les personnages que vous connaissez seront de la partie. Je ne vais pas vous dire tous les noms qui interviendront mais attendez-vous à revoir des héros que vous n’attendiez pas, ou plus. Idem du côté des bad guys avec Liquid Ocelot et Vamp. Un casting démentiel aux yeux du fan pour ce jeu qui lui est totalement dédié.

– Pour nous, les fans

Metal Gear Solid 4 ne prône absolument pas la nouveauté, ni même le renouveau. Il s’agit d’un Metal Gear Solid, avec tout ce que cela implique, et en premier lieu, les cinématiques. Les mauvaises langues vous diront que Kojima a enfanté une série de films plutôt que de jeux. Même si cette idée est excessive, force est de reconnaître que la vérité n’en est pas si éloignée. Près de dix heures de cinématiques ponctuent MGS 4. C’est énorme et laisse finalement peu de temps au jeu en lui-même. Bien que la durée de vie ait été considérablement rallongée par rapport aux précédents, plus de la moitié se fait la manette posée et les yeux rivés sur les sous-titres, le cerveau en ébullition. Allergiques au syndrome « je mate un film », passez immédiatement votre chemin, Metal Gear Solid 4 est votre pire ennemi. Les autres, par contre, risquent de s’en prendre plein la tronche. Car les références et les révélations sur l’ensemble de la saga fusent dans tous les sens. Les joueurs voulaient des explications, ils les ont. Tout est clarifié dans cet ultime volet, amenant un œil nouveau sur les précédents épisodes. D’ailleurs, si votre mémoire n’est pas parfaite au point de se rappeler toutes les scènes importantes, sachez que l’équipe a pensé à un système incroyablement simple mais diablement génial de l’aider : par une simple pression sur le bouton Croix lorsque celui-ci apparaît dans le coin supérieur droit de l’écran au cours d’une cinématique, vous pouvez apercevoir des flashs des anciens MGS. A la fois pratique et utile, il vous amènera à toujours être concentré. Et ce genre de détails, Kojima en a parsemé partout dans le jeu. Les bonnes idées seront abordées plus tard ; mais pour rester dans le sujet du jeu pour fan, il est évident qu’il faut citer les références.

Le souci du détail se trahit donc par des clins d’œil à tire-la-Rigaud. Citons pêle-mêle le point d’exclamation, les figurines de Metal Gear, les fonds d’écran et l’ordinateur d’Otacon, les noms des Boss, les musiques de l’ipod appartenant toutes à des productions Konami, le carton, Shadow Moses voire même des séquences de gameplay d’anciens MGS. Je ne parle ici que d’éléments que l’on pouvait déjà apercevoir dans les trailers précédant la sortie du soft, mais le nombre de références à la série ou des éléments célèbres de la vie de tous les jours est considérable. Il en devient presque un jeu dans le jeu de les trouver. Je peux vous garantir que le joueur n’est jamais au bout de ses surprises, (très) loin de là, puisque la minutie de Kojima atteint un point que l’on n’imaginait pas. Le fan service est à son apogée, mais… « Et alors ? ». Habituellement, nous sentons certains artifices réalisés pour faire vendre, ici, étrangement, nous sentons une réelle passion. L’homme s’est fait plaisir et nous fait plaisir, en s’auto-référençant. La série et son univers ont atteint un tel point de densité qu’ils peuvent se permettre ce genre de choses. Actuellement, dans le monde vidéoludique, rares sont les sagas capables d’en faire autant. On note bien quelques RPG ou jeux d’aventure, mais rien d’aussi poussé n’avait été fait jusqu’alors. Et cette volonté de ne pas trahir les fans, à l’inverse de leurs attentes, se retrouve dans le système de jeu.

