Valkyrie Profile et tragédie grecque

La Némésis

Quand un mortel commettait l’hubris, les dieux le punissaient en lui infligeant la némésis (ou destruction, ce qui veut tout dire) : c’est la raison pour laquelle la plupart des héros tragiques grecs connaissent une fin atroce, punis par les dieux ou par le destin, souvent de manière particulièrement imaginative ou cruelle.

Les agents qui infligeaient cette punition étaient les Erynies. Il s’agissait de trois Furies aux têtes hérissées de serpents et qui portaient des appareils de torture. Les Grecs les appelaient les Euménides (les bienveillantes) pour éviter d’attirer leur attention de manière négative. La mythologie grecque n’est pas claire quant à savoir si elles étaient sous les ordres des dieux ou si elles agissaient uniquement en servant le destin.

Les Erinyes (à droite) pourchassant Oreste jusqu’à ce qu’il soit jugé à l’Aréopage d’Athènes (à gauche).

Elles étaient inflexibles dans leur rôle. Dans l’histoire d’Electre, Agamemnon est assassiné par Clytemnestre, sa femme, et Egisthe, l’amant de celle-ci. Electre, la fille d’Agamemnon, grandit en rêvant de venger son père. Quand Oreste, son frère, revient d’exil, Electre le pousse à tuer Egisthe et Clytemnestre malgré les avertissements des dieux. Dès lors, les Erynies pourchasseront Oreste jusqu’à ce qu’il arrive à Athènes pour être jugé pour son crime, le poussant presque à la folie en lui rappelant toujours les détails de son matricide.

Odin est quant à lui puni par le destin lui-même, son vol de l’Orbe du Dragon ayant provoqué une chaîne d’événements qui le mène à sa perte. Dans Valkyrie Profile, Odin est tué par Loki car ce dernier utilise l’Orbe du Dragon. Si Odin ne l’avait pas volé sur Midgard en premier lieu, Loki n’aurait pas pu le subtiliser et l’utiliser contre lui. Dans Silmeria, le vol de l’Orbe provoque l’arrivée d’Alicia et Rufus à Asgard et c’est leur confrontation avec Odin qui permet à Lezard de prendre le dieu par surprise. La chute est à chaque fois spectaculaire et résulte d’une mécanique fatale au final assez proche à celle qui a perdu Laios et d’innombrables autres héros tragiques qui ont essayé en vain d’échapper à leur destin. Cette mécanique pleine d’ironie que Cocteau appelait à juste titre « la machine infernale » dans sa pièce du même nom était une des formes d’intervention préférées de la destinée dans la mythologie grecque.

Odin, face à un destin funeste qu’il a lui-même mis en marche.

On peut aussi voir un rapprochement entre les Erynies et les Valkyries. En effet, dans certains cas, les Valkyries ne se contentent pas de recueillir les âmes des guerriers morts, mais châtient les humains qui ont commis l’hubris. Par exemple, Gandar est tué par Lenneth dans sa quête de l’Orbe. De la même manière, Hrist s’est avant tout fait connaître des joueurs en ravageant Dipan pour punir l’audace du roi Barbarossa qui voulait utiliser l’Orbe du Dragon pour obtenir l’indépendance vis-à-vis des dieux, à la tête d’une armée de dieux et d’einherjar. Et le comportement de Hrist à l’égard des dieux rappelle le statut ambigu des Erynies dans la mythologie grecque : dès son apparition dans la fin A de Valkyrie Profile, Hrist échappe à tout contrôle de la part d’Odin et elle part à la poursuite de Brahms au lieu de participer au Ragnarok.

