L’Indépendant #2

L’INDÉPENDANT #2 – SOMMAIRE | STEALTH INC. | MIRRORMOON EP | THOMAS WAS ALONE | RED JOHNSON’S CHRONICLES 2SANG FROID

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Les jeux au format épisodique peuvent jouir de moult avantages, autant du côté du public que des développeurs. Il suffit de voir les actuels beaux jours de Telltale Games dont ce format est devenu une véritable marque de fabrique pour s’en convaincre. Puis, à l’opposé, nous avons d’autres jeux s’engouffrant dans la brèche avec beaucoup plus de malchance. Parmi ces malheureux, on pourra compter Red Johnson’s Chronicles des Français de Lexis Numérique qui s’est pris l’énorme piège pouvant s’avérer mortel de l’épisodique : l’oubli. Car si le premier, déjà présent en long, en large et en travers dans ces colonnes, avait réussi à se faire une petite place malgré une sortie tombant pile poil durant cette houleuse période du gros piratage du PSN, on ne peut pas dire que le second épisode, sous-titré One Against All pourtant sorti en des temps plus calmes et sécuritaires ait eu cette chance…

A quoi ça ressemble ?

On retrouve exactement la même ville que celle du premier épisode, à savoir Metropolis, capitale du crime. Présentée là encore sous une jolie esthétique en cell-shading un peu terne pour rappeler l’ambiance polar. Certes, par rapport à un jeu gros budget, le visuel est clairement modeste mais pour un jeu de cette trempe, cela reste tout à fait correct, il arrive même à flatter agréablement la rétine. Malgré tout, même si le fond polarisé est toujours très présent, l’ambiance générale est légèrement différente par rapport à son prédécesseur pour coller avec le contexte : Metropolis se présente sous un visage plus sombre et surtout plus nauséabonde. Sans aller dire qu’on est en oppression permanente, elle se vêtit d’un caractère un peu plus pesant, en adéquation avec l’aspect chasse à l’homme dont est victime notre cher détective Red Johnson qui se voit poursuivi contre une énorme compensation financière par tous les criminels qui peuvent bien traîner sous l’ordre du chef mafioso local. En découle une impression de n’être en sécurité nulle part et de méfiance permanente envers tous les personnages que l’on peut croiser lors de notre aventure.

Comment ça se joue ?

Là encore, la jouabilité n’a pas changé d’un iota par rapport au premier épisode. On se retrouve donc toujours face à un jeu d’aventure typé point’n click spécialement adapté pour le support console. La prise en main se fait très simplement et jamais on ne se retrouve blousé par le fait qu’on ait une manette dans les doigts en lieu et place de la souris. En cela, Lexis Numérique a vraiment fait du bon boulot car il a vraiment fait dans l’optimisation intelligente. Outre les énigmes et casse-têtes très diversifiés qui ont l’intérêt, faute d’être originaux, d’être bien adaptés au contexte, les quelques séquences QTE pouvant se révéler assez vachardes, sont toujours de la partie pour donner un peu d’action ponctuelle à toute cette masturbation intellectuelle qui rythme notre avancée dans le jeu. Car ce second opus, il vous laminera bien plus le cervelet que ne pouvait le faire son prédécesseur avec une difficulté revue à la hausse, comme si le premier Red Johnson’s Chronicles n’était en fait qu’un vaste tutoriel/mise en bouche géant de quelques heures.

Pourquoi on en parle ?

Car il s’agit d’un jeu qui est clairement sorti dans l’indifférence générale alors qu’il s’agit, comme son prédécesseur, d’un soft très sympathique à parcourir. Lexis Numérique – en compagnie de Namco Bandai qui l’édite – s’est bien foiré en loupant sa campagne de communication à propos de son nouveau titre. N’importe quel possesseur du premier opus pas forcément aguerri de l’actualité – comme votre serviteur – aurait pu louper sa sortie tant elle s’est faite de façon confidentielle. On espère toutefois que cette petite faute de promotion ne va pas mettre le studio français (à qui l’on devait notamment la très ambitieuse et audacieuse série des In Memoriam) dans de sales draps, d’autant plus que ce Red Johnson’s Chronicles : One Against All s’est vu sortir sur PS3, Xbox 360 et PC cette fois-ci (le précédent était à la base une exclusivité PS3, adaptée ensuite sur PC deux ans après). Ce qui est peut-être déjà trop tard vu leur actuelle situation de redressement judiciaire.

Margoth

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