– Rigide comme un Kojima

Le gameplay de Metal Gear Solid n’a pas bougé depuis le premier volet. Il s’agit toujours de s’infiltrer du mieux possible dans des infrastructures en évitant les gardes et autres éléments de surveillance. Pour cela, on dispose de multiples armes et gadgets pour déjouer leur vigilance. Ils se cataloguent en deux inventaires, les objets d’un côté et l’armement de l’autre, accessibles via les gâchettes L2 et R2. De nouvelles séquences de jeu, détaillées plus tard, interviennent de ci de là sans pour autant réussir à bouleverser le pan principal. Cela va même jusqu’à conserver la certaine rigidité de Snake. Il est toujours impossible de grimper sur un monticule de plus d’un mètre de haut. Papy refuse. Les sauts ne sont pas à envisager, seule une roulade permet de passer au-dessus d’un petit précipice. Dans un sens, le jeu est conçu pour ne pas nécessiter davantage de mouvements qu’avancer, ramper, se baisser et se cacher. Le nombre d’actions possibles envers le décor demeure donc restreint, bien que faire peur aux rats, faire tomber des bouteilles ou taper contre des murs sont autant de possibilités à première vue débiles mais qui renforcent l’immersion.

Immersion aidée par la caméra désormais totalement libre. Nous avons tous pesté contre cette vue de dessus, globalement agréable mais amenant parfois de sérieux problèmes de visibilité. Hideo Kojima y tenait, mais a dû céder lors de MGS3 Subsistance. A l’heure des Splinter Cell et Assassin’s Creed, il aurait été assez mal venu de ne pas conserver cette évolution. Elle est accompagnée de la saisie des gardes. Existant depuis toujours, mais ici sublimée par une palette d’actions supplémentaires qui fait plaisir. Car une fois prisonnier, le soldat peut être égorgé, électrocuté, pris en otage, mis au sol ou étranglé. La palette s’étoffe mais la souche reste la même. La visée qui se faisait au dessus de la tête du héros depuis MGS2 se place désormais juste au-dessus de l’épaule, à la Gears of War. Une vue à la Call of Duty 4, à savoir l’œil dans le viseur de l’arme, est également présente, pour ceux qui voudraient encore plus de précision. Comme on dit, c’est dans les vieux pots, que l’on fait les meilleures soupes.

– Ne sous-estimez pas la puissance de la Playstation… 3

Metal Gear Solid 4 ne réinvente réellement rien, il se repose entièrement sur les acquis de ses prédécesseurs. On pourrait crier au scandale et pourtant, c’est tellement bien emballé que le fan ne peut qu’être conquis, d’autant plus que la réalisation bénéficie de la puissance de la PS3. Eh oui, il ne faudrait pas oublier que deux générations de consoles séparent celui-ci du premier MGS. Le fossé est bien évidemment colossal. Les environnements fourmillent de détails et ont été produits d’une manière quasi conforme à la réalité. Quand Snake arrive au Moyen-Orient, le joueur y est réellement propulsé, et pas dans un simulacre de bas niveau. Les personnages n’ont absolument rien à envier aux lieux qu’ils traversent puisque les habits sont parmi les plus beaux réalisés à l’heure actuelle. Que ce soit la combinaison de Snake ou l’exosquelette de Raiden, il n’y a rien à redire. Les équipes de développement ont fait de leur mieux pour faire cohabiter tous leurs modèles 3D. Les aires de jeu, bien plus vastes que par le passé, offrent un semblant de liberté assez fascinant, autorisant moult stratagèmes d’infiltration.

Une fois encore, le pari est réussi. Tout se marie à la perfection, améliorant d’autant plus l’ambiance. Tirs, explosions, voitures ou hélicoptères en mouvement. Tout y est pour faire comprendre au joueur que les lieux vivent sans Snake. Pour en revenir au Moyen-Orient, l’impression d’être dans le feu d’une guerre qui ne nous regarde pas colle à la peau et ne disparaît jamais. Les parties de cache cache avec les Gekkos – de petits Metal Gear particulièrement agiles – savent vous impressionner par leur mise en scène. Alors que les développeurs européens privilégient de plus en plus la gestion automatique des événements en fonction du joueur (prenez par exemple Assassin’s Creed dans lequel la liberté est quasi-totale), les japonais préfèrent encore tout contrôler – ce qui est cocasse vu le thème du jeu. Ainsi, nulle destruction ne survient par hasard même si tout est formidablement orchestré. Tout est géré d’une main de maître nous faisant oublier que nous sommes dirigés. Très fort. D’autant plus que la plupart des scènes fortes sont jouables. Ne voulant pas vous spoiler, je ne vais pas détailler ces phases de gameplay mais il vous arrivera de devoir prendre le contrôle de véhicules ou d’agir dans des conditions totalement inédites. La mise à l’écran fait très souvent preuve d’une fabuleuse audace, tentant des effets de style qu’aucun jeu n’avait auparavant expérimenté. Je pense notamment au combat contre Vamp… Les affrontements contre les boss peuvent légèrement décevoir par rapport à ceux de MGS 1 et MGS 3 ; mais ils demandent toujours une certaine réflexion découlant d’un bon moment d’observation. Ils s’inscrivent tout de même bien dans la logique de la série, sans réellement marquer le scénario. Voici le seul point réellement négatif concernant les Beauty and the Beasts, dont on vous a tant parlé avant la sortie du jeu.