De la même manière, la nature de la quête de Wylfred a pour conséquence logique une confrontation directe avec Lenneth lors des conclusions des voies scénaristiques les moins optimistes de Covenant of the Plume. Le jeu offre même un exemple assez ironique de « machine infernale » lors de la fin C en opposant Wylfred à une Valkyrie accompagnée de ses anciens compagnons sacrifiés à la Plume en guise d’einherjar : pour obtenir sa vengeance, Wylfred crée ainsi un obstacle conséquent à sa quête. Lors de la fin B, c’est même son propre père qui s’oppose à lui, remettant fortement en cause la pertinence de sa quête. Mais le véritable châtiment intervient paradoxalement en même temps que la victoire de Wylfred. La fin C le voit réussir à abattre la Valkyrie avant d’apprendre que cette dernière se réincarnera et que sa quête était fatalement vouée à l’échec : s’ensuit pour lui une éternité de tourment au Nifleheim. Lors de la fin B, c’est Thyodor qui se sacrifie en prenant la place de son fils dans le royaume de Hel, laissant Wylfred méditer sur ses erreurs et leurs lourdes conséquences.

Lezard Valeth disparaît quant à lui dans Silmeria à la suite à son combat contre la Valkyrie, résultat de la fusion des âmes de Hrist, Lenneth et Silmeria dans le corps d’Alicia, véritable incarnation du destin réunissant les trois aspects du temps.

Quand l’hubris d’un personnage osait défier les dieux, le châtiment pouvait durer plusieurs générations. Il en résulte que les histoires de familles royales maudites par les dieux étaient fréquentes dans la Tragédie. Le cas le plus célèbre est celui des Atrides (ou Atréïdes). Tout commence avec Tantale, à qui il prend l’idée saugrenue de vouloir tester l’omniscience des dieux. Il les invite donc à un repas durant lequel il leur sert son fils Pélops à manger pour vérifier s’ils peuvent confondre la chair humaine avec de la viande. Tantale ne devait donc déjà pas être un modèle de santé mentale. Les dieux reconnaissent bien sûr la supercherie, ressuscitent Pélops, condamnent Tantale au supplice qui a fait sa célébrité dans le Tartare et en profitent pour maudire toute la lignée. Niobé, la fille de Tantale, voit ses quatorze enfants tués avant de se faire transformer en source par les dieux qui la prirent en pitié – oui, les dieux grecs avaient une étrange définition de la pitié. Atrée, le descendant de Pélops qui a donné son nom à la lignée, se fait voler son royaume par son frère jumeau. Agamemnon, le fils d’Atrée, se fait donc tuer par sa femme et nous avons déjà discuté du sort d’Oreste, le fils d’Agamemnon. L’histoire familiale est donc chargée.

Dipan est un décor digne d’une pièce de théâtre grecque.

La famille royale de Dipan a aussi été condamnée par les dieux. En fait, le Chapitre 4 de Silmeria est sans doute le moment qui ressemble le plus à de la tragédie grecque, par son cadre, son ambiance ou ses thèmes. En effet, ce chapitre nous présente la destruction de Dipan par les dieux dans un décor dont les colonnes et les frontons évoquent l’Antiquité grecque. L’origine de la catastrophe, comme souvent dans la tragédie, est à chercher dans le passé de la famille : en effet, depuis qu’une Valkyrie a emmené de force un des rois de Dipan comme einherjar, la famille royale a déclaré la guerre aux dieux et entreprend des recherches sur l’Orbe pour obtenir la prospérité éternelle pour Dipan et l’indépendance vis-à-vis des dieux (un autre exemple d’hubris). L’histoire se répète avec la maison noble des Haughn qui voit ses patriarches, Auguste et Reinhilde, prendre les armes activement contre les dieux aux côtés de Wylfred dans Covenant of the Plume. Cette décision fait suite à la mort de leurs enfants à la guerre et à leur sélection comme einherjar par la Valkyrie, un événement dévastateur pour la santé mentale du vieux couple qui les pousse à leur tour à remettre en cause la légitimité du règne des dieux.

L’héroïsme à la Grecque

Alicia incarne l’image que peut se faire le grand public de l’héroïne tragique grecque : elle semble maudite et subit catastrophe sur catastrophe, malheur sur malheur. Dans l’ordre, elle doit partager son corps avec l’âme d’une Valkyrie, est proclamée morte, puis exilée et séparée de sa mère à cause de la lutte qui oppose sa famille et les dieux. Durant les événements du jeu, elle est poursuivie par les dieux qui veulent la tuer pour libérer l’âme de Silmeria et se retrouve rejetée, trahie ou abandonnée avec une régularité alarmante. Et bien sûr, elle meurt à la fin du jeu.

Mais au-delà de ces images d’Epinal, Alicia rentre également dans le schéma plus précis du héros tragique tel que l’a codifié Aristote dans la Poétique. Pour lui, la caractéristique principale d’un héros tragique était qu’il était victime d’un violent changement de fortune qui pouvait l’amener d’un extrême positif à un extrême négatif (ou inversement), un coup de théâtre nommé la Peripeteia. Aristote privilégiait pour sa part les revers de fortune qui évoquaient la pitié des spectateurs, par d’ailleurs très communs dans une mythologie grecque riche en récits morbides. La Peripeteia était de plus causée par les actes mêmes du héros tragique, actes inspirés par son défaut fatal (Hamartia en grec). La nature précise de ce défaut reste plutôt floue : il pouvait être interprété comme une faiblesse de caractère, un défaut moral ou une simple erreur de jugement accomplie par hasard. La Peripeteia permettait alors de mettre à l’épreuve le caractère du héros tragique, sa réaction face aux événements permettant de révéler sa vraie valeur au public. Il était ainsi attendu d’un vrai héros tragique qu’il reste digne et combatif après avoir tout perdu ou face à une mort inexorable. Il arrivait aussi parfois que ses épreuves lui accordent une révélation sur des sujets d’ordre supérieur comme la destinée humaine ou la volonté des dieux.

Le cheminement d’Alicia suit de très près cette formule éprouvée. Ainsi, la principale Peripeteia dont la princesse est victime est sans doute la destruction de Dipan par les dieux et la perte de tous ses proches. C’est en essayant d’empêcher cet événement qu’elle se met en quête de l’Orbe du Dragon et aide involontairement les dieux à en prendre possession, ce qui leur laisse le champ libre pour détruire son royaume natal. Il s’agit là de son défaut fatal : son incapacité à conserver l’Orbe condamne ainsi à mort sa famille et les siens. Au gré de ses désillusions successives, elle sombre dans le désespoir le plus total et pense avoir tout perdu. Mais c’est cette longue accumulation d’épreuves qui la transforme peu à peu en héroïne courageuse capable d’encaisser stoïquement les mauvais coups du sort et qui révèle ses véritables qualités (bien cachées au début de son aventure). Le jeu s’achève donc avec une Alicia combative et prête à accepter son destin jusqu’à l’ultime sacrifice de sa vie et son âme, sa fusion avec les âmes des trois Valkyries figurant une dernière révélation des vérités divines. Si Alicia peut paraître insupportable au début du jeu, elle subit au cours de l’histoire une grande évolution qui la transforme en une véritable héroïne tragique, même si elle est très loin d’être la seule de la série. En effet, les recrutements des einherjar de Valkyrie Profile et les nombreuses morts de Covenant of the Plume (qu’elles soient liées au mécaniques du sacrifice ou pas) offrent de très nombreux exemples de héros tragiques qui respectent la vision d’Aristote.

Certaines histoires tragiques traditionnelles étaient plus épiques que les autres. La Guerre de Troie était une source d’inspiration pour les tragédiens et on y voyait beaucoup de morts héroïques.

Cela se comprend en partie par l’image que se faisaient les Grecs de la mort. L’Hadès, le royaume des morts, était une caverne sombre. Les morts qui avaient accompli l’hubris étaient promis au Tartare (l’équivalent de l’Enfer) où ils étaient soumis à une torture éternelle qui reflétait leurs fautes. Les vertueux avaient accès aux Champs Elyséens, mais les morts n’étaient plus que des ombres sans consistance qui se morfondaient en se rappelant avec nostalgie leur vie humaine. Les perspectives des Grecs de l’Antiquité après la mort étaient donc loin d’être réjouissantes.