– L’agence tout risque est de retour

Si Solid Snake est là pour passer incognito jusqu’à retrouver son frère ennemi, l’arsenal mis à sa disposition laisse sous-entendre qu’il a le permis de tuer et détruire tout ce qui traîne. Du simple pistolet au lance-roquettes en passant par le fusil à pompe et autres cocktails molotov, l’inventaire d’armes est extrêmement diversifié et « costaud ». Trouvées sur le corps de gardes décédés ou assommés, les armes et munitions iront automatiquement soit se loger dans votre sac soit au magasin de Drebin. Eh oui, ce trafiquant d’arme que vous rencontrez très tôt dans le jeu possède une boutique en ligne à laquelle vous pouvez avoir accès n’importe quand. Si un ustensile vous arrive en double, il est aussitôt racheté par Debrin. Et grâce aux « Debrin points » obtenus, vous pouvez renouveler votre stock ou vous renflouer en chargeurs. Ce système, très agréable surtout en période de soldes, fait chuter la difficulté du jeu, heureusement paramétrable au démarrage.

Pour continuer dans les nouveautés, sachez que la combinaison de Snake n’est pas qu’une simple combinaison, loin de là. L’Octo-camo lui permet de prendre la couleur des murs. En effet, lorsque Snake est accolé à un mur ou couché à même le sol, sa tenue change et prend la teinte de l’environnement avec lequel elle est en contact. Combinée au Face-Camo, elle vous permet de passer totalement inaperçue aux yeux des gardes, si tant est qu’elle soit bien utilisée. Même si aux premiers abords, le camouflage peut sembler n’être qu’un gadget, il vous sauve pourtant la vie plus d’une fois. Il arrive également de tomber sur des habits locaux, permettant d’usurper l’identité des habitants des lieux. Ceci vous permet de vous mouvoir au sein des groupes ennemis sans éveiller les soupçons.

Ne vous attendez toutefois pas à tomber sur des adversaires très futés. L’intelligence artificielle n’a pas beaucoup évolué depuis les précédents volets. Les ennemis effectuent toujours des rondes très précises et sont sensibles aux mêmes événements qu’avant. Seul, peut-être, leur champ de vision s’est vu accru, mais ce n’est qu’une impression. Les sentinelles ne sont donc que peu intéressantes à éviter et on se surprend à préférer les abattre tranquillement une par une à l’aide de silencieux qu’à chercher comment passer sans se faire voir. Le CQC – la technique de combat au corps à corps inventée par The Boss et pratiquée par Solid Snake – n’est jamais vital. Nous pouvons dire que c’est un choix de game designer de ne pas imposer une façon de jouer mais en favoriser autant une est fort dommage.

– Grandiloquence et coupures pub

Le gameplay a donc su légèrement évoluer pour se rendre à la portée de tous – paradoxe par rapport au public visé – et les petits détails Metal Gear sont tous présents. Mais la narration change quelque peu. Le jeu est divisé en cinq actes qui sont autant de lieux et missions données à Solid Snake. Chacune d’entre elles est précédée d’un briefing, qui, il faut le dire, est génialement présenté. Avec un écran divisé en trois, vous possédez plusieurs angles de vue pour vivre la même scène : la caméra scriptée, les commandes du MK II pouvant se promener dans toute la pièce et une caméra fixe située plus loin. Au milieu, une bande défile rappelant différentes statistiques de la mission passée telles que le temps resté planqué dans un carton ou le nombre de tués. Ces interludes permettent de faire chuter le stress et surtout de vivre de manière totalement différente ces briefings déjà suffisamment passionnants. A nouveau, le choix vous est laissé de les passer manette posée, ou pas.