Le supplice de Tantale est sans doute l’un des châtiments les plus célèbres du Tartare. Pour son hubris, Tantale fut condamné à rester pour l’éternité tenaillé par la faim, en présence d’eau et de fruits qu’il ne pouvait jamais atteindre.

De la même manière, dans Valkyrie Profile, les morts récoltent dans l’au-delà ce qu’ils ont semé au cours de leur vie. On peut facilement rapprocher le Tartare grec du Nifleheim de Valkyrie Profile. Dans la mythologie nordique, le Helheim, le domaine régi par Hel et situé au centre du Nifleheim, était le séjour des criminels et des personnes mortes de vieillesse et de maladie. Il s’agissait d’un domaine froid et lugubre. Dans la série, le Nifleheim est directement régi par Hel et sert de châtiment aux criminels dans l’au-delà : Gandar n’y échappera dans Valkyrie Profile que parce qu’il peut servir Odin comme einherjar et Wylfred y est condamné s’il ne parvient pas conclure sa quête sans sombrer dans l’utilisation facile et régulière de la Plume dans Covenant of the Plume. D’ailleurs, le dernier jeu de la série est le seul à développer quelque peu le personnage de Hel et en fait un personnage cruel et amateur de pactes faustiens qui n’accepte la supplique insensée de Wylfred que pour se distraire un peu et gêner les dieux. La « vie » à Nifleheim sous la férule d’une telle reine ne doit donc pas être très agréable…

Les habitants de ce royaume sont de plus pour la plupart des démons ou des spectres au service de Hel. D’ailleurs, les nécromanciens comme Lezard se servent des âmes humaines qui sont emprisonnées au Nifleheim pour ramener des cadavres à la vie et ces âmes semblent préférer habiter des cadavres en décomposition plutôt que de rester dans le domaine de Hel.

Mais le destin de la plupart des morts est d’être soumis à un cycle sans fin de naissances, de morts et de renaissances. C’est la raison pour laquelle Brahms parle à Arngrim d’une rencontre entre eux dont le mercenaire ne se souvient pas dans le premier épisode : ils se sont rencontrés dans une vie passée d’Arngrim (relatée dans l’épisode Silmeria), une vie dont le mercenaire n’a gardé aucun souvenir. Mais à la différence des cycles de réincarnations des religions asiatiques, qui donnent l’opportunité au mort de progresser (ou régresser) lors de sa prochaine incarnation en fonction de son karma, le cycle des réincarnations de Valkyrie Profile ne semble qu’enchaîner les humains et les forcer à répéter sans cesse les mêmes vies, sans aucun souvenir de leurs existences passées. Dans le cas d’Arngrim, que ce soit dans les épisodes Lenneth ou Silmeria, le mercenaire finit par se retrouver sous les ordres d’une Valkyrie dans laquelle il n’a de prime abord aucune confiance : Hrist le transforme même en einherjar contre son gré dans Silmeria. Un indice supplémentaire du côté inexorable du destin dans le monde de Valkyrie Profile.

De nombreuses années séparent ces deux incarnations d’Arngrim et pourtant peu de choses ont changé pour le mercenaire.

Pour les Grecs, la seule véritable immortalité à laquelle avaient accès les héros était donc d’accomplir des faits dont la renommée les ferait entrer dans l’histoire. Les héros de la Guerre de Troie y ont si bien réussi que tout le monde se souvient d’Achille, d’Hector ou d’Ulysse. La principale raison pour laquelle ces héros se battaient si farouchement n’était pas l’honneur ou la fidélité à sa patrie, mais l’acquisition d’une certaine forme d’immortalité.