Seul bémol à toute cette surenchère de mise en scène : les temps de chargement. La Playstation 3 vous invitera à installer le jeu sur son disque dur lors de son lancement. Un peu plus de 5Go pour à peu près 10 minutes d’installation. Et dîtes-vous que c’est rebelote à chaque briefing où 3 minutes seront réservées aux chargements. Certes de moralisateurs slogans tenteront de vous occuper mais la casse du rythme reste marquée. De petites lourdeurs, Metal Gear Solid 4 en recèle quelques unes comme des scènes parfois plus proches du film de série B que du blockbuster hollywoodien ou certaines phases peu habitées et donc traversables sans l’ombre d’une difficulté. L’acte 4 amène certes un gigantesque sourire sur le visage des fans mais ne recèle que peu d’actions ou de révélations réellement poignantes, même si son final constitue l’un des meilleurs souvenirs du jeu.

– L’équilibre est important

Et c’est bien ça le paradoxe de ce Metal Gear Solid 4. Rien n’est parfait si ce n’est l’ensemble. Les graphismes sont superbes, parmi les plus beaux jamais vus, comme il peut y avoir de très grossières textures ou quelques ralentissements assez mal sentis. L’intelligence artificielle a fait un léger bond en avant pour certaines choses et pour certaines escouades (les frogs) mais elle reste très limitée quand il s’agit de vous remarquer alors que vous êtes couché à un mètre d’elles. Les dialogues en codec ont été très largement coupés mais les scènes cinématiques ont été grandement rallongées. Le jeu est truffé de détails qui nous font dire qu’Hideo Kojima est un monstre mais l’eau d’une bouteille ne s’écoule plus comme dans MGS 2.

MGS 4 ne cesse de mettre un plus pour un moins et le fan de Metal Gear qui sommeille en moi voit davantage les plus. Il est difficile de tenir rigueur de quelques errements ou fausses notes tant l’univers est fascinant, le scénario prenant et l’ambiance grandiose. Je ne pense pas que l’on puisse retrouver un sentiment similaire sur une autre série. Certains objecteront que tous les retournements de situation n’en sont pas réellement, quand d’autres ne peuvent tout simplement pas être possibles. C’est vrai, mais c’est d’autant plus vrai que ce genre d’événements s’inscrit sans souci dans la mythologie Metal Gear, cette même mythologie qui s’est vue marquée par des personnages comme les membres de Fox Hound ou la Team Cobra.

Et c’est sans compter sur la narration, prenante du début à la fin. Notons d’ailleurs un final phénoménal, s’inscrivant dans les meilleurs moments qu’un jeu vidéo ait pu offrir jusqu’à maintenant. Metal Gear Solid 4 sidère. Metal Gear Solid 4 impressionne. Metal Gear Solid 4 marque. Impossible de ressortir indemne de ces dix huit heures.

– Ciao l’artiste !

Attendu au tournant, le bébé d’Hideo Kojima ne faillit pas. Gigantesque best of de la série regroupant tous les personnages connus revenus pour un grand final absolument colossal, Metal Gear Solid 4 ne peut pas faire l’unanimité, aussi bien auprès des amoureux de la série que des profanes. Truffé d’une myriade de petits défauts, contrebalancés, certes, par autant de détails géniaux, il donne l’impression qu’Hideo Kojima aurait aimé disposer d’encore plus de temps pour finaliser son jeu. Sûrement que les lois du marché l’ont rappelé à l’ordre… Mais se focaliser sur ça serait, à mes yeux, idiot tellement l’aventure mérite d’être vécue et j’insiste sur le mot « vécue ». C’est une expérience de vie, qu’importe ce que peuvent penser les instances considérant le jeu vidéo comme une sous-culture. La série des Metal Gear Solid nous a offert des moments d’anthologie comme peu de films ou toute activité soi-disant ludique nous ont proposé. Konami et son créateur de génie auront su marquer les jeux vidéo de leur singulière emprunte. Tant de bons souvenirs se bousculent dans ma tête qu’il est difficile de dire autre chose que : Merci !