Le Valhalla est sans doute le lieu le plus luxueux qu’on puisse concevoir, tant dans le premier épisode que dans Silmeria.

Comme dans la mythologie grecque, le plus grand honneur auquel peut aspirer un mort de Midgard ne lui est accordé que par ses faits d’arme. Il s’agit, bien sûr, d’être choisi comme einherjar par les dieux. La mythologie nordique présente la vie des einherjar comme une existence de réjouissances et de plaisirs au sein du Valhalla, le palais des dieux. Et en effet, Silmeria nous présente une vision très proche de celle de la mythologie : les einherjar disposent d’appartements somptueux dans le palais des dieux, palais qui est d’ailleurs un des décors les plus magnifiques du jeu. Dans Covenant of the Plume, quand une Valkyrie emmène avec elle l’âme d’un brave et laisse sur son corps une plume qui atteste de ses hauts faits, l’événement est considéré comme un immense honneur par la population de Midgard, un honneur qui fait rejaillir sur le nom du défunt une gloire qui le rend immortel. Bien sûr dans le cas de Thyodor, son fils Wylfred ne verra pas les choses de la même façon.

Celia vient de se rendre compte d’une vérité fondamentale de l’univers de Valkyrie Profile : il vaut sans doute mieux être un einherjar au Valhalla qu’un mortel solitaire à Midgard.

L’exemple du groupe d’aventuriers du premier Valkyrie Profile est représentatif de cette vision. En effet, Lenneth recrute les membres du groupe un par un, à mesure qu’ils meurent. Lawfer, Kashell, Aelia, Grey… Tous ces personnages meurent au gré des chapitres du jeu. Mais finalement, le personnage le plus à plaindre du groupe n’est aucun d’entre eux. En effet, Celia est la seule à survivre, et son sort n’est pas enviable : elle reste seule sur Midgard, alors que ces compagnons sont acceptés au Valhalla comme einherjar. D’ailleurs, sa réaction face à Grey indique bien que malgré sa haine envers celui qu’elle considère comme un traître, elle craint par-dessus tout de rester seule et de perdre la dernière personne qu’elle connaît. De la même manière, alors que le nom de Thyodor passe à la postérité, sa famille tombe dans la misère : sa fille meurt de faim, sa femme devient folle et son fils s’engage dans une quête insensée pour donner un sens à son existence. Ironiquement, cet enchaînement d’événements qui amorce la trame de Covenant of the Plume permettra à Wylfred de passer lui aussi à la postérité, mais par ses actes d’infamie s’il fait le choix d’abuser du pouvoir de la Plume.

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  1. L’article était déjà excellent dans sa première mouture sur RPG-Z. Réactualisée, il l’est d’autant plus. Sans doute l’un des meilleurs dossiers que j’ai pu lire sur Valkyrie Profile.

  2. Je repousse sans cesse la lecture de ce long dossier, mais j’ai quand même très envie de trouver le temps de le lire. Ca m’a l’air plus qu’intéressant 🙂

    (mais j’ai pas fait, ou fini plutôt, Covenant of the Plume, c’est grave ? )

    1. Bah je spoile quand même deux des trois fins de CotP, mais le tout est cantonné dans la partie sur la Nemesis ^^. C’est toujours gênant de devoir sauter une partie mais je ne crois pas que ça t’empêchera de profiter du reste de l’article.

      Pour ce qui est du reste de l’article, je fais des allusions au jeu mais rien qui ne me paraisse vraiment spoilerifiant. Ce sont plutôt des points sur la manière dont la narration particulière du jeu et quelques principes généraux de sa trame peuvent rentrer dans la logique des mécaniques de la tragédie grecque. Ensuite, à toi de voir ^^.

      1. Merci d’avoir prévenu, je m’étais arrêtée à la partie juste avant en attente de trouver du temps pour lire la suite. Voilà qui me donne une excuse pour ne pas le trouver sous prétexte d’avoir de méchantes surprises (mais bon, le cœur y est quand même)